Benjamin Lecomte : « Des valeurs qui me correspondent » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Benjamin Lecomte : « Des valeurs qui me correspondent »

Samedi soir à Lyon, le gardien montpelliérain a disputé son 100e match sous le maillot montpelliérain. L’occasion d’un entretien où présent et souvenirs forts se mêlent avec sincérité et émotion

Ça fait quoi de se dire qu’on a disputé son 100e match avec le MHSC ce week-end ?
C’est une fierté, et encore plus de se dire que c’est avec le MHSC. Quand je suis parti après mon 1er passage (à l’été 2019, NDLR), je pense que ni moi ni personne ne pensaient que je pourrais revenir – ou alors peut-être en toute fin de carrière – mais parfois la vie est bien faite et je suis vraiment très heureux d’être de retour. Atteindre ce chiffre est quelque chose de beau, de symbolique aussi et j’espère l’augmenter au maximum dans les années à venir. Je suis très content d’être ici et de faire partie de ce groupe. J’espère que cette année ne va faire que bonifier les 6 derniers mois que nous avons passés ensemble.

Petit bond en arrière. Nous sommes à l’été 2017, tu quittes Lorient sur une descente en L2. Pourquoi avais-tu choisis le MHSC à l’époque ?
Je dirai que c’est pour l’image qu’il dégageait ; celle d’un club familial, d’un club historique du foot français avec des personnes historiques dedans mais aussi des valeurs qui me correspondent. Le discours que le coach, Michel Der Zakarian avait eu, déjà à l’époque, avait aussi joué un rôle important. Je pense qu’il y avait tout pour que ça colle entre ce club et moi, et ça a bien fonctionné. En termes de valeurs et de projet sportif, c’était le meilleur projet pour continuer ma carrière.

Il n’y a que le MHSC qui, aujourd’hui en tout cas, a une famille à sa tête depuis aussi longtemps, avec autant d’attachement pour son club

Ton 1er match avec nous est un tournant de l’histoire du club puisque c’est le 1er match après le décès du Président Louis-Nicollin…
C’était très fort sur le plan émotionnel. Les joueurs portaient ce maillot noir floqué ‘‘Loulou’’. Même si le résultat était secondaire, je suis content qu’il se soit soldé par une victoire. Le symbole était important et ça a rajouté encore plus d’émotion. Mon seul regret, c’est de ne pas avoir pu rencontrer M. Louis Nicollin en personne car il faisait partie des ‘‘raisons’’ de ma venue. Je l’ai eu au téléphone mais… Cela dit, je suis content de voir que Laurent suit de près ce que faisait son père en termes de valeurs. C’est le plus important pour l’identité du club. Quand je repense à ce jour-là, à mes coéquipiers qui pleurent, à tout un stade qui pleure, je me dis : « Est-ce qu’un autre club français aurait pu réagir comme ça ? » Je ne suis pas sûr. Il n’y a que le MHSC qui, aujourd’hui en tout cas, a une famille à sa tête depuis aussi longtemps, avec autant d’attachement pour son club. Le football est en train de changer et je suis d’autant plus fier d’être dans un club comme Montpellier avec son identité et ses valeurs.

Quel bilan portes-tu sur ton premier passage au club (2017-2019) ?
Il a été très bon, autant personnellement que collectivement. A titre personnel et grâce à nos performances collectives et mes performances individuelles, j’ai réussi à atteindre l’équipe de France qui est quand même le Graal pour tout joueur français. Après je suis parti à Monaco pour tenter de jouer la Coupe d’Europe, j’ai atteint l’objectif puisque nous avons terminé 3ème mais, ensuite, il s’est passé ce qu’il s’est passé. J’ai toujours dit que jouer une compétition européenne était un objectif pour moi et j’espère que je pourrai en disputer une avec le MHSC. Ce serait grandiose pour le club comme pour moi.

 Jouer une compétition européenne était un objectif pour moi et j’espère que je pourrai en disputer une avec le MHSC.

Ton retour cet hiver, c’est le choix du cœur ?
Oui. C’était aussi un beau défi. Quand tu as des personnes aussi honnêtes et vraies que ce que Laurent l’a été avec moi depuis le début, tu ne peux que dire oui. Quand mon agent m’appelle alors qu’il est en train de manger avec le Président et que Laurent me demande si je peux revenir, tout est allé très vite. Le dossier était complexe car il fallait réussir à me libérer des engagements avec Monaco et l’Espanyol Barcelone, mais tout s’est bien terminé et je suis ravi d’être ici.

Quand tu reviens, le club est mal en point… As-tu eu des doutes à un moment donné ?
Non. C’est peut-être mon regard extérieur mais quand ça commençait à devenir vraiment concret et que je sentais que ça pouvait se faire, j’ai regardé les matchs pour essayer de comprendre ce qui n’allait pas, parce que quand tu voyais l’équipe sur le papier, c’était difficilement compréhensible de voir Montpellier à ce classement là…
A ce moment-là, je me suis dit que si on arrivait à régler l’aspect défensif et à prendre moins de buts, on serait toujours capable d’en marquer au moins un. D’ailleurs, l’équipe a toujours marqué au moins un but à chaque match depuis mon retour… Et à partir du moment où tu marques un but et que tu n’en prends pas, tu as gagné ; c’est aussi simple que ça. Une fois que tout le monde a commencé à prendre conscience de ça, avec la qualité individuelle de chacun, ça ne pouvait que fonctionner. Sans notre défaite à Lyon en fin de saison dernière, je suis même persuadé que nous aurions pu terminer dans les 10 premiers.

