Jamel Saihi : « Je suis et je suivrai toujours le MHSC » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Jamel Saihi : « Je suis et je suivrai toujours le MHSC »

Champion de France avec le MHSC en 2012, l'international tunisien présente la particularité de n'avoir connu que deux clubs dans sa carrière : Montpellier et Angers. Voilà qui en faisait un prétexte idéal pour partir à sa rencontre et prendre de ses nouvelles, alors que le club montpelliérain se déplace en Anjou ce dimanche (13h).

Petit bond dans le temps, Jamel : Nous sommes le dernier jour du mercato en août 2016, tu quittes le MHSC pour rejoindre le SCO d’Angers… et que s'est-il passé ensuite ?
Nous étions donc le dernier jour du mercato et, après une bonne préparation avec Montpellier, j'étais à un an de la fin de mon contrat après neuf saisons passées chez les professionnels. Avec le coach de l'époque, Frédéric Hantz, qui n’avait pas totalement confiance en mes qualités, c'était un peu compliqué et Angers s'est manifesté. À l'époque le Sco jouait le maintien après un début de saison un peu difficile et je me suis dit « Pourquoi pas ? » C'était un beau challenge sportif à relever.

Avec le recul, as-tu des regrets ?
Non. J'ai pris un risque en ne signant qu’un an au SCO. J'aurais pu rester à Montpellier voir comment ça allait évoluer par la suite mais j'ai préféré changer d'air. Sportivement, c'est sûr que ça n'a pas été une grande réussite et c'est toujours difficile de s'imposer en quelques mois, surtout quand ça fait 9 ans que tu évolues dans ton club formateur et que tu n'as pas connu d'autre expérience. Il faut forcément un petit temps d'acclimatation. Angers n'a pas été très patient et moi je n'ai peut-être pas donné entière satisfaction quand j'en ai eu l'occasion. J'ai connu des blessures au mauvais moment et, ensuite, quand l'équipe s'est mise à tourner, c'était plus difficile d'intégrer le 11 de départ. Ensuite, je me suis retrouvé en fin de contrat avec l'étiquette de joueur blessé et des propositions qui ne m'attiraient pas plus que ça. Aujourd'hui, je n'ai pas officiellement mis un terme à ma carrière. Je sais que les chances sont minces mais je me réserve l'opportunité de revenir sur les terrains si un challenge intéressant se présente.

Michel Der Zakarian était exigeant  mais c'est peut-être cette exigence qui a permis à certains joueurs comme moi d’éclore en professionnel.

Quel regard portes-tu sur des années montpelliéraines ?
Les années et les saisons sont vite passées. J'ai eu la chance de connaître plus de hauts que de bas. J'ai intégré l'équipe professionnelle en 2007 alors que le club était en Ligue 2 et avait pour projet de remonter rapidement. Cela s'est fait lors de ma seconde saison à cet échelon. Ensuite, il y a eu la Ligue 1, la qualification en Europa League dès la première année avec cette très belle cinquième place… Nous avons eu une saison de confirmation l'année d'après (2010-2011) qui a été un peu plus compliquée mais avec tout de même une finale de Coupe de la Ligue à la clé. La saison suivante (2011-2012), avec un recrutement intelligent et l'éclosion de jeunes joueurs du club, nous avons connu cet incroyable titre de Champion de France et la Ligue des Champions qui s'est enchaînée.
Ensuite, il a fallu confirmer, ce qui n'était pas évident quand on a un statut de champion et encore moins quand cela était inattendu comme c'était notre cas. Le club a perdu plusieurs joueurs qui ont logiquement été sollicités à l'image d'Olivier Giroud par exemple. Nous avons connu une ou deux saisons de transition et je trouve que l'équipe revient bien et se re-stabilise depuis l'arrivée au poste d'entraîneur de Michel Der Zakarian.

