La semaine dernière à Lorient, Daniel Congré est entré dans le cercle très fermé des joueurs qui ont disputé au moins 100 matchs sous les couleurs du MHSC. A cette occasion, il a accepté de revenir sur son aventure montpelliéraine.
entretien
La semaine passée à Lorient tu as atteint la barre des 100 matchs disputés sous le maillot du MHSC...
C’est beau. Cela montre que le temps passe vite aussi. Quand je suis arrivé à Montpellier, je voulais m’inscrire dans la durée ici, et même si ça a commencé difficilement les choses ont bien évolué depuis. C’est une expérience humaine très importante et très intéressante. J’ai appris beaucoup de choses et franchir la barre des 100 matchs disputés avec le MHSC est une belle fierté.
Tu es arrivé à l’été 2012. Qu’est-ce qui t’a poussé à quitter Toulouse, ton club formateur pour rejoindre Montpellier ?
Après huit saisons à Toulouse, j’avais besoin d’un nouveau challenge pour continuer à progresser et à engranger de l’expérience. Le MHSC était à mon sens le meilleur endroit pour cela. Le club venait d’être sacré champion de France, il allait disputer la Ligue des Champions… C’était un gros challenge car j’arrivais au sein de la meilleure défense du championnat. J’ai mis un peu de temps à trouver mes marques mais tout s’est bien passé ensuite.
Justement, les débuts ont été compliqués. Comment les as-tu vécus ?
Ça a été difficile forcément. Mes trois premiers mois ont été très moyens; maintenant, une carrière est faite de hauts et de bas… Je me suis réfugié dans le travail, je n’ai pas lâché et petit à petit j’ai réussi à remonter la pente. Au départ, j’ai aussi beaucoup évolué au poste d’arrière droit qui n’est pas forcément le poste qui me correspond le mieux. À Toulouse j’étais plus amené à jouer axe côté gauche et il est certain que le côté gauche aujourd’hui me réussit peut-être un peu mieux.
Avec le recul, le MHSC correspond-il à l’image que tu en avais avant d’arriver ?
Oui. C’est un club familial, qui travaille bien où il y a une très bonne ambiance entre joueurs et dans le club en général. Tout le bien que j’en pensais s’est confirmé quand je suis arrivé.
Avec le MHSC, tu as aussi découvert la Ligue des Champions…
C’est une compétition que chaque joueur professionnel rêve de jouer un jour dans sa carrière. J’avais « raté le coche » à Toulouse car nous étions qualifiés pour le tour préliminaire de cette compétition contre Liverpool en 2007 mais j’étais blessé à ce moment-là donc je n’avais pas pu jouer. C’est une compétition qui permet d’apprendre beaucoup, d’engranger de l’expérience… Avoir la chance de vivre ça une fois dans sa carrière, c’est extraordinaire.
As-tu un souvenir particulier dans cette compétition ?
Chaque match a son lot de souvenirs. La compétition ne s’est pas très bien passée pour nous puisque nous avons été éliminés assez rapidement mais je retiens la campagne européenne dans son ensemble. Le fait de connaître des stades et des ambiances de feu, rencontrer des équipes de renom, c’est quelque chose de marquant.
Pour en revenir à Montpellier, qu’est-ce qui t’a le plus marqué en arrivant ici ?
J’ai été surpris dans le bon sens par la grande qualité du groupe. C’était un groupe très performant. J’ai aussi été très surpris par l’amour des présidents Louis et Laurent Nicollin pour leurs joueurs. C’est très marquant.
Quel regard global portes-tu sur tes trois premières années montpelliéraines ?
Une adaptation difficile mais, petit à petit, j’ai relevé la tête et désormais je m’épanouis pleinement à Montpellier. Le choix était réfléchi et je ne le regrette pas. C’est une aventure humaine et sportive importante et qui est très intéressante à vivre et je la vis avec beaucoup d’enthousiasme.
Ton meilleur souvenir avec le MHSC ?
C’était lors de ma première saison à la Mosson contre Valenciennes. On gagne 3-1 et je marque juste devant la Butte Paillade. Voir les supporters, qui m’ont toujours soutenu même lorsque cela ne se passait pas très bien pour moi, scander mon nom m’a marqué.
Le plus compliqué
Les débuts lorsque j’enchaînais les erreurs. C’est compliqué mais j’ai su relever la tête. Aujourd’hui tout cela est derrière moi et je me sens très bien à Montpellier. Désormais je regarde vers l’avant. Je me sens épanoui et très bien ici. Rolland Courbis nous inculque une manière de travailler et une façon de voir les choses très intéressantes.
Tu as été replacé au poste d’arrière gauche…
Oui. Je me sens très bien à ce poste. J’avais l’habitude d’évoluer dans cette position à Toulouse, surtout à mes débuts avant d’être repositionné dans l’axe. Je retrouve peu à peu mes automatismes sur ce côté. C’est un poste qui me correspond bien même si c’est vrai que je ne suis pas un latéral très offensif… mais si j’arrive à faire un bon travail défensif c’est déjà bien. Je suis aussi très heureux de pouvoir enchaîner les matchs et j’espère apporter le plus possible à l’équipe.
Comment analyses-tu le début de saison collectif de l’équipe ?
Le début de l’année 2015 est très bon même s’il y a eu cette élimination en Coupe de France. Pour le moment le bilan global de la saison est plutôt bon, maintenant, c’est à nous de le rendre très bon c’est-à-dire de continuer à engranger des points et essayer de poser des problèmes à beaucoup d’équipes pour tenter de rendre cette saison encore plus belle.
Jusqu’où l’équipe peut-elle aller selon toi ?
C’est un peu ça la question. On est capable de faire de très gros matchs comme on l’a montré contre Marseille ou contre Nantes à domicile, mais d’un autre côté on peut avoir des oublis sur certaines situations. C’est là-dessus qu’il faut travailler, sur le fait d’avoir une certaine régularité au haut niveau et la capacité d’enchaîner de très belles performances.
Un mot sur la rencontre de ce soir face à Lille ?
Notre objectif sera d’essayer d’enchaîner par une nouvelle victoire à domicile pour prolonger la série positive devant notre public après les succès contre l’OM et Nantes. Lille est un peu en difficulté mais qui est capable de sursauts car c’est une équipe qui a de grandes qualités. Ce sont des matchs qu’il faut appréhender avec beaucoup de motivation et de concentration pour essayer de l’emporter.
Rendez-vous pour la 200e ?
J’espère. Ça voudra dire que je continue d’enchaîner les matchs...
