Alors que le championnat débute dimanche face au Havre à la mosson (15 heures), zoom sur les premiers matchs de championnat de l’histoire du MHSC, avec du bon, du moins bon et des petites anecdotes.
Un premier match de championnat, c’est un peu comme un mélange de rentrée des classes et de bal de promo. On y découvre ses nouveaux joueurs comme ses nouveaux camarades avec qui on va passer toute une année et on aime arborer son nouveau maillot comme on choisit sa tenue pour aller au bal de fin d’année. Un premier match, c’est aussi retrouver l’ambiance du stade, les collègues supporters, chanter et réentendre le bruit sec des crampons qui tapent sur le ballon au moment d’une frappe. Zoom sur le Top 8 des débuts de championnat les plus marquants de l’histoire du club.
Le plus historique : MHSC – Auxerre, été 1981
24 juillet 1981. Le MPSC s’apprête à disputer un match de 1ère division (l’ancêtre de la Ligue 1) pour la première fois de son histoire. Dans un Stade de la Mosson chauffé à blanc, La Paillade de Guy Formici, Faouzi Mansouri, Régis Durand, Jacques Santini, Michel Mézy et Christian Sarramagna défie l’AJ Auxerre de Guy Roux et ses stars de l’époque, dont l’avant-centre polonais Andrzej Szarmach. Porté par son public, le promu héraultais tient le choc et obtient le 0-0. Un bon match qui ne sera pas suivi d’un élan positif puisque le MPSC redescend en Ligue 2 à la fin de la saison. Il retrouvera l’élite au printemps 1987.
Les matchs ‘‘coucou’’ : étés 1986 et 2008
Matchs coucou ? Kesako ? Ce sont deux défaites inaugurales qui ont servi de sur-motivateurs pour le dernier match de championnat, à l’heure où les calendriers étaient encore symétriques (le match inaugural était aussi celui de la dernière journée, inversé bien sûr). Les deux ont eu lieu en D2 et se ressemblent beaucoup. Lors du 1er d’entre eux, en ouverture de la saison 1986-1987, le MPSC se déplace à Lyon dans une confrontation entre 2 candidats déclarés à l’accession. Le MPSC de Michel Mézy s’incline 3-1 face au Lyon de Robert Nouzaret à Gerland mais les deux clubs se retrouvent au retour pour le dernier match avec un enjeu simple : celui qui gagne monte en D1 et laisse son adversaire direct devant l’ascenseur pour l’élite. Dans un Stade de La Mosson surchauffé, le MPSC l’emporte 3-1 grâce à des buts de Milla, Lemoult et Lucchesi. Un scénario quasi-identique se répètera en 2008-2009 avec une défaite inaugurale à Strasbourg (1-0) et une victoire synonyme de montée en L1 10 mois plus tard lors d’un match retour inoubliable à La Mosson (succès 2-1 des Pailladins).
Le plus trompeur : MHSC – CAnnes, été 1989
Cette année-là, le MPSC est devenu MHSC durant l’été et affiche des ambitions XXL avec Lemoult, Blanc, Julio Cesar, Valderrama, la reconstitution du duo d’attaque vainqueur de l’Euro Espoirs 1988 Paille-Cantona et un certain Aimé Jacquet sur le banc. Si les Pailladins font naitre de fabuleux espoirs en étrillant Cannes d’entrée à La Mosson (4-1), rien ne se passera comme prévu. Fébrile et inconstante, cette équipe ne trouve jamais la bonne carburation et se sauve de justesse dans la course au maintien, après le remplacement d’Aimé Jacquet par Michel Mézy au poste d’entraîneur en février 1990. Heureusement, cette équipe rentrera dans l’histoire en remportant ce qui reste à ce jour la seule Coupe de France de son histoire face au Matra Racing au Parc des Princes.
Le plus ‘‘délocalisé’’: MHSC – CAEN, été 1992
8 août 1992, le MHSC démarre ce que l’on pense alors être une saison de transition, sa sixième parmi l’élite depuis son retour en Division 1, avec un nouvel entraîneur sur son banc de touche ; Gérard Gili ayant succédé au Polonais Henryk Kasperczak. Le club doit compenser certains départs d’importance comme ceux de Franck Lucchesi et de Vincent Guérin. Autre nouveauté, il faut aussi se familiariser avec un nouveau point de règlement : l’interdiction au gardien de but de prendre à la main un ballon volontairement passé en retrait par un coéquipier… et un troisième remplacement est autorisé en cas de blessure du gardien (il sera généralisé à tous les joueurs en 1995). Deux semaines après avoir démarré leur saison en remportant la Coupe de la Ligue contre Angers (alors une ancienne version qui comptait pour du beurre et était disputée en pleine préparation estivale), le MHSC conclut son 1er match de championnat par un succès 2-0 grâce à un doublé d’Olivier Pickeu, arrivé de… Caen à l’intersaison. Fait notable, cette rencontre d’ouverture ne s’était pas déroulée à Montpellier mais à Béziers, le Stade de La Mosson étant suspendu.
