Christopher Jullien, à la relance | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Christopher Jullien, à la relance

Ancien pilier du Toulouse FC et du Celtic FC, le défenseur de 29 ans arrive à Montpellier avec l’envie de retrouver des sensations et d’apporter un maximum à sa nouvelle équipe.

Si un défenseur est souvent appelé à donner du rythme, de par la vitesse et la qualité de ses premières relances, alors, l’aventure montpelliéraine de Christopher Jullien s’annonce sacrément emballante et entraînante. De fait, la joie et la bonne humeur que dégagent le nouveau défenseur central pailladin depuis son arrivée au club il y a quelques jours font vraiment plaisir à voir. Pendant presque 30 minutes, à l’issue d’un entraînement matinal, il s’est assis dans une salle dont la vitre surplombe les terrains de Grammont pour évoquer sa vie, sa carrière et son plaisir d’avoir rejoint le club montpelliérain  :
« J’ai vraiment envie d’être sur le terrain et d’apporter quelque chose au club, dit-il d’emblée avec un large sourire. Quand il y a un désir mutuel de faire quelque chose ensemble comme je l’ai senti ici, c’est tout de suite plus facile. Le MHSC est une très bonne équipe de Ligue 1 qui a montré de belles choses, qui a un coach et un staff que je connais. C’est aussi un club familial, réputé pour être très proche de ses joueurs et où tout est fait pour essayer de nous mettre dans les meilleures conditions possibles. Pour toutes ces raisons, je me suis dit que c’était le meilleur endroit pour rebondir. » Rebondir et reprendre le fil d’une carrière brutalement stoppée le 31 décembre 2020, après une grave blessure au genou.
Avant cela, le natif de Lagny-sur-Marne avait connu une carrière ascendante, débutée à l’âge de 8 ans dans le club local. Seul petit arrêt ? une pause d’un an entre son 10ème et son 11ème anniversaire, pour s’adonner au handball…  Mais le foot a finalement vite repris le dessus, d’abord à Torcy, puis au sein de l’AJ Auxerre, qui l’a recruté dès l’âge de 13 ans. Six ans plus tard, à 19 ans, il découvre le monde professionnel avec le club bourguignon, qui vient de descendre en Ligue 2 : « Le coach, Jean-Guy Walemme, m’avait fait faire un banc en pros en Ligue 1 l’année précédente, et il m’a lancé dès la reprise », se souvient-il.

Quand il y a un désir mutuel de faire quelque chose ensemble comme je l’ai senti ici, c’est tout de suite plus facile

Le jeune défenseur central au gabarit impressionnant (1m96) ne quittera quasiment plus le onze de départ… et si l’AJA est loin de viser la remontée immédiate cette année-là, les performances de Christopher Jullien lui valent d’être appelé en équipe de France U20 et de se retrouver dans le viseur de grands clubs européens…. Et dès la fin de sa première saison de Ligue 2, tout s’accélère : En sélection d’abord, il est sacré Champion du Monde U20 en 2013 avec la génération Pogba, Kondogbia, Digne, Aréola, Zouma et Umtiti en battant l’Uruguay en finale aux tirs au but : « C’était une aventure incroyable sur le plan humain, avec des joueurs et un état d’esprit incroyables, se souvient Christopher. Le seul point noir de cette compétition pour moi, c’est que je n’ai pas joué une minute. Je pensais le mériter sur certains matchs, mais ça ne s’est pas fait et j’étais vraiment déçu. J’essayais de ne rien montrer, j’étais pris dans le truc de la victoire aux côtés de mes coéquipiers, j’ai fait passer le groupe avant moi, mais c’est vrai qu’à la fin, quand tu arrives à l’aéroport pour rentrer, tu ressens un petit manque. »
Côté club, Christopher décide de faire le grand saut en quittant l’AJ Auxerre direction le club allemand de Fribourg et la Bundesliga « Je ne voulais pas rester longtemps en Ligue 2 et découvrir un nouveau challenge, alors j’ai signé en Allemagne, se souvient-il. Mais la connexion avec le groupe et le coach ne s’est pas très bien passée. Je n’ai pas joué pendant deux ans. Je suis rentré un quart d’heure sur la pelouse du Bayern Munich à l’Allianz Arena, mais rien d’autre. »


