L’attaquant niçois Gaëtan Laborde évoque ses souvenirs et son plaisir de revenir dans un Stade de La Mosson où il a tant brillé.
Gaëtan, ça fait quoi de revenir à La Mosson, même si ça sera déjà la 3ème fois pour toi depuis ton départ ?
C’est toujours un grand plaisir de revenir. C’est à la fois particulier et très plaisant. J’ai de très bons souvenirs dans ce stade, avec ce public, avec le Président, ainsi qu’avec de nombreux membres du club et, bien sûr des joueurs, puisque certains avec qui j’ai joué sont toujours là. Je serai ravi de les revoir, tout comme le staff médical et certaines personnes du staff technique que j’ai eu la chance de côtoyer. Je n’oublie pas non plus Michel Der Zakarian qui a fait un aller-retour à Brest avant de reprendre les rênes de l’équipe la saison dernière. Son retour a été très positif et il fait du bon boulot. On connaît la qualité du travail de Michel depuis un moment.
Quels souvenir gardes-tu de ces 2 premiers retours à La Mosson ?
Le premier (avec Rennes lors de la saison 2021-2022, NDLR) est forcément le plus marquant. Ce n’était pas évident pour moi, surtout que j’avais vécu la préparation d’avant-saison et même disputé quelques matchs avec l’équipe avant de partir en toute fin de mercato estival, cette année-là. Pour toutes ces raisons, c’était forcément très particulier. Quoi qu’il en soit, quelles que soient les années qui passent, ce sera toujours un évènement spécial pour moi de revenir à la Mosson. C’est toujours avec grand plaisir que je reviens à Montpellier. Les belles années que j’ai pu passer ici ne s’effaceront jamais. A partir de là, j’aurai toujours une sensation particulière de revenir à la Mosson.
Tu as marqué à chacun de tes retours, sans jamais célébrer tes buts…
Ça montre une certaine forme d’attachement et de respect aussi. Je ne dis pas non plus que si je marque le but de la victoire de Nice à la 93ème minute de jeu, je n’exulterais pas… Tout dépend du contexte et du moment, mais j’essaie toujours de me maîtriser lorsque je marque face à Montpellier pour plusieurs raisons : j’ai des anciens coéquipiers en face, j’ai d’excellents rapports avec le Président ainsi qu’avec les supporters… Je n’oublie pas tout ce que ce club et ses membres ont pu m’apporter, chacun à leur niveau. Du coup, j’essaie de me maîtriser et de me contenir, quand je marque contre le MHSC.
Avec le recul, quel souvenir gardes-tu de tes années montpelliéraines ?
Au moment d’analyser mon passage ici, je dirai en premier lieu que je suis très reconnaissant parce que Montpellier est un club qui m’a donné la confiance et la possibilité de pouvoir m’épanouir sur le terrain. J’ai été associé à de super joueurs. Je garde le souvenir d’un club familial, avec le Président et les deux Michel (Mézy et Der Zakarian). Ce sont des personnes que je n’oublierai jamais et auxquelles sont associés des très bons moments de ma carrière. Il y avait une superbe atmosphère dans cette équipe ; on avait réussi à obtenir de très bons résultats. C’est très difficile de ne retenir qu’un moment en particulier, mais forcément la victoire 3-0 dans le derby au cours duquel j’avais marqué reste gravé dans ma mémoire. C’était quelque chose d’énorme pour les supporters. Le souvenir le plus difficile ? Sans doute l’élimination en demi-finale de coupe de France ici face au Paris-Saint-Germain (2021), où on s’incline aux tirs au but après avoir réussi à tenir la dragée haute à cette équipe parisienne tout au long de la partie. Pousser cette superbe équipe du PSG jusqu’aux tirs au but et perdre à ce moment-là, c’est forcément un regret. On aurait aimé aller en finale au stade de France avec cette équipe et amener nos supporters avec nous dans ce stade mythique.
Quel regard portes-tu sur le MHSC d’aujourd’hui ?
Je regarde toujours les résultats du club avec un œil attentif. L’année dernière a été très compliquée pour le MHSC, même si une superbe fin de saison vous a permis de terminer plutôt tranquillement. Tant mieux parce que cette saison avec quatre descentes directes en Ligue 2 était très anxiogène. Michel (Der Zakarian) et l’ensemble de l’équipe ont fait du super boulot. Si je devais définir le Montpellier Hérault SC d’aujourd’hui, je dirais que c’est une équipe joueuse, comme d’habitude, qui prône un jeu assez offensif avec un Teji Savanier à la baguette qui peut mettre ‘’des bonbons’’ un peu partout (sourire). C’est une équipe très plaisante à voir jouer. Je note aussi qu’ils ont fait un super recrutement cet été, avec un Bruno Carotti qui fait des bons coups chaque année. J’apprécie vraiment de regarder jouer cette équipe de Montpellier.
Un mot sur le début de saison canon de Nice. A quoi l’attribues tu ?
Notre effectif n’a pas beaucoup changé par rapport à la saison dernière où nous avions, nous aussi, vécu un exercice difficile. Le début de saison dernière n’avait pas été évident du tout, puis nous avions bien redressé la barre lors de la phase retour. Depuis, on surfe un peu sur cette seconde partie de saison positive. Nous avons une équipe avec du caractère, mélange d’expérience et de jeunesse. Il n’y a pas de tricheur, tout le monde bosse pour l’équipe et, vu la qualité de cet effectif, ça marche plutôt bien pour nous.
C’est dur de vous marquer un but…
On a une super défense, un super gardien et on essaie aussi de tous bien défendre collectivement. Tout le monde travaille pour l’équipe. C’est une bonne période pour nous. Même s’il faut toujours être prudent là-dessus. Disons qu’on bosse au quotidien pour essayer de poursuivre cette série le plus longtemps possible.
A quel genre de match t’attends-tu vendredi soir ?
Je connais l’ambiance, je sais comment ça se passe à Montpellier, donc je dirai un match accroché mais aussi très plaisant. Je pense que ça va être un match ouvert avec des occasions des deux côtés.
Pour conclure, si tu avais un message pour les supporters et membres du club, quel serait-il ?
Je voudrai simplement les remercier pour la bienveillance qu’ils ont eue à mon égard tout au long de mon passage à Montpellier. Nous serons adversaires vendredi soir, c’est sûr, mais ce sera vraiment un plaisir de retrouver tout le monde. C’est toujours un plaisir de revenir.
