Avant de retrouver son club formateur ce vendredi (20h45) dans un Stade de La Mosson qui l’a vu grandir, celui qui fut l’un des plus grands ‘‘chouchous’’ du public pailladin, revient sur sa nouvelle vie stéphanoise, sa saison, ainsi que sur son attachement à son ancien club. Une interview vraie et sans ‘‘chichis’’ qui reflète bien ce personnage aussi talentueux qu’attachant.
Comment vas-tu ?
Ça va bien ! Depuis la 2ème partie de saison, on est « en feu » et on a envie de continuer. Sur un plan personnel, je me sens vraiment bien et je suis content de ce qu’il m’arrive.
Si tu devais présenter ton club de Saint-Etienne, que tu découvres cette saison (il est prêté par l’OM), comment le ferais-tu ?
Je ne sais plus avec qui j’en parlais, mais je trouve que Saint-Etienne ressemble comme deux gouttes d’eau à Montpellier. Après, à Saint Etienne, je pense qu’il y a un peu plus de public, mais ça ressemble au MHSC. On sent cet aspect familial, dans le vestiaire, dans le club. C’est ce dont j’ai besoin et, franchement, je suis très heureux ici.
Cette saison, l’ASSE a affiché 2 visages avec une première partie de saison très difficile puis une superbe remontée au classement depuis la trêve…
C’est vrai. En tout début de saison, l’équipe est très bien partie, tout se passait au mieux, puis, on a connu un coup de moins bien, on a perdu confiance, on n’avait plus de jeu ; je pense qu’il y avait peut-être un peu de fatigue aussi et, après, tout s’est enchaîné. Il y a eu un changement d’entraîneur, un changement de staff, des nouvelles recrues qui ont fait que l’équipe a un autre visage, une autre mentalité, un autre système de jeu aussi, et, depuis, tout va bien. Les résultats sont là, nous sommes bien remontés au classement alors qu’à un moment donné, nous étions 16èmes à quelques points du 1er relégable et maintenant on se retrouve 6ème. On se le doit qu’à nous même, on le mérite et on va tout faire por que ça continue comme ça.
On te sent épanoui avec notamment tes superbes prestations à Nantes (succès 3-0 des Verts dont un doublé de Rémy) et contre le PSG à Geoffroy-Guichard (1-1)
Exactement. A Saint Etienne, on m’a un peu laissé les clés du jeu, je suis assez libre et je fais le maximum pour le rendre sur le terrain. Je me permets de faire des choses que je ne pouvais pas faire dans certaines équipes. Aujourd’hui, je me sens bien, je suis en pleine confiance ; autour de moi, j’ai aussi des joueurs qui me permettent de m’exprimer au mieux. J’ai besoin de ça, j’ai besoin d’être libre, de tenter des choses, parfois ça marche, parfois ça ne marche pas mais c’est mon jeu qui veut ça.
C’est le fait d’avoir retrouvé l’accent pailladin de Ghislain Printant et Jean-Louis Gasset qui t’a reboosté ?
Aussi (sourire) parce qu’il y a une approche particulier avec eux, surtout ‘‘Ghis’’ que je connais depuis le Centre de Formation et pour qui j’ai une affection particulière. Jean-Louis (Gasset) est un grand professionnel, il a une mentalité du Sud que j’adore et une expérience monstrueuse. C’est un duo qui me plaît et que j’adore parce que ça me rappelle mes racines…
Parfois, quand ils font certaines blagues, tu dois être le seul à les comprendre non ?
(rire) Ah oui ! Quand ils sortent certaines expressions, Il y a que moi, je pense, qui peux comprendre ! (éclat de rire)
Quel regard portes-tu sur la saison du MHSC ?
Cela me fait plaisir de voir le club en première partie de tableau. Le MHSC réalise vraiment une belle saison. Depuis leur match aller contre Paris à La Mosson (0-0), on sent qu’ils ont eu ce petit déclic, où ils ont changé un peu leur système de jeu qui a fait que maintenant c’est leur point fort. En ce moment, le MHSC est peut-être un peu affaibli avec les blessures de Roussillon et d’Aguilar qui sont deux de leurs points forts, avec Vito (Hilton) derrière aussi, car, sur les côtés, ils réalisaient vraiment beaucoup de différences. Cependant, je m’attends à un match compliqué car c’est une équipe qui possède un bon repli défensif, qui reste bien en place tout en se projetant vite vers l’avant. Ce ne sera pas un match simple et il nous faudra réaliser une belle prestation si on veut faire un résultat à La Mosson.
Tu es encore en contact avec certains joueurs pailladins ?
Heureusement ! (sourire). Il ne reste plus grand monde de l’époque où j’y étais à part Daniel (Congré), Vito (Hilton), Lolo (Pionnier), ou ‘‘Souley’’ (Camara). J’ai Vito au téléphone de temps en temps. C’est comme un grand frère pour moi, un exemple, car c’est un grand joueur mais aussi un grand homme. Ce qu’il fait encore à son âge c’est juste monstrueux.
C’est toujours particulier pour toi de revenir à La Mosson ?
Bien sûr ! Quand je suis arrivé à Montpellier pour la toute première fois, j’avais 12 ou 13 ans, c’était un an avant de signer. Christian Masi (à qui je rends un petit hommage et qui va certainement s’en souvenir), était venu me chercher pour me présenter le club. Il m’avait emmené sur la pelouse du Stade de La Mosson, il m’avait ramené une cinquantaine d’Echos de la Mosson… J’avais fait une photo sur le terrain, en plein milieu de la pelouse et j’avais dis « Un jour ce sera mon terrain ! » J’ai été fier et honoré d’avoir pu réaliser mon rêve de gosse à Montpellier en sortant du Centre de Formation pour ensuite décrocher ce titre de Champion de France en 2012. C’est la plus belle chose qui me soit arrivée. Montpellier restera toujours dans mon coeur. Ce soir, ce sera aussi particulier car ce sera la première fois que je reviendrai à La Mosson depuis la disparition du Président Louis Nicollin. Jusqu’ici, quand je suis revenu, il était toujours présent. Vendredi, il sera là mais au-dessus de moi. J’en ai les frissons quand j’en parle tellement ça me fait bizarre, mais c’est la vie. Je sais que sur le maillot de Montpellier il y a écrit « Loulou » et j’espère de tout coeur en récupérer un parce que ce sera vraiment un moment particulier.
Pour conclure, quel message délivrerais-tu aux supporters et aux membres du club qui vont te retrouver avec plaisir vendredi..
Je les connais tous, je sais que je me suis toujours bien entendu avec eux. J’ai de temps en temps Le Président Laurent Nicollin par message, qui, pour moi, est maintenant devenu comme un ami. C’est ça Montpellier, c’est ça le club. Concernant les supporters, ils m’ont toujours soutenu et je serai très content de les retrouver, ça sera avec un autre maillot sur le dos mais ils sont toujours dans mon coeur et le resteront tout le temps.
