Jonathan Tinhan : « Un moment inoubliable » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Jonathan Tinhan : « Un moment inoubliable »

Les fidèles du MHSC n’ont sans doute pas oublié ce 3 mars 2012 et certainement pas l’intéressé lui-même. Ce jour-là, le club montpelliérain est en difficulté lors d'un déplacement à Dijon. Menés au score, les hommes de René Girard sont ballottés en Bourgogne. Entré à la 66e minute, Jonathan Tinhan inscrit alors le but de l'égalisation d'une tête rageuse à deux minutes de la fin du temps réglementaire. Huit ans plus tard, ce dernier revient sur cet épisode peu connu mais diablement important sur la route du titre de champion de France.

Jonathan, dans quelles circonstances arrives-tu au MHSC ?
À l’époque, à l’été 2011, j’étais un jeune joueur (22 ans), libre suite au dépôt du bilan de mon club du  Grenoble Foot 38. J’arrivais avec plein d’objectifs, plein d’entrain... Je découvrais encore le football professionnel. Même si j’avais déjà fait deux premières années pro au GF38, c’était un peu le grand saut de signer dans un club de Ligue 1, reconnu, comme le MHSC. Quand tu quittes ton club formateur pour la première fois c’est toujours particulier.

Quand on te parle de ce fameux match à Dijon, on imagine que les souvenirs restent intacts…
En premier lieu, je repense à la saison dans son ensemble qui a été totalement exceptionnelle ; du début jusqu’à la fin. Après, c’est vrai qu’on me parle encore très souvent de ce match. Je ne me doutais pas que l’on m’en parlerait autant huit ans après, mais c’est un souvenir inoubliable pour moi. C’est mon seul but en Ligue 1, un but qui a rapporté un point à l’équipe et un point qui s’est avéré important dans la course au titre quelques mois plus tard. Je suis heureux d’avoir contribué à ma manière au titre de champion de France ; même si ce n’est qu’une petite partie.

Je suis heureux d’avoir contribué à ma manière au titre de champion de France ; même si ce n’est qu’une petite partie.

Si tu devais nous raconter ce match et ce but, comment le ferais-tu ?
Le match, tout d’abord, avait été difficile. J’étais remplaçant mais je me souviens qu’on avait eu du mal à rentrer dans le match ; on était en difficulté. Comme il y avait pas mal d’absents ce jour-là, dont Olivier Giroud et Younes Belhanda, j’avais la chance d’être sur le banc et le coach, René Girard, m’avait fait rentrer à une demi-heure de la fin pour qu’on essaie de revenir parce qu’on perdait 1-0 à ce moment-là. Ensuite, nous avons obtenu un coup-franc dangereux en position excentré. Je me souviens que, quand on s’est placé au moment du coup franc, je voulais absolument aller au deuxième poteau et Vito (Hilton) est venu me voir en me disant : « Non, change avec moi et va au premier poteau. Ça changera de d’habitude et je te ferai écran » Je m’exécute et après il se passe ce qu’il se passe. Le coup franc de Marco (Estrada) est parfaitement tiré, le ballon tombe dans la bonne zone et, de mon côté, je fais le bon geste et je marque de la tête. Au moment où je vois le ballon franchir la ligne et les filets trembler, j’ai beaucoup de mal à réaliser. J’éclate de joie mais c’est en voyant les autres me sauter dessus que je réalise vraiment ce qu’il vient de se passer. Après, c’est l’euphorie ; on a même tout donné pour inscrire le deuxième but mais nous n’y sommes pas parvenus. Même à la fin du match j’avais du mal à redescendre de mon petit nuage en voyant arriver tous les messages positifs. Je me souviens même que, durant les entraînements de la semaine suivante, Younes et Olivier étaient venus me voir pour me dire que c’était ce but-là qui allait nous amener au titre. À cette époque, on est loin de se douter que ce serait le cas... C’était un moment magnifique à vivre.

Fêter le titre avec les supporters, sur la place de la Comédie, faire le défilé dans le bus, c’était exceptionnel

Avec le recul, quel regard portes-tu sur ton passage à Montpellier ?
Il est quand même mitigé sur le plan sportif, dans le sens où je suis arrivé avec le statut de jeune joueur avec une grosse marge de progression, et c’est vrai que les choses sont peut être allées un peu vite pour moi. Malgré tout, je ne garde que des bons souvenirs de mon passage ici. J’ai d’ailleurs toujours de bons contacts avec toutes les personnes qui sont toujours au club et qui étaient là à mon époque, que ce soit dans le staff, parmi les joueurs ou les administratifs. Quand je reviens au stade de La Mosson, c’est toujours avec plaisir. Ce ne sont que des bons souvenirs même si on peut toujours faire mieux. Je suis content d’avoir marqué ce but car cela m’a permis de laisser quand même une petite trace à Montpellier et de contribuer un peu à l’histoire de ce club.

