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Faitout Maouassa, gaucher multicartes

Arrivé au MHSC durant l’été 2022, l’ancien joueur de Nancy, Rennes et du Club Bugge possède un profil polyvalent dont il fait pleinement profiter le club pailladin. Itinéraire d’un garçon aussi timide au départ, qu’attachant et rigolard quand on le connait mieux… et qui gagne justement à être connu. 

Au rayon des clichés du monde du foot, celui du joueur prêté qui s’implique peu vient d’en prendre un sacré coup. Ce matin-là à Grammont, au sortir d’une séance de soins alors qu’il préparait son retour à la compétition, Faitout Maouassa s’est posé pendant près de 40 minutes pour évoquer son enfance, son profil, sa carrière, sa saison… Le tout sans langue de bois mais avec des éclats de rire comme virgules régulières d’un discours sincère à la fois chaleureux et ultra rafraichissant, tant il se distingue de certaines interviewes formatées. 

Pour Faitout, la fraicheur est d’abord climatique puisqu’il a vu le jour à l’hôpital Robert-Ballanger de Villepinte, dans le 93 il y a 25 ans…. Mais c’est dans le département voisin du 95, à Argenteuil que ce petit dernier d’une famille de 4 enfants (un frère et deux sœurs) a passé toute son enfance. Chez les Maouassa, 2 passions s’entremêlent : la musique et le football… « Quand j’étais petit, on partait à l’église avec ma mère et mes frères et sœurs. Mes sœurs chantent très bien d’ailleurs et, même si je chante un peu, je n’ai pas suivi leurs traces car je faisais du foot », sourit le n°27 montpelliérain qui avoue cependant « écrire, composer et faire des instrumentaux. La musique fait partie de moi », synthétise-t-il. S’il a longtemps joué de la batterie et projette d’apprendre prochainement la guitare et le piano, Faitout Maouassa a cependant vite préféré la douce musique d’une passe bien appuyée ou le bruissement d’un ballon qui finit sa course au fond des filets. 

Nancy est le club qui m'avait montré le plus d'intérêt quand j'étais plus jeune

Après avoir découvert le foot au sein du club de sa ville natale de l’AS CVA (devenu aujourd’hui le Racing Club Argenteuil), dès l’âge de 5 ans, celui que l’on surnommait alors ‘’touffe’’ parce qu’il avait beaucoup de cheveux, ‘’V12’’ en raison de sa grande vitesse de course ou bien encore ‘’Faith’’ (Foi en anglais) parce qu’il est très croyant, a intégré le pôle espoir de Reims puis le Centre de Formation de l’AS Nancy Lorraine en pleine adolescence. « Nancy est le club qui m’avait montré le plus d’intérêt quand j’étais plus jeune ; le feeling est passé tout de suite, raconte le néo Montpelliérain, qui disputa ses premières minutes en Ligue 2 à 17 ans contre le Tours FC d’un certain Bingourou Kamara le 3 août 2015, avant de découvrir la Ligue 1 la saison suivante sous les ordres de Pablo Correa lors d’un déplacement à Lille le 1er octobre 2016. Dès ses premiers pas dans le monde pro, Faitout fait forte impression et rejoint ses anciens collègues ou adversaires sur les terrains d’Île-de-France comme Lilian Brassier (Brest), Arnaud Nordin, Kylian Mbappé, Jonathan Ikoné ou Odsonne Édouard (Crystal Palace) au rayon des grands espoirs du foot français originaires de Région Parisienne.

Si Nancy redescend à l’échelon inférieur à l’été 2017, après seulement une saison dans l’élite, Faitout Maouassa n’a, lui, pas de mal à rester en Ligue 1 puisque le Stade Rennais de Christian Gourcuff n’hésite pas à mettre plusieurs millions d’euros sur la table pour s’attacher ses services. « À ce moment-là, je m’étais mis la pression car je me disais qu’on attendait beaucoup de moi, donc je voulais performer rapidement. Je n’aurais pas dû car au début ça a marché mais après ce n’était plus le cas », se souvient celui qui avait alors rencontré en Île et Vilaine un certain Wahibi Khazri. Si Christian Gourcuff le place régulièrement dans le couloir offensif gauche de son 4-4-2 fétiche, ce sera en revanche beaucoup moins le cas de son successeur, Sabri Lamouchi. 

