Dimanche soir contre l’OM, Olivier Dall’Oglio va diriger son premier match en tant qu'entraîneur du MHSC. L'occasion de jeter un coup d'oeil dans le rétro pour savoir quels ont été les résultats de ses prédécesseurs lors de leur rencontre inaugurale.
Nommé en juin dernier, Olivier Dall’Oglio est devenu à cette occasion le 20ème entraîneur de l'histoire du Montpellier Hérault SC. Dire qu'une victoire serait idéale pour débuter son mandat, constitue une lapalissade qu'il est presqu’inutile d'écrire ; mais il est en revanche plus opportun de s'intéresser aux premières fois de ses prédécesseurs sur le banc héraultais.
Pour débuter, le duo Christol-Favre s’était incliné 6-0 à Avignon le 11 novembre 1974, pour ce qui constitue le premier match de l'histoire du club, avant de vivre son 1er succès une semaine plus tard contre Valréas (3-1).
Quelques années plus tard, lors de son premier passage, Robert Nouzaret avait débuté son mandat par un succès 3-0 contre Saint-Priest le 29 août 1976. Ce fut aussi le cas de Kader Firoud, qui avait décroché un succès de prestige dès son 1er match face à l’OM le 8 août 1980 (3-1). Un an et demi et une montée en D1 plus tard, Firoud est remplacé par son adjoint, Jacques Bonnet, qui prend ses fonctions le 21 janvier 1982 et tient Lyon en échec à La Mosson (0-0) pour son 1er match dans la peau d’un numéro 1, 3 jours plus tard.
Devenu manager à cet instant précis, Michel Mézy vit d’abord passer Jacques Bonnet, puis à nouveau Robert Nouzaret sur le banc avant de s’y asseoir lui-même durant l’été 1985 et de débuter le premier de ses 370 matchs sur le banc du MHSC toutes compétitions confondues (en plusieurs passages, record du club), par un succès 2-1 contre Grenoble dès la 1ère journée de cette saison-là.
Arrivé dans la foulée de la montée en D1 de 1987, Pierre Mosca avait pour sa part débuté par une défaite 3-1 sur la pelouse de Toulouse avant de se rattraper une semaine plus tard en remportant un succès de prestige 4-1 sur la pelouse de La Mosson face au Paris-Saint-Germain. Idéal pour se mettre son nouveau public dans la poche.
Si son mandat a globalement été réussi, ce fut moins le cas de celui de son successeur, Aimé Jacquet qui avait pourtant débuté de la manière idéale en s'imposant 4-1 contre Cannes à l’été 1989, avec notamment une très belle prestation de l'éphémère duo Paille - Cantona puisque les deux hommes avaient marqué ce jour-là. Quelques mois plus tard, en février 1990, la situation s'était bien dégradée au moment où Michel Mézy a repris en main cet effectif. Le second de ses 4 mandats avait démarré par un double succès fondateur : le premier contre Istres en coupe de France pour ce qui constitue la première marche du parcours victorieux dans cette compétition 1990 ; le second en championnat quelques jours plus tard avec un succès 2-1 contre Nantes, décisif dans la course au maintien.
Seul entraîneur étranger de l’histoire du club à ce jour, Henry Kasperczak avait débuté par une défaite à Cannes (2-1) puis par une victoire 2-0 à La Mosson contre Sochaux une semaine plus tard, avant d’amener le MHSC en quart de finale de la Coupe des vainqueurs de Coupes 1991.
Le succès a aussi marqué les débuts sur le banc pailladin de Gérard Gili (2-0 à la maison contre Caen), à l’été 1992. Après un nouveau passage de Michel Mézy (1994-1998), le fidèle adjoint Jean-Louis Gasset s’est vu offrir sa 1ère expérience de numéro 1 durant l’été 1998.