Justement, Michel Der Zakarian est un entraîneur que tu connais bien puisque tu a été son capitaine lorsque celui-ci dirigeait l’équipe réserve…
Oui. Michel m'a lancé en CFA (actuel National 2, où évoluait la réserve à l'époque NDLR) alors que j'avais 16 ou 17 ans. Je ne suis pas du tout surpris du beau parcours qu'il réalise à Montpellier. C'était un excellent formateur dont j'ai de très bons souvenirs. Il était exigeant à l'époque mais c'est important de l’être quand tu veux réussir au haut niveau. C'est peut-être cette exigence qui a permis à certains joueurs comme moi par exemple d’éclore en professionnel. À l'époque on sentait qu'il avait l'ambition de devenir un jour l'entraîneur d'une équipe senior et il y est parvenu. Il a d'abord dû le faire à Nantes, Clermont et Reims, avant de revenir chez nous. Les statistiques parlent pour lui, il a fait deux montées dans l'élite avec Nantes et, même si on lui prête un jeu parfois défensif, je trouve qu'il s'adapte très bien aux effectifs qu'il a à sa disposition. Ses résultats aujourd'hui montrent que c'est un très bon entraîneur de Ligue 1.

depuis 3 ou 4 saisons, le club ne passe pas très loin d’une qualification européenne. J’espère qu’elle va prochainement y arriver et pourquoi pas cette année ?

Quel regard portes-tu sur l'évolution du MHSC depuis ton départ et, plus particulièrement, sur la saison en cours ?
Il y a eu une transition un peu difficile avec plusieurs changements de coachs en peu de temps mais tout s'est bien stabilisé depuis l'arrivée de Michel. Il y a eu un très bon recrutement aussi. L'équipe a pu s'appuyer sur de très bons éléments qui sont partis aujourd'hui comme Aguilar, Lecomte et j'en oublie. Il y a aussi eu l'arrivée de très bons joueurs comme Savanier, Delort, Laborde et, depuis trois ou quatre saisons, le club ne passe pas très loin d’une qualification européenne. J’espère qu’elle va prochainement y arriver et pourquoi pas cette année ? L'effectif et l'équipe en ont la qualité ; après, on sait tous qu'il y a des moments plus ou moins difficiles dans une saison. J'espère que le club a déjà passé ces moments compliqués cette saison et pourra se qualifier pour la prochaine coupe d'Europe.  Je suis venu voir les matchs  en début de saison quand cela était encore autorisé et en voyant les matchs face à Nice ou Lyon notamment, ou même Angers au match aller, je me disais que cette équipe avait vraiment un très gros potentiel. Aujourd'hui, les quatre premières places me semblent acquises pour Paris, Lyon, Monaco et Lille mais derrière, tout est ouvert. Malgré un passage à vide cet hiver, la cinquième place reste toujours jouable et il faut jouer le coup à fond.

je reste supporter du Montpellier Hérault et ça, c'est pour toujours !

Tu as toujours Vito (Hilton) au téléphone ?
Oui, de temps en temps (sourires). C'est vrai qu'il ne reste plus beaucoup de joueurs avec lesquels j'ai joué dans l’effectif mais il reste tout de même Vito et Daniel (Congré). Je trouve d'ailleurs qu’ils apportent encore beaucoup aujourd'hui ; c'est vraiment beau ! Je vois aussi que plusieurs jeunes joueurs montrent le bout de leur nez, ce qui est très positif. De toute façon, je continue à suivre l’équipe, je reste supporter du Montpellier Hérault et ça, c'est pour toujours !

Quel est ton meilleur souvenir avec nous ?
J'en ai beaucoup mais le plus beau reste quand même l'année du titre. Ce n'est vraiment pas anodin quand tu es le 13e ou le 14e budget de Ligue 1, de terminer champion. Ça arrive une fois tous les 20 ans, et encore, peut-être même tous les 50 ans ! Quand je repense au match à Auxerre, à cet arrêt de jeu interminable après les incidents avec les supporters adverses… Paris qui attendait de voir que l’on ne gagne pas pour fêter son titre… tout s'est joué à la dernière journée et c'est sans doute ce qui rend ce moment encore plus savoureux.

Le moment le plus difficile…
Tout joueur de foot connaît plus ou moins des blessures dans sa carrière, ce qui est normal avec l'intensité et l'enchaînement des matchs, mais je pense que ma grosse blessure au genou (l'année de la Ligue des champions) a été un tournant. Ça m'a ralenti dans ma progression et, ensuite, ça a été compliqué pour moi de revenir à mon meilleur niveau, même si je revenais à un niveau honorable.

