Lucas Barrios : « J’ai débuté où Diego a commencé le foot et je joue où il nous a quittés » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Lucas Barrios : « J’ai débuté où Diego a commencé le foot et je joue où il nous a quittés »

L'ancien attaquant du MHSC, qui a évolué sous nos couleurs lors de la saison 2014/15, évolue dans le club de Gimnasia y Esgrima de La Plata en Argentine, le club qu'entraînait Diego Maradona avant de nous quitter. Nous nous sommes entretenus avec l'international paraguayen, né et terminant son immense carrière en Argentine. Entre souvenirs et émotion.

Lucas, comment vas-tu ?

un club très familial, qui te fait te sentir bien, qui a été à mes côtés pour m’aider à passer le cap de mon adaptation difficile

Tout va bien même si, vous avez vu, j’ai été peiné comme tout le monde par la mort de Diego… Le club doit aussi tout réorganiser comme il était notre entraîneur et on lui a rendu hommage dimanche dernier dans notre stade El Bosque de Gimnasia La Plata

Cinq ans sont déjà passés depuis ton passage à Montpellier !

J’ai l’impression que c’était hier ! Pour te dire la vérité, j’ai gardé en moi une affection énorme et particulière pour le MHSC. J’étais très heureux à Montpellier, j’y ai passé une très belle saison. On m’a toujours très bien traité au club, que ce soit l’entraîneur mais aussi Bruno Carrotti ou le président actuel. J’en garde donc un très bon souvenir et on avait fait une très belle campagne en championnat avec l’équipe en terminant très bien au classement, et je suis content aussi que les gens me font toujours savoir qu’ils gardent un bon souvenir de moi aussi. 

Tu as connu 16 clubs durant ta carrière et plusieurs pays, qu’est-ce qui caractérise le MHSC selon toi ?

Pour moi, Montpellier est un club très familial, qui te fait te sentir bien, qui a été à mes côtés pour m’aider à passer le cap de mon adaptation difficile au football français à mes débuts. On m’a toujours traité de la même manière et je suis très reconnaissant envers tout le monde au club et à tous les gens qui m’ont aidé. Au final, avoir marqué des buts avec le maillot de Montpellier signifie quelque-chose d’important car grâce à Dieu j’ai pu marquer beaucoup de buts en Europe, et pas seulement avec le Borussia Dortmund, mais aussi avec Montpellier !

Gardes-tu des souvenirs de matchs, de buts ou de partenaires en particulier ?

J'ai offert le maillot du mhsc à diego et il est ici dans son musée. Cela signifie toute l'affection que j'ai pour montpellier

Je me rappelle du match à Metz où j’ai marqué un triplé et de mes célébrations avec Camara car je m’entendais très bien avec lui. C’était un gars très apprécié dans le groupe et cela me faisait particulièrement plaisir de partager ce moment avec lui, surtout que c’était juste devant le coin du stade où nos supporters étaient. J’ai beaucoup de souvenirs positifs à Montpellier et ma famille a pris du plaisir de vivre dans cette ville et j’espère qu’un jour nous pourrons venir rendre visite au club.

Est-ce que tu suis toujours les résultats et les matchs du MHSC ?

Oui je les suis, je sais qu’ils sont très bien en ce moment, non ? Je vois qu’ils font de bonnes choses et ils peuvent compter sur un supporter de plus ici en Argentine ! J’espère que cette pandémie actuelle va bientôt se terminer pour que je puisse venir rendre visite au club bientôt et assister à un match. Car les rencontres de Ligue 1 sont très bonnes et moi, personnellement, j’ai beaucoup apprécié en disputer car je me suis senti très à mon aise dans le championnat français. Et je garde une affection particulière pour le pays en lui-même aussi.

Le club fêtera ses 50 ans en 2024, ce sera peut-être l’occasion pour toi de revenir ici !

Ah oui, ce serait pour moi une joie énorme d’y participer. Vous savez quoi ? J’ai offert le maillot de Montpellier à Maradona il n’y pas longtemps pour un musée qu’il a ici en Argentine avec tous les maillots qu’il a échangés durant sa carrière, ou qu’on lui a donnés, ainsi que les trophées qu’il a gagnés. C’est ainsi que le maillot du MHSC a pris une place dans son musée et cela signifie toute l’affection que j’ai pour Montpellier.