Disons que je suis un défenseur avec des réflexes de joueur offensif

« C’était une saison compliquée. Le Président a changé, le staff et la direction aussi et je me suis blessé pendant 3 semaines au moment du changement de coach, raconte Faitout. Et comme quand je suis revenu, l’équipe tournait bien… » Il finit donc la saison en réserve, sous la direction d’un certain Julien Stéphan avant d’opter pour un prêt d‘une saison au Nîmes Olympique lors de la saison 2018-2019, où il s’épanouit au poste de latéral gauche. L’occasion d’évoquer cette polyvalence qui est, à n’en pas douter, l’une de ses forces : « Quand j’étais à Argenteuil, sur le petit terrain, je jouais défenseur gauche et lorsque je suis arrivé sur le grand terrain milieu gauche voire n°10 et même attaquant. Enfin, à Nancy, je jouais latéral droit durant ma 1ère année au Centre de Formation, puis latéral gauche et droit et ensuite ailier. Quand je suis passé en pro, la majorité du temps je jouais milieu gauche et en arrivant à Rennes également, mais après je suis repassé derrière et cette année je joue un peu partout (rire) ».

Après une belle saison de l’autre côté du Vidourle où il découvre « l’excellente ambiance du Derby et l’engouement qu’il génère » le joueur de 25 ans retrouve Rennes où un certain Julien Stéphan a pris du galon en devenant entraîneur de l’équipe fanion. Ce dernier l’installe alors au poste de latéral gauche pour un retour gagnant en Bretagne. Si le Covid interrompt la saison fin février 2020, Faitout trouve quand même le temps d’inscrire (du pied droit s’il vous plait) le 5èmebut rennais lors de la déroute montpelliérain au Roazhon Park. « Même si c’était du droit, je vous assure que c’était totalement volontaire, sourit-il. Il était beau mais mon but préféré reste celui inscrit contre Monaco quelques semaines plus tôt. C’était Benjamin (Lecomte) dans les cages en plus » (rire).

ça a été une énorme fierté d'avoir pu participer à la ligue des champions

Si les Bretons se qualifient pour la Ligue des Champions, la suite est un peu moins rose pour Faitout qui rate les 4 premiers matchs du SRFC dans cette compétition en raison d’une blessure, avant de disputer les 2 derniers puis de revenir au 1er plan « Ça a été une énorme fierté d’avoir pu participer à cette compétition, dit-il. On sentait vraiment le haut niveau ». Auteur d’une belle saison sur le plan individuel, Faitout ne peut cependant empêcher la mauvaise série rennaise qui aboutit au départ de Julien Stéphan, au lendemain d’une défaite à La Mosson (2-1 le 21 février 2021). Moins dans les plans de Bruno Génésio, nouveau sociétaire du banc des rouges et noirs, Faitout comprend qu’il doit à nouveau faire ses bagages à l’été 2021, direction le club belge du FC Brugge « Au départ, je voulais aller en Allemagne et ça ne s’est pas concrétisé. Dans les derniers jours du mercato Bruges s’est manifesté. Le coach d’alors (Philippe Clément, aujourd’hui à Monaco, NDLR) et le Président m’ont présenté un beau projet avec la perspective de retrouver la Ligue des Champions et surtout du temps de jeu, mais ça ne s’est pas passé comme je le souhaitais ».

A bruges, J’étais seul, c’était ma première expérience à l’étranger, côté flamand, où ça ne parle pas beaucoup français en plus, donc c’était dur, mais une expérience comme celle-là te forge forcément

Au total, Faitout ne dispute que 9 matchs en Belgique. « Après mon départ de Rennes, j’étais touché mentalement et on sait très bien que lorsqu’un footballeur n’est pas à 100% mentalement il ne peut pas performer sur le terrain, raconte l’actuel défenseur montpelliérain. Je faisais en sorte de m’entraîner à fond mais ça reste le choix du coach. Je sais que j’ai ma part de responsabilité car si j’avais vraiment été bon, j’aurais sans doute joué, mais c’est ainsi. J’étais seul, c’était ma première expérience à l’étranger, côté flamand, où ça ne parle pas beaucoup français en plus, donc c’était dur, mais une expérience comme celle-là te forge forcément. C’est là qu’on se rend compte que c’est important de se sentir bien, d’être avec ses proches ».

