Il y a 10 ans, le MHSC remontait en Ligue 1 grâce à un groupe de joueurs mais surtout d'hommes qui ont réalisé une saison aussi imprévisible qu'extraordinaire, conclue par un final ahurissant contre Strasbourg à La Mosson. Jusqu'au mercredi 29 mai, date anniversaire de ce match de légende, Retour en 5 actes sur cette aventure extraordinaire de la remontée qui a bâti les fondations du Montpellier Hérault SC des temps modernes
Épisode 2 : la montée en puissance
Après la défaite à Dijon, le MHSC reçoit Sedan (6e journée) dans une ambiance lourde et en étant déjà dos au mur. C’est là que la notion de groupe a pris toute son importance, car, au-delà d’un groupe de joueurs, c’est un groupe d’hommes qui s’est créé. « Comme toutes les montées il fallait un groupe qui vivait bien ensemble et à Montpellier on vivait super bien ensemble, souligne Lilian Compan. On avait des supers mecs en termes de qualité et d'état d'esprit sur le terrain et en dehors. Ce qui a été frappant pour moi, c'est cette relation familiale que je n’avais pas vraiment connue dans d'autres clubs. C'était une ambiance de travail absolument superbe j'étais impressionné. »
Auteur du 1er but de cette soirée fondatrice, Victor-Hugo Montaño vient se jeter dans les bras de son entraîneur après avoir ouvert le score, comme pour ''s’excuser'' aussi d’avoir loupé un penalty 10 minutes plus tôt. Le destin a basculé du bon côté, le MHSC s’impose 3-1, se relance, et ne connaitra qu’une seule défaite sur les 11 matchs suivants pour se retrouver sur le podium à la trêve. Parmi les moments forts de cette phase aller, on retient quelques ‘’cartons’’ retentissants ponctués d’un football champagne et offensif contre Brest (3-0), Vannes (3-1), Troyes et l’AC Ajaccio (3-0), mais il y a un succès qui retient plus l’attention que d’autres lorsque, début décembre, le MHSC s’impose 2-0 à Lens, grandissime favori du championnat. Titulaire ce soir-là, Thomas Deruda se souvient. « Cette saison restera le plus grand souvenir de ma petite carrière. J’ai adoré mon année passée au MHSC, les supporters, le club et les passionnés qui y travaillent. Ça n’a pas pu se faire mais j’aurais aimé y rester. Concernant ce fameux match à Lens, Rolland m’avait annoncé 3 semaines avant que je serai titulaire. Il savait garder tout le monde concerné, le joueur qui jouait beaucoup comme celui qui jouait moins il avait cette faculté à laisser tout le monde dans le coup pour que n’importe quel joueur puisse être utilisé à n’importe quel moment. Il m’avait demandé de marquer Kovacevic qui était la plaque tournante de Lens. Ensuite il a fait rentrer Greg (Lacombe) et Pépito (Victor-Hugo Montaño) et ça a été le coup de massue pour Lens. » Car ce match restera comme l’un des coups de coaching de sa saison. A 20 minutes de la fin et alors que Johan Carrasso faisait « un très gros match », dixit Pascal Baills, le coach avait lancé ses deux attaquants supplémentaires qui avaient marqué les deux buts de la victoire héraultaise (et à 10 contre 11) dans les 2 dernières minutes pour un succès retentissant dans le Nord (2-0). Capable de matchs accomplis comme celui-ci ou celui de la semaine suivante contre Troyes (3-0), le MHSC est aussi capable de perdre le fil et de se révolter comme ce fut le cas à Angers où il mène au score avant de se faire doubler dans le temps additionnel (2-3, 90e+2) puis d’égaliser sur l’engagement (3-3 90e+3).
Un groupe qui, après un début de saison compliqué, pointe sur le podium à la trêve. L’année civile 2009 s’annonce bien….
Demain, l'épisode 3 de notre saga consacrée à la remontée du MHSC en L1 il y a 10 ans : "Les montagnes russes"