Quel est ton meilleur souvenir chez nous ?
Même si ce but est important, j’opte sans hésiter pour la joie du titre. Fêter ça avec les supporters, sur la place de la Comédie, faire le défilé dans le bus, c’était exceptionnel. Tout footballeur rêve de vivre un moment comme celui-là. Vivre un titre de champion de France, c’était magique. La finalité, c’est ce titre de champion. Après, il y a aussi la Ligue des champions. Disputer cette compétition, c’était vraiment un rêve de gosse et j’avais eu la chance de rentrer contre Shalke 04 et contre l’Olympiakos. Contre Schalke 04, j’avais même fait une passe décisive sur l’égalisation de Souleymane Camara (2-2, 90e). C’était vraiment un moment extraordinaire et inoubliable. C’était tout simplement énorme. Et je ne parle même pas de la musique quand on rentre sur le terrain. L’entendre « en vrai », c’est magnifique.

Quel a été ton parcours depuis ton départ de Montpellier ?
J’ai beaucoup navigué entre la Ligue 2 et le National. Ça s’est plutôt bien passé pour moi à l’échelon inférieur. J’ai connu pas mal de montées avec mes clubs respectifs, à Troyes et Amiens notamment et j’ai fini ma carrière la saison passée chez moi, à Grenoble où j’étais revenu pour boucler la boucle.

Je me régale aujourd’hui dans mon projet de développement de mes deux sociétés

Après une dernière année à Grenoble, tu as décidé de quitter le monde du foot en fin de saison passée. Pourquoi ?
Cela a été le prolongement d’une réflexion de ma part, puisque lorsque j’étais à Amiens puis à Troyes, j’avais fait le choix de reprendre mes études et j’ai eu la chance que ces deux clubs me permettent d’allier le foot avec cette volonté-là. Je les en remercie chaleureusement. En arrivant à Grenoble en début de saison dernière, je savais que ce serait la dernière saison et je voulais absolument boucler la boucle dans mon club formateur. Aujourd’hui, mon activité se divise en deux parties. Je fais de la création de sites Internet et j’ai également fondé une société qui s’appelle Argent and You et qui crée des produits à base du métal argent. Ce sont des produits écologiques car je suis très porté sur ce domaine. C’est la raison pour laquelle mon entreprise crée des produits qui sont entièrement réutilisables et qui produisent zéro déchet. Créer des produits à base d’argent nous permet d’utiliser les propriétés antibactériennes et antimicrobiennes de ce métal. On fait notamment des coupelles d’allaitement pour les femmes qui allaitent, des gants démaquillants et exfoliants qui permettent de démaquiller seulement avec de l’eau et d’exfolier le visage naturellement grâce à la microfibre d’argent. C’est un produit 100% réutilisable, qui évite d’utiliser du coton et des produits démaquillants et qui a une durée de vie de 6 mois. Je me régale aujourd’hui dans mon projet de développement de mes deux sociétés. En plus, je garde tout de même un pied dans le foot puisque je suis également conseiller RSE du Grenoble Foot 38. Quand j’étais joueur, je faisais beaucoup d’opérations avec les enfants, dans les hôpitaux, ce sont des choses qui me tenaient à cœur et aujourd’hui je m’occupe de ça au sein du club de Grenoble où je fais le lien entre les associations, les hôpitaux, le club et les joueurs. Enfin, j’ai également de très bons contacts avec l’UNFP et j’aimerais, par l’intermédiaire de ma société, collaborer avec eux en ce qui concerne le football féminin.

On imagine que tu suis toujours les résultats du club…
Évidemment ! Quand je regarde la Ligue 1, c’est toujours avec un œil sur Montpellier en priorité. Je suis également le club sur les réseaux sociaux afin de me tenir informé de son actualité en temps réel. En plus, j’ai quand même encore des contacts là-bas, que ce soit Vito, Daniel. On s’écrit de temps en temps, c’est très sympa.

Comment trouves-tu notre début de saison ?
Je n’ai pas vu de match mais j’ai vu tous les résumés et je trouve que le début de saison du MHSC est vraiment excellent. Après la défaite lors du premier match à Rennes, le club s’est vraiment bien repris en alignant trois victoires consécutives. On sent l’équipe en confiance. Je suis vraiment heureux pour le club. Il y a du talent, c’est vrai, mais on sent aussi une équipe qui ne lâche jamais et ça, c’est la marque de fabrique du club.

Qu’est-ce qu’on peut souhaiter pour l’avenir ?
De rester en bonne santé, je crois que c’est le plus important, d’être heureux avec ma famille et que mes projets professionnels se concrétisent en continuant à développer mes sociétés.

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