Le plus fou : MHSC – TROYES, été 2004
8 août 2004. Tout juste relégué en Ligue 2, le MHSC entame ce que l’on pense alors être une opération remontée par la réception de l’ESTAC Troyes de Jean-Marc Furlan. Si les Pailladins débutent bien (but de Fodé Mansaré, 36e), la suite est beaucoup plus difficile. Amzine et Nivet (doublé) permettent aux Aubois de compter 3 buts d’avance à 20 minutes de la fin (4-1, 68e). La réaction d’orgueil qui s’en est suivie (buts de Mansaré, 78e et Cissé 89e), permet de rendre la pilule moins amère, mais les hommes de Robert Nouzaret s’inclinent finalement 4-3 devant un public de La Mosson médusé. Le coach sera remplacé par Jean-François Domergue 2 semaines plus tard et le MHSC terminera la saison à la 8ème place.
Le plus inattendu : LYON - MHSC, été 1999
31 juillet 1999. Le MHSC est le 1er adversaire du grand Olympique Lyonnais, renforcé cet été-là par les millions (de francs) du Groupe Pathé, venu soutenir Jean-Michel Aulas dans un projet très ambitieux dont les recrues Pierre Laigle, Tony Vairelles et surtout Sonny Anderson sont les têtes d’affiche. Si l’attaquant brésilien, transfuge du Barça, est blessé pour ce match d’ouverture, tout le monde n’a d’yeux que pour l’OL et s’attend à une victoire rhodanienne. Oui, mais voilà, lancé plein fer dans sa campagne de coupe intertoto, le MHSC de Jean-Louis Gasset est plus fringuant. Patrice Loko (24e) et Cédric Barbosa (73e) douchent la ferveur du public de Gerland et permettent au MHSC d’avoir deux buts d’avance. Si Tony Vairelles ‘’claque’’ son 1er but lyonnais (79e), les Pailladins s’imposent 2-1 pour ce qui reste à ce jour le succès le plus clinquant de leur histoire en ouverture.
Le plus accroché : MHSC – PSG, été 2009
En ce 8 août 2009, le MHSC retrouve l’élite après 5 ans de purgatoire en Ligue 2 et reçoit le Paris Saint-Germain. Le Stade de La Mosson est plein à craquer et l’ambiance est énorme. Présents dans les duels, les Montpelliérains réalisent une très belle entame de match mais se retrouvent réduits à dix peu après la demi-heure de jeu, suite au 2ème avertissement de Cyril Jeunechamp (33e). Après l’ouverture du score de Ludovic Giuly (71e), on voit mal comment les Pailladins vont tenir le coup mais ils vont faire encore mieux : corner de Younes Belhanda, déviation de Nenad Dzodic au 1er poteau et Emir Spahic jaillit au second pour égaliser de la tête et déclencher une magnifique clameur. Une entame de folie pour une saison magnifique du promu héraultais, 5ème du classement final du championnat 10 mois plus tard.
Le plus émouvant : MHSC – Caen, été 2017
En ce 5 août 2017, le MHSC s’apprête à vivre son 1er match sans son Président-fondateur, Louis Nicollin, décédé fin juin. Au cours d’une soirée au multiples hommages plus magnifiques et émouvants les uns que les autres, le MHSC doit tenter de gagner le 1er match de sa saison face à Caen. La rencontre est dure, serrée et, comme un signe du destin, c’est Souleymane Camara, l’un des emblèmes du club, qui est venu placer sa tête sur un centre de Kevin Bérigaud (59e) et offrir ainsi au club pailladin un succès aussi symbolique qu’important. Assurément le match le plus émouvant de l’histoire du club.
Quand le MHSC rencontrait déjà le havre en ouverture
Montpellier et le Havre se sont déjà rencontrés en ouverture du championnat à La Mosson. C’était en Ligue 2 le 29 juillet 2005. Candidats déclarés à La montée en L1 après un recrutement séduisant sur le papier (Mendy, Ngambi, Taouil, Delaye…) les hommes de Jean-François Domergue avaient ouvert le score (Atik, 44e), avant de maîtriser la rencontre puis de concéder l’égalisation d’un certain Guillaume Hoarau en fin de partie (83e). Heureusement Abdoulaye Cissé avait offert la victoire aux siens dans la foulée (2-1, 89e / photo).