Un démarrage très positif ponctué d’un bon nul à Bastia d’entrée (2-2), suivi d’une victoire 3-1 à domicile contre Rennes. Comme un clin d'oeil du destin, c'est contre Bastia également que Jean-Louis avait entamé son second mandat à la tête de l'équipe première en février 2017. Cette fois ce retour aux sources avait été marqué par une victoire décisive dans cette mission maintien finalement réussie (2-1).
Entre ces deux passages, plusieurs entraîneurs avaient pris place sur le banc montpelliérain : les débuts les plus difficiles sont sans doute à mettre au crédit de Gérard Bernardet. L'ancien meneur de jeu montpelliérain avait démarré son mandat par 13 matchs consécutifs sans victoire avant de brillamment parvenir à inverser la tendance pour obtenir un maintien miraculeux en fin de saison, alors que les Montpelliérains comptaient neuf points de retard sur le premier non relégable à la trêve.
Deux ans plus tard – et après un bref passage de Robert Nouzaret – Jean-François Domergue avait pris ses fonctions d'entraîneur du MHSC en Ligue 2 début septembre 2004. Un mandat qui fut très difficile sur le plan sportif et qui avait néanmoins débuté par une victoire sur la pelouse de Niort grâce à un but de Mohamed Chakouri.
Cela dit, la situation la plus périlleuse à son arrivée fut à n’en pas douter celle de son successeur, Rolland Courbis. Arrivé sur le banc le 1er mai 2007 et obligé de gagner 3 des 4 derniers matchs restant à disputer pour sauver le club d’une relégation quasi-certaine en National, l'ancien entraîneur de l’OM l'avait débuté par une défaite à Créteil avec un but contre son camp d’un autre monde signé Bruno Carotti dans une confrontation directe pour le maintien (0-1). Heureusement, l'histoire s'était bien terminée avec un maintien miraculeux suivi deux ans plus tard d'une remontée dans l'élite après cinq saisons de purgatoire en L2. Ironie du sort, le retour de Rolland Courbis sur le banc 6 ans plus tard s'est là aussi soldé par une défaite inaugurale contre Saint-Étienne à La Mosson, alors que le MHSC était engagé dans la course au maintien en Ligue 1. Heureusement, là-aussi, passée cette première douloureuse, ce fameux maintien fut obtenu en fin de saison 2013-2014.
Entre-temps, deux entraîneurs montpelliérains avaient pris place sur le banc : à l'été 2009, René Girard avait débuté son mandat auréolé d'un titre de champion de France en 2012 par un nul de haute volée contre le PSG à 10 contre 11 (1-1) ; avant d'enchaîner par un bon point ramené de Lorient et par un premier succès contre Sochaux à La Mosson lors de son troisième match. S'en sont suivies 4 saisons magnifiques avec, outre le titre de Champion de France 2012, une qualification européenne en 2010 et une finale de Coupe de la Ligue en 2011.
C'est aussi contre Sochaux lors de la troisième journée de la saison 2013-2014 que Jean Fernandez a obtenu sa première victoire après un match nul initial contre le PSG (1-1). Passé entre Courbis et Gasset, (janvier 2016-janvier 2017), et après un intérim de 4 matchs dirigés par le duo Bruno Martini - Pascal Baills, Frédéric Hantz avait lui débuté par un succès 4-0 sur la pelouse du GFC Ajaccio.
Le 19ème et dernier entraîneur qui a précédé Olivier Dall’Oglio se nomme bien sûr Michel Der Zakarian. Sa première sortie sur le banc pailladin fut sans doute la plus poignante de toutes puisqu’elle a coïncidé avec le premier match officiel suivant le décès du Président Louis Nicollin. Un match empreint d’émotion ; conclu par une victoire hautement symbolique face à Caen grâce à un coup de tête salvateur de Souleymane Camara. S'en sont suivies quatre années de très belle facture avec de très bons résultats et de très belles émotions. Nous souhaitons la même réussite à Olivier Dall’Oglio pour son début de mandat dimanche soir. Bienvenue à vous coach !