Ton but préféré ?
C'est facile, je n'en ai mis qu’un ! (éclat de rire). J'en ai mis plus en sélection qu'en club mais c'est vrai qu'il est très beau, c'était contre Lorient lors de la saison 2010-2011 (Jamel a disputé 191 matchs toutes compétitions confondues sous le maillot du MHSC)

Je m'attends à un match assez fermé avec peu d'espaces

Ce dimanche, le MHSC se déplace à Angers, l'autre club dont tu as porté les couleurs dans ta carrière. Quel regard portes-tu sur ce club et sur cette équipe ?
C'est un club qui commence à devenir une formation importante de Ligue 1. Ils ont vécu quelques moments difficiles ces derniers mois mais c'est un club qui ne fait pas de bruit, qui travaille, à l'image des quelques mois que j'ai passés là-bas lors de la saison 2016 2017 où il y avait des bons mecs. Le groupe a pas mal évolué depuis avec pas mal de départs et d'arrivées, mais des joueurs importants sont passés par le SCO comme Pepe, Toko-Ekambi ou Santamaria pour ne citer qu’eux. D’autres joueurs sont arrivés ou revenus à l'instar de Sofiane Boufal, donc je ne suis pas surpris de voir leur belle position actuelle au classement et le fait qu'ils soient capables de jouer plus que le maintien.

C'est aussi une équipe qui est réputée pour être difficile à manoeuvrer, notamment avec son célèbre 4-1-4-1, même si elle peut évoluer dans d'autres systèmes…
Il est vrai qu’Angers pratique un jeu un peu « physique » mais ils ont de bons joueurs de ballons aussi, il ne faut pas l'oublier. La priorité du staff et du coach Stéphane Moulin (dont le départ en fin de saison a été officialisé quelques heures après cette interview NDLR), c'est d’être bien en place, de laisser peux d’espaces à l'adversaire et de vite se projeter à la récupération du ballon. C'est ce qui fait la force de cette équipe d’Angers mais, elle joue très bien au ballon quand on lui en laisse la possibilité car elle possède de bons joueurs. De mon côté ça été court et je n'y ai pas connu la meilleure de mes saisons mais j'ai pris beaucoup de plaisir à jouer ces quelques mois à Angers. J'ai rencontré de belles personnes et j'ai gardé de bons rapports avec plusieurs personnes là-bas. Ça m'a aussi permis de voir autre chose.

J'ai beaucoup de sympathie, de respect et d'affection pour le président Laurent Nicollin

À quel genre de match t’attends-tu face au MHSC justement ?
Je m'attends à un match assez fermé avec peu d'espaces, qui risque peut-être de basculer sur une erreur défensive d'un côté ou de l'autre. Angers peut être dangereux en contre  et Montpellier peut l’être aussi, que ce soit en contre ou en ayant la possession. Avec des joueurs comme Laborde, Delort, Mollet ou Savanier, ça peut aller très vite aussi. Je ne vois pas un score fleuve mais je vois Montpellier s'imposer.

Pour conclure, quel message adresserais-tu aux joueurs et aux dirigeants du club montpelliérain ?
Je leur dirai tout simplement que je suis toujours le club et que je le suivrai toujours quoi qu'il arrive. Je supportais le MHSC quand j'étais en gamin, j'ai eu la chance d'y effectuer toute ma formation et d’y jouer. J'espère qu'ils termineront le plus haut possible et qu'ils décrocheront cette qualification en Europa League et pourquoi pas plus dans les années à venir  Avec le nouveau stade qui va arriver. Je pense que ça va permettre au club de progresser. J'ai beaucoup de sympathie, de respect et d'affection pour le président Laurent Nicollin. J'ai aussi une pensée pour Bruno Carotti et plusieurs autres personnes au club.  De toute façon, je n’ai aucun problème avec quiconque au MHSC qui reste mon club de coeur. Parfois je prends des nouvelles, mais c'est vrai que, surtout avec la période actuelle et le Covid, c'est difficile de venir régulièrement au club, au centre d'entraînement ou au stade, mais je ne vous oublie pas loin de là ! (sourire)

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