En quête de rebond, il répond favorablement à l’appel de Dijon, alors en Ligue 2, où un certain Olivier Dall’Oglio souhaite le relancer : « Je me suis senti d’emblée très bien dans ce projet-là, raconte Christopher. Il y avait une superbe atmosphère entre le staff et les joueurs. Ça nous arrivait d’aller manger le midi avec deux coéquipiers et, le soir, on se retrouvait avec la moitié de l’équipe à la même table. Il y avait une superbe cohésion. »
Une dynamique de groupe à laquelle participe aussi un certain Arnaud Souquet et qui se concrétise sur le terrain par une montée en Ligue 1 en fin de saison. S’il ne jouera pas dans l’élite avec le DFCO l’année suivante (le club bourguignon n’ayant pas les moyens de lever son option d’achat), sa saison très aboutie (9 buts en 37 matchs) lui ouvre grand les portes de la Ligue 1, et c’est le Toulouse FC qui rafle la mise en obtenant sa signature : « Pascal Dupraz, qui venait de sauver miraculeusement Toulouse de la relégation en Ligue 2, m’a proposé son projet. J’avais envie de quitter l’Allemagne et de surfer sur la vague de ce fameux maintien, alors j’ai foncé, se souvient Christopher. La première saison a été très bonne et les deux suivantes plus compliquées. »
Il n’empêche, Christopher Jullien devient au fil des années l’un des défenseurs les plus réguliers du championnat. Sa présence athlétique dans les duels défensifs, comme sur le plan offensif en font un profil décisif, rare et recherché. Toulouse en fait même son capitaine, dès le début de la deuxième saison.

Quand tu rentres pour un derby comme celui-là (entre le Celtic et les Rangers), tu prends une vraie ‘’claque dans la gueule’’. Il y a une atmosphère, une intensité…

Associé en charnière à Issa Diop puis Jean-Clair Todibo, il attise les convoitises et rejoint finalement le Celtic FC à l’été 2019 « J’ai senti un très gros intérêt de la part du club écossais, explique-t-il. J’avais pour objectif de réaliser de bonnes performances au Celtic afin d’être repéré ensuite par des clubs de Premier League anglaise, un championnat où j’ai toujours voulu jouer. »
S’il assiste depuis le banc à l’élimination de son nouveau club au tour préliminaire de la Ligue des champions, Christopher Jullien est rapidement lancé en championnat et se souvient comme si c’était hier de son premier ‘‘Old Firm’’, le match phare du foot écossais entre le Celtic et les Glasgow Rangers : « C’était juste après la fin du mercato le 2 ou le 3 septembre 2019, à Ibrox Park (le stade des Rangers NDLR). Il régnait une ambiance comme je n’en ai jamais vécu de toute ma vie, détaille-t-il. Rien que d’en parler, j’en ai des frissons. Quand tu rentres pour un derby comme celui-là, tu prends une vraie ‘’claque dans la gueule’’. Il y a une atmosphère, une intensité… C’est carrément incroyable. On avait gagné 2-0 là-bas. »

dès que j’ai su qu’il y avait un intérêt de Montpellier j’ai été attiré par ce projet

Sa première saison écossaise est auréolée d’un fabuleux triplé Championnat, Coupe d’Ecosse et Coupe de la Ligue, associée à une aventure européenne jusqu’en quart de finale d’Europa Ligue.
« Le championnat avait été stoppé avant la fin en raison du covid mais nous avions été déclarés champions car, avec 11 points d’avance, nous ne pouvions plus être rattrapés, se souvient Jullien. Le plus dur, ça a été la saison suivante. Nous sommes passés de jouer devant 60 000 spectateurs chaque week-end à zéro en raison de la crise sanitaire. C’était vraiment dur. » Une autre épreuve, encore plus dure, attendait pourtant l’ancien Dijonnais. Le 31 décembre 2020, il sort sur une civière dans un match contre Dundee United, blessé à un genou « Quelques minutes, après je me retrouve à l’infirmerie derrière le vestiaire, tout seul. J’entends mes coéquipiers qui sont toujours en train de jouer, j’ai le ‘’Game Ready’’ sur ma jambe et je sais que c’est quelque chose de grave car je n’arrive même plus à bouger ma jambe. Deux jours après, on joue contre les Rangers ; c’était le match qui devait décider si on allait basculer du bon côté pour remporter le titre. On avait perdu 1-0. »
S’en suit un long tunnel de 8 mois de rééducation. « À ce moment-là, j’ai découvert une nouvelle facette du football professionnel et de ma propre personnalité parce que c’était la première fois que j’étais blessé ». Entre ce 31 décembre 2020 et son arrivée récente à Montpellier, Christopher Jullien n’a disputé qu’un seul bout de match de Coupe d’Ecosse contre un club de D3, rien de plus. Un tunnel qui a forcément interrogé les supporters montpelliérains lors de sa signature mais au sujet duquel le néo-Montpelliérain se veut rassurant « J’ai fait ma rééducation à Clairefontaine et tout s’est bien passé, mais à son retour le coach a changé et il avait mis en place d’autres joueurs. J’ai vécu huit à neuf mois de blessure puis un mois et demi de remise en forme, mais depuis décembre 2021, je suis apte à jouer et je n’attends que ça. Je m’entraîne depuis et je n’ai eu aucun pépin. »

