Le club artésien est la formation de Ligue 1 qui compte le plus d’anciens du MHSC dans son effectif cette saison (4). L’occasion d’un flashback sur les nombreux joueurs qui ont porté le maillot des deux clubs.
S’il n’a, à première vue, pas grand-chose d’intéressant pour nous, le premier but inscrit par le RC Lens lors de leur victoire à Clermont le 25 novembre dernier (0-3) a tout de même une petite saveur particulière. Pourquoi ? Parce qu’avec Ruben Aguilar au centre et Elye Wahi à la finition de la tête, il a été construit à 100 % par deux anciens Montpelliérains. Un petit clin d’œil du destin amusant qui en appelle un autre puisque cette saison le club artésien est la formation de Ligue 1 qui compte le plus d’anciens Montpelliérains dans son effectif. Ils sont quatre au total. Le premier arrivé dans le Nord, Florian Sotoca, n’a eu que très peu l’occasion de s’exprimer lors de son bref passage dans l’Hérault. Arrivé en janvier 2015, il n’y a passé que 18 mois, avec seulement un match de Ligue 1 et un de Coupe de la Ligue au compteur. Les trois autres en revanche, tous arrivés en Artois cet été, ont marqué notre club dans un passé récent.
Arrivé de Monaco, Ruben Aguilar avait auparavant brillé au MHSC durant deux saisons (2017-2019) pour 68 matchs disputés et un magnifique but inscrit à La Mosson contre Lyon. Son pendant côté gauche, Faitout Maouassa, était encore Montpelliérain la saison dernière et avait effectué une saison pleine (5 buts et 5 passes décisives en 34 matchs toutes compétitions confondues), alors qu’il était prêté par le FC Bruges, qui l’a depuis cédé au club sang et or. Mais le plus attendu d’entre eux est, à n’en pas douter, Elye Wahi. Ancien joyau du Centre de Formation de Grammont, l’attaquant international espoir tricolore avait inscrit la bagatelle de 19 buts la saison passée avec le MHSC. Personne n’avait fait mieux sur une saison qu’Olivier Giroud l’année du titre (21 buts). Son retour à La Mosson ce soir, qui sera le premier depuis son départ cet été, sera sans doute teinté d’émotion, tant il nous avait quitté avec classe et élégance dans la foulée d’une vidéo qui a marqué l’ensemble du club et de ses supporters.
Avant eux, on peut citer parmi les pionniers des joueurs ayant porté les maillots des deux clubs, 3 joueurs devenus entraîneurs (passés ou actuels), Alain Hopquin, Jean-Marc Furlan et Patrice Garande. Un peu plus tard, au début des années 2000, le milieu de terrain international français Pierre Laigle, qui avait éclos à Lens avant des passages à la Sampdoria de Gênes puis à l’OL a terminé sa carrière professionnelle dans l’Hérault, avec lequel il a notamment connu la relégation en Ligue 2 de 2004.
L’occasion d’évoquer un autre point commun, plus douloureux celui-ci, puisque les deux clubs ont connu 2 passages en L2 dans les 25 dernières années. Durant sa longue période de 5 ans de disette dans l’antichambre de l’élite (2004-2009), le MHSC avait notamment misé sur deux anciens Lensois ; l’attaquant Lamine Sakho, auteur de buts très importants lors du maintien miraculeux en L2 de 2007, ainsi que Robert Malm, avant-centre rompu aux joutes de la Ligue 2, formé chez les Sang et Or et qui a passé un an et demi dans l’Hérault entre juin 2006 et janvier 2008. Relégué à deux reprises, Lens a aussi vu passer plusieurs anciens Montpelliérains dans ses rangs à l’instar de Toifilou Maoulida, Rudy Riou, Geoffrey Doumeng, Fodé Koita ou bien encore Grégory Vignal, formé au MHSC sans jamais avoir porté le maillot du club en équipe première. Quelques années plus tard, mais en Ligue 1 cette fois, 2 défenseurs formés à Lens (Nicolas Saint-Ruf et William Rémy), ont également joué au MHSC.
Enfin, impossible de parler des joueurs passés par Lens et Montpellier sans évoquer le fameux titre de champion de France des Pailladins en 2012. En effet, 4 anciens Lensois faisaient partie de l’effectif du MHSC lors de cette saison bénite. Le premier d’entre eux se nomme Romain Pitau. Champion de France avec Lens au tout début de sa carrière en 1998 alors qu’il avait tout juste 21 ans, il a ensuite effectué une longue carrière dans l’élite à Nice puis à Sochaux, avant de la terminer à Montpellier, de l’année du retour en Ligue 1 jusqu’à la campagne de Ligue des Champions, en passant par le titre de Champion de France en 2012.
Vice-capitaine du MHSC cette année-là, Vitorino Hilton a été désigné trois fois consécutivement dans l’équipe type de la saison aux trophées UNFP lors de ses années lensoises. Parti ensuite à Marseille, il s’est relancé à Montpellier où il a effectué une brillante fin de carrière entre 2012 et 2021. Dernier lien entre le RC Lens et le MHSC de cette fameuse saison dorée de 2012, Henri Bedimo. Le latéral gauche international camerounais avait en effet été recruté à Lens l’été précédent le titre de champion de France, alors que le club artésien venait de descendre en L2.
Impossible de conclure sans citer John Utaka, qui avait découvert la L1 du côté du stade Bollaert avant de jouer à Rennes et Portsmouth en Angleterre, puis de rejoindre Montpellier en janvier 2011. Il y a écrit l’une des plus belles pages de l’histoire du club en marquant les deux buts du sacre montpelliérain 18 mois plus tard à Auxerre à l’issue d’un match inoubliable. Enfin, Rolland Courbis est le seul entraîneur à avoir dirigé les 2 clubs.
