L'adversaire : Marseille, l’été de la révolution

Le club phocéen a vu son effectif profondément renouvelé et rajeuni à l’intersaison avec pas moins de 8 recrues

Depuis son arrivée sur le banc phocéen en février dernier, l’entraîneur argentin de l’OM, Jorge Sampaoli, avait composé avec l’effectif de son prédécesseur, André Villas Boas. Une question de timing autant qu’une obligation. La révolution a donc attendu cet été et elle a été effectuée dans les grandes largeurs. Avec les départs de certains cadres (Thauvin, Germain, Sakai), ou bien encore ceux de joueurs au temps de jeu plus réduit (Pelé, Nagotomo, Strootman / ce dernier prêté à Cagliari), auxquels il faut ajouter les joueurs prêtés et non conservés (Cuisance) et le départ de quelques jeunes (Perrin, Rocchia), le technicien argentin a pu fortement remodeler son équipe durant l’intersaison avec pas moins de 8 arrivées.

Un mercato qui porte le sceau du nouveau Président olympien, Pablo Longoria, avec des profils plutôt jeunes, souvent recrutés sous forme de prêt avec option d’achat, histoire de limiter les risques. Dans les buts, le club phocéen a recruté Pao Lopez (gardien espagnol prêté par l’AS Roma), pour concurrencer Steve Mandanda ; en défense, le prometteur défenseur français William Saliba qui appartient à Arsenal mais qui était prêté les six derniers mois de la saison passée à Nice a à nouveau été prêté, l’option d’achat de Balerdi, déjà prêté par Dortmund l’an passé a été levé, tandis que Luan Peres (qui a déjà joué sous les ordres de Sampaoli) est arrivé du Brésil. Dans l’entrejeu, un autre Brésilien (Gerson, ex-Fiorentina) a débarqué pour être associé avec l’international espoir français Matéo Guendouzi (lui aussi prêté par Arsenal). Sur le front offensif enfin, deux ailiers très toniques (le Turc Ünder et l’Américain De La Fuente) sont venus animer les couloirs… et le recrutement ne semble pas encore terminé. Pour rôder tout ce nouveau petit monde, l’OM a disputé 7 matchs de préparation, le dernier la semaine passée contre le club espagnol de Villareal (succès 2-1) au Vélodrome. Il est apparu lors de cette opposition que l’équipe de Jorge Sampaoli était fin prête physiquement pour un début de saison. Le technicien sud-américain base toujours son jeu sur des déséquilibres offensifs, ce qui porte indéniablement du danger, mais qui ouvre aussi des espaces à son adversaire sur le plan défensif. Voilà qui promet un match spectaculaire à l’image de celui que les deux équipes nous avaient offert la saison passée au stade de La Mosson (3-3). On signerait bien pour un match aussi fou ce soir. Ce serait une belle manière de fêter le retour du public au stade de la Mosson.