Le jeune latéral gauche du MHSC débute la compétition ce vendredi sous les couleurs du Canada face à l’Espagne. Avant des s’envoler pour l’Indonésie où se déroule la compétition, il s’est confié sur son parcours et ses attentes à l’aube de cette nouvelle aventure.
Lorsque nous l’avons joint au téléphone, Lino Aklil venait d’apprendre que sa pré-sélection initiale s’était officiellement transformée en un voyage vers la Coupe du Monde U17 en Indonésie. En visio, le sourire du gamin illumine son visage. Jovial, le jeune homme a alors détaillé son parcours pour en arriver là. Un parcours presque digne d’un film... Normal quand on se prénomme Lino me direz-vous ! « Ma mère est Française d'origine italienne, elle aimait beaucoup ce prénom, ainsi que l’acteur », glisse le jeune défenseur montpelliérain.
Son père, d’origine canado-algérienne, lui a pour sa part transmis la passion du foot, lui qui fut, par le passé, agent de célèbres joueurs de Ligue 1. « Mon frère (de 3 ans son aîné NDLR) est plutôt focalisé sur les études, explique Lino. Pour ma part, le foot est vraiment ma passion depuis tout petit. »
Son parcours footballistique a ensuite successivement mené le natif d’Aix-en-Provence aux clubs de Luynes Sport puis d’Air Bel, avant de rejoindre le MHSC en U16 : « J’ai tout de suite accroché avec le discours qui m’a été tenu ici, explique Lino. Le club est très familial et fait beaucoup confiance aux jeunes. En plus, ce n'était pas loin de chez moi, donc ça m’a semblé être la meilleure solution. »
Parallèlement à son cursus au MHSC, ce défenseur latéral gauche rapide qui « aime se projeter, comme le font les latéraux modernes », a reçu une convocation pour rejoindre les sélections canadiennes de jeunes avec lesquelles il a honoré sa première cape il y a un peu plus d’un mois : « C’était contre le Brésil chez eux, forcément un moment fort et particulier, se souvient Lino. Plus globalement, j'ai rencontré de belles personnes, que ce soit le staff ou les joueurs canadiens. J’ai aussi découvert un nouvel environnement parce que je n'ai jamais vécu au Canada, même si j’y ai passé des vacances, vu que j’ai de la famille là-bas. » Un nouvel environnement dont il dépeint les aspects footballistiques de la façon suivante : « C’est différent parce que, même dans les équipes canadiennes de jeunes, beaucoup de joueurs évoluent déjà en professionnel. Il y a aussi pas mal de différences sur le terrain avec le foot européen. C’est vraiment une belle découverte et quelque chose de très enrichissant pour moi. Mes équipiers m’apportent beaucoup et j’essaie aussi de leur apporter ce que je sais faire et un peu de ma culture foot européenne. »
Arrière gauche dans une défense à 4 avec les jeunes Montpelliérains, Lino Aklil évolue en piston gauche du 3-4-3 canadien. Cet admirateur du Munichois Alfonso Davies a désormais hâte de voir cette Coupe du Monde U17 démarrer. Ce sera face à l’Espagne ce vendredi après-midi (16h). « Jouer une Coupe du Monde n’est pas donné à tout le monde, même chez les jeunes. C’est une opportunité assez exceptionnelle et nous allons tout donner avec l’équipe pour y montrer le meilleur visage possible. Face à l’Espagne, je m’attends à un match très intéressant face à une équipe très propre techniquement. Je connais un peu notre 2ème adversaire, le Mali, pour les avoir déjà vus jouer ; quant à l’Ouzbékistan, je vais les découvrir avec beaucoup de curiosité. »
Du côté des objectifs, Lino Aklil ne se fixe pas spécialement de limite : « Quand on démarre une compétition, c’est avec l’objectif de la gagner, sourit-il. A titre individuel, j’espère aider l’équipe au maximum, que ce soit en marquant des buts ou en délivrant des passes décisives. Je suis aussi très heureux de représenter le Centre de Formation du MHSC, même avec le maillot du Canada sur les épaules. » A ce titre Lino pourrait d’ailleurs croiser son compère au Domaine de Grammont, Yanis Issoufou, sélectionné avec les Bleuets de l’équipe de France : « Yanis est une très belle personne, très humble et un très bon footballeur. Nous sommes d’ailleurs tous très fiers qu’il ait effectué ses premiers pas avec les pros il y a quelques jours contre Nantes, conclut Lino. Si j’avais un message à lui envoyer ? On a déjà prévu d’échanger nos maillots si l’on s’affronte, mais j’espère que ce sera le plus tard possible. En plus, il joue à droite et moi à gauche, donc ça serait la ‘’guerre’’, juste le temps d’un match ! ». Un beau combat ‘’Made in MHSC’’ pour 2 joueurs, qui vont tenter de porter le plus haut possible les couleurs montpelliéraines sur la scène internationale.