Ton rôle a aussi évolué puisque tu es passé du jeune gardien prometteur qui touchait l’équipe de France à celui de taulier…
Je ne pense pas que beaucoup de choses aient changé dans mon attitude de ce point de vue-là, même, si je suis peut-être un peu plus calme et plus posé. Même si chaque gardien a sa personnalité, on se doit quand même un minimum d’être leader parce qu’on a une défense à diriger dans le match et des consignes à donner...
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Il y a des bons joueurs et des bons mecs dans cette équipe et quand tu arrives à allier les 2 en général ça peut aboutir à de belles choses.

Quel bilan tires-tu de ces 6 derniers mois et quels sont tes espoirs pour cette saison 2023-2024 ?
A titre individuel, j’aimerais rester sur la lancée des performances que j’ai pu réaliser depuis sur cette période car je me sens bien depuis mon retour. Je dois continuer à travailler dans ce sens. Collectivement, c’est un peu la même chose. Nous étions tous bien sur les derniers mois de la saison passée et on doit garder cette détermination et cette envie d’aller chercher des choses. Il y a des bons joueurs et des bons mecs dans cette équipe et quand tu arrives à allier les 2 en général ça peut surprendre et aboutir à de belles choses. Maintenant, il y a des très belles équipes en Ligue 1, des équipes en moins aussi et il faudra se donner à fond chaque week-end.

Si tu devais désigner ton meilleur souvenir parmi tes 100 matchs au MHSC, quel serait-il ?
Notre victoire contre Nîmes à La Mosson le 30 septembre 2018. Quel kiff ! Je me revois encore assis sur la balle à regarder les supporters… C’était énorme. Ça m’a fait repenser aux ambiances que je voyais gamin, quand je regardais les 5 minutes de match non cryptées le dimanche soir. Je n’ai pas envie de voir le foot devenir du cinéma. Si on veut aller au cinéma on va au cinéma, mais si on va dans un stade de foot, c’est pour vivre de telles ambiances. Les joueurs sont aussi là pour partager quelque chose avec nos supporters. Ce match là était exceptionnel à vivre.

Ton plus mauvais souvenir ?
Le décès du Président Louis Nicollin. Je l’ai eu au téléphone la veille, je devais aller manger avec lui et j’ai appris sa disparition en sortant de l’entraînement…

Ton match le plus fou ?
La défaite à Lyon la saison passée (5-4). C’était totalement dingue

Ton match préféré avec nous ?
Même si ce n’était pas le plus beau, je dirai le 0-0 à La Mosson contre le PSG en 2017. Je pense c’est le début du changement de mentalité de toute l’équipe et que ça a provoqué un gros déclic pour la suite.

Le match dont tu voudrais changer le score ?
La demi-finale de Coupe de la Ligue que l’on perd 2-0 à Monaco (le 31 janvier 2018). J’aurais bien aimé qu’on aille ensemble au Stade de France.

Ta plus grande joie ?
C’était aussi à Monaco, lorsqu’on gagne 2-1 à la dernière seconde grâce à un but de Petar Škuletić (1-2, 1er décembre 2018).

La défaite qui t’a fait plus mal ?
Cette saison-là, on en prend 5 à Paris en mettant quasiment 3 buts contre notre camp (5-1 le 20 février 2019). Du jamais vu ! Celle-ci elle m’a fait mal parce que je pense qu’on était capable de faire quelque chose ce soir-là… Mais contre le PSG ça ne pardonne pas.

Le coéquipier qui t’a le plus impressionné au MHSC ?
Impossible de n’en citer qu’un. Téji (Savanier) en fait partie. Je pense qu’il peut jouer partout, dans n’importe quel club. J’ai rarement vu des joueurs aussi à l’aise techniquement que lui. Après, quand on repense à mes 2 premières années ici (2017-2019), on a quand même vu passer Andy (Delort), Gaëtan (Laborde), Ellyes Skhiri, Ruben (Aguilar), Florent Mollet, Vito Hilton. Si on les rassemble, ça fait une équipe de fou quand on y pense !

Le coéquipier qui t’a le plus fait rire ?
Kevin Bérigaud ! On aimait jouer à la pétanque tous les 3 avec Laurent Pionnier, notamment sur les temps de repos du stage à Mende. Kevin était très chambreur, grave bon délire. Le genre de personne que j’adore.

on a forcément besoin du soutien de nos supporters.

Le moment où tu t’es senti le plus fier
Ma convocation en équipe de France (3 septembre 2018, NDLR)  

Ton match le plus ‘’pourri’’ ?
A Lyon l’année dernière. Quand tu prends 5 buts…

Rendez-vous pour la 200ème ?
Ça devrait le faire ! (sourire) Je suis très attaché au club et à nos supporters. On les critique parfois mais regardez la saison dernière : ils sont là contre Rennes et on gagne 1-0 à dix contre onze. A l’inverse, contre Nice ils ne sont pas là, on mène 2-0 et on perd 3-2. On peut penser ce qu’on veut mais la différence est là. Contre Rennes, on était cuit et si les supporters ne nous aident pas à nous mettre dans une bulle et à nous sentir imbattables, on ne ramène pas ce résultat là…Parfois ça marchera et parfois ça ne marchera pas, mais on a forcément besoin de leur soutien.

La Stat : 9,5

Benjamin Lecomte est le portier qui a «évité» le plus de buts à son équipe dans les 5 grands championnats européens sur les 6 derniers mois de la saison 2022-2023 (9,5). Dans ce classement virtuel établi par Opta, il devance Bernd Leno (Fulham / ANG, 9,2), Paulo Gazzaniga (Gérone / ESP, 6,2), Marc-André Ter Stegen (FC Barcelone / ESP, 6,2) et David Raya (Brentford / ANG, 6)*

*Transféré à Arsenal il y a 10 jours

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