Une proximité qu’il a retrouvée cet été au sein du MHSC. « Le Président Laurent Nicollin m’a appelé très tôt pour me faire part de son intérêt. Arnaud (Nordin) que je connais depuis mon enfance et Téji (Savanier) avec qui j’ai joué à Nîmes m’ont envoyé pas mal de messages pour me dire du bien du club et je suis vraiment très heureux d’être ici. Je ne regrette pas mon choix ». Même après la saison très compliquée que le MHSC a traversée ? « Ça va mieux maintenant mais il y a eu une période un peu plus compliquée, c’est vrai, reconnait Faitout. Il faut se réjouir de ce qu’il se passe actuellement car on revient de loin mais, au-delà de ça, j’étais convaincu que le meilleur endroit pour me relancer, c’était Montpellier ».  Recruté initialement comme latéral gauche, c’est finalement un cran plus haut que l’ex-international espoirs français s’éclate avec déjà pas moins de 3 buts et 5 passes décisives au compteur. De quoi relancer le fameux débat sur son positionnement : « Disons que je suis un défenseur avec des réflexes de joueur offensif, rigole-t-il. Un de mes éducateurs m’avait d’ailleurs dit quand j’étais en formation que Gareth Bale était aussi un latéral gauche reconverti milieu offensif. De là à dire que je lui ressemble, il y a un pas que je ne franchirai pas mais je reconnais que faire une passe décisive est un sentiment très agréable, sourit Faitout. Au-delà de ça, je savoure le fait que je joue, donc peu importe à quel poste. Je me sens bien devant mais si le coach préfère me mettre défenseur, je donnerai tout également ». Un coach, Michel Der Zakarian qui avait justement failli l’avoir sous ses ordres à Brest durant l’hiver 2022 : « Il avait validé mon profil mais les papiers du prêt étaient arrivés trop tard », se souvient l’ancien Nancéien. 

Faire une passe décisive est un sentiment très agréable

Cette fois, le nouveau technicien montpelliérain a pu l’installer d’emblée à un poste de milieu offensif gauche qu’il pourrait retrouver ce soir après avoir effectué son retour de blessure dimanche dernier à Lille. L’occasion de reprendre le fil d’une saison aboutie mais qui ne le pousse pas pour autant à une quelconque enflammade. Il ne vous dira pas qu’il fait tout bien, Maouassa : « Je pense avoir progressé au niveau de mon efficacité offensive, mais il faut aussi reconnaitre que sur le plan défensif, je n’ai parfois pas été à la hauteur, souligne-il humblement. Ma saison est un peu à l’image de l’équipe où nous avons fait les montagnes russes. On doit gagner en régularité. Même si on l’a fait ces derniers temps, on doit continuer dans cette voie » Prochaine étape : Rennes. Un match forcément particulier pour Faitout l’ancien Breton « sans esprit de revanche, mais juste forcément beaucoup de plaisir parce que je vais revoir mes anciens coéquipiers » et avec la ferme volonté d’aider le MHSC à confirmer son retour au 1er plan : « Il y a eu une prise de conscience au bon moment. Elle est intervenue lors des victoires à Lorient et à Auxerre qui ont marqué un renouveau. Ensuite, le nouveau coach et son staff ont apporté ce qu’il manquait, beaucoup plus d’agressivité et d’intensité parce qu’on pouvait en mettre mais là c’est vrai que l’intensité c’est tous les jours à l’entraînement et ça se traduit en match ».

Je veux revenir en forme de ma blessure, être encore plus efficace que ce soit individuellement ou collectivement

Avant de penser à l’avenir, Faitout Maouassa savoure donc l’instant présent, comme pour mieux panser les blessures d’un passé récent : « Je me sens bien dans le groupe. Je veux juste revenir en forme de ma blessure, être encore plus efficace que ce soit individuellement ou collectivement et surtout jouer, pendre du plaisir et en donner aux supporters. On essaie de leur en donner chaque week-end et on espère que ce sera aussi le cas dimanche». En bon compétiteur et mélomane qu’il est, Faitout sait que la plus belle des musiques dans le sport, c’est celle de la victoire. Une chose est sûre, son discours est on ne peut plus sincère et sans fausse note. Ça valait vraiment le détour.

Le chiffre : 8 

Faitout Maouassa est impliqué dans 8 buts du MHSC cette saison, soit son plus haut total sur un même exercice en Ligue 1. Il est même impliqué sur 10 buts si l’on compte son corner sur le but de Nicolas Cozza  à Toulouse et son centre sur le but contre son camp de Christophe Hérelle contre Brest à La Mosson. Il a même inscrit le 1er but de la tête de sa carrière en Ligue 1 contre Lens : « Ça, c’est une dinguerie ! dit-il dans un grand éclat de rire. J’ai toujours rêvé de marquer de la tête, encore plus une tête piquée. Ça me fait énormément plaisir d’être impliqué dans autant de buts surtout si ça peut aider l’équipe. Forcément c’est top ! ».

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