La base de travail est solide et le groupe a une forte marge de progression. On sait ce sur quoi on doit travailler et, en insistant, en restant unis, je suis certain que ça va se régler

Le terrain, la compétition, c’est donc avec le MHSC que Christopher Jullien les retrouvent, avec une joie non dissimulée. « Il me restait un an de contrat à Glasgow. Je pense que le club voulait me garder mais, avec le coach, ça ne matchait plus. C’est comme ça. Je retiens cette aventure à Glasgow, les trophées remportés bien sûr, mais aussi des coéquipiers incroyables, explique-t-il. Aujourd’hui, je souhaitais avant tout jouer et dès que j’ai su qu’il y avait un intérêt de Montpellier j’ai été attiré par ce projet. »
Et ce n’est pas parce-que sa nouvelle équipe prend beaucoup de buts que l’ancien Auxerrois a une quelconque appréhension ; ne comptez pas là-dessus : « Je ne dis pas que je viens ici comme Superman, loin de-là, mais je vais tout faire pour aider l’équipe au maximum. On aura des hauts et des bas comme chaque saison car un championnat, c’est très long mais je ne suis pas inquiet, positive-t-il. De ce que je peux voir aux entraînements, je sens qu’il y a un potentiel énorme, avec de très bons jeunes joueurs mais aussi des cadres de qualité. Tout cela fait un mix qui est vraiment intéressant. La base de travail est solide et le groupe a une forte marge de progression. On sait ce sur quoi on doit travailler et, en insistant, en restant unis, je suis certain que ça va se régler. Avec la qualité qu’on a, si on tire tous dans le même sens, on peut faire de grandes choses et je suis persuadé qu’on va y arriver. »

Je suis impatient de rencontrer nos supporters au stade et j’espère que nous allons leur donner le plus de victoires possibles. L’objectif est vraiment d’être proche d’eux par le jeu que l’on produit et par les sensations qu’on leur donne

S’il avoue avoir « juste besoin de retrouver les repères et surtout le rythme parce que rien ne remplace le rythme d’un match », Christopher Jullien débarque donc à Montpellier avec un enthousiasme communicatif en bandoulière. En attendant de retrouver le Stadium de Toulouse dans un derby de l’Occitanie lors duquel il sera cette fois Montpelliérain le week-end du 9 octobre prochain, c’est Lille qui se présente ce dimanche à La Mosson pour clôturer une semaine à 3 matchs bien chargée : « C’est l’excitation qui prédomine, assure cet admirateur de Sergio Ramos au moment d’évoquer la rencontre du jour. Nous allons rencontrer une très grosse équipe du LOSC, mais je suis persuadé que nous avons les moyens de bien figurer dans cette partie. C’est un bon challenge pour nous et un bon moyen de montrer nos qualités. »

Une nouvelle étape sur un long chemin que Christopher Jullien espère jalonné de bons moments : « Collectivement, je pense que nous avons le potentiel pour terminer dans les 10 premiers, même si cela passera aussi par un peu de chance et que nous ayons tous un bon état de forme au bon moment, explique-t-il. À titre personnel, j’espère retrouver les terrains sur la durée, performer et aider au maximum mes coéquipiers. Dans un coin de ma tête, j’espère aussi marquer quelques buts sur coups de pied arrêtés avec la complicité de Téji » (sourire) Histoire de faire se lever les tribunes de La Mosson en le voyant catapulter le ballon au fond des filets, à l’instar d’un Franck Silvestre ou d’un Emir Spahić de la grande époque : « Je suis impatient de rencontrer nos supporters au stade et j’espère que nous allons leur donner le plus de victoires possibles, conclut Christopher. L’objectif est vraiment d’être proche d’eux par le jeu que l’on produit et par les sensations qu’on leur donne. Dans un club comme Montpellier, on sait que les fans donnent tout pour leur club et on va donner le maximum aussi de notre côté. A nous de leur amener de la joie et de leur faire vivre de grands moments cette saison. »
Le public ne demande que ça !

 

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