Après ta saison ici à Montpellier, tu es parti jouer au Brésil où tu as gagné de très belles choses…

mon rêve, comme pour tout sud-américain, était de gagner la copa libertadores. Je suis très heureux de la carrière que j'ai faite

Oui, après ne pas avoir pu continuer au MHSC, je suis en effet parti au Brésil et mon rêve, comme pour tout Sud-Américain, était de gagner la Copa Libertadores. J’ai pu la gagner avec Gremio en 2017, j’ai aussi été champion et j’ai gagné la Coupe du Brésil avec Palmeiras, donc je suis vraiment très content d’avoir pu atteindre ces objectifs au Brésil et d’avoir contribué aux succès du foot brésilien. Comme vous disiez, je suis un peu passé par tous les coins du monde durant ma carrière et je suis très heureux de la carrière que j’ai faite.

La Libertadores, c’est le Graal pour tout Sud-Américain, c’est comme la Champion’s League ici, non ?

Oui, oui, c’est « lo maximo » car, en plus, gagner La Libertadores te permet de participer au Mundial des clubs. Nous, nous avions fait la finale contre le Real Madrid mais malheureusement nous avions perdu 1-0. Cela reste cependant un grand souvenir et une joie immense d’avoir combattu pour ce trophée. 

Il semble que le Mundial des clubs, ancienne Coupe Intercontinentale, revêt un caractère encore plus spécial pour les Sud-Américains que pour les Européens, est-ce vrai ?

C’est vrai, car gagner cette coupe signifie que tu es champion du monde. Cela n’a pas pu se faire car le Real Madrid était très fort à l’époque, il y avait Cristiano Ronaldo, ils venait de gagner trois Ligue des Champions et, nous, on a tout fait pour rivaliser et le plus important a été qu’on représente bien Gremio au niveau mondial et que l’on soit de bons ambassadeurs du niveau du football Sud-Américain.

Cela a dû être spécial aussi pour toi après Montpellier d’avoir pu jouer de nouveau dans tes anciens club d’Argentinos Juniors et de Colo-Colo…

Oui, Colo-Colo est un club que j’aime beaucoup, j’ai pu y jouer 6 mois et disputer la Libertadores où nous avons bien figuré, un peu au détriment du championnat du Chili, mais cela a été une joie énorme de jouer de nouveau dans ce club. Après, bien entendu, l’Argentine, c’est ma « maison », mon pays, c’était super d’être proche de ma famille d’Argentine et du Paraguay qui n’est pas loin de Buenos Aires.

Bon, 2020, il y a un appel téléphonique très spécial…

que Maradona m’appelle à la fin de ma carrière, c’est un plus… L’affection qu’il m’a donnée avant de nous quitter est une joie immense, il n’y pas de mot

Oui, celui de Maradona… Il m’avait appelé pour le rejoindre dans d’autres équipes par le passé car j’ai fait sa connaissance à la Coupe du Monde 2014. Cela n’avait pas pu se faire alors, mais quand il m’a appelé cette année pour que je le rejoigne à Gimnasia de La Plata, j’y suis allé bien entendu. J’ai passé de très bon moment à ses côtés, cela a été une joie immense. Malheureusement il s’en est allé il y a peu de temps mais le plus important est qu’il repose en paix et qu’on joue et gagne pour lui rendre hommage ici sur le terrain lors du dernier match dimanche dernier. 

Quand Diego Maradona t’appelle à 36 ans, tu ne peux pas dire non au final…

C’est clair, le fait que Diego m’appelle est quelque-chose que j’ai énormément apprécié et dont j’ai beaucoup profité. Après avoir connu tant de clubs et de grands entraîneurs, que Maradona m’appelle à la fin de ma carrière, c’est un plus… L’affection qu’il m’a donnée est une joie immense, il n’y pas de mot.

2020 est aussi une année spéciale en raison de la pandémie du covid-19… comment le vis-tu ?

Que 2020 se finisse rapidement ! Malheureusement beaucoup de gens ont perdu des membres de leur famille ou la possibilité de travailler en devant rester enfermé. On essaye de tous faire du mieux possible pour nous et nos familles, en espérant que tout revienne à la normale rapidement. 

Toute ta famille se porte bien ?

Oui, merci, grâce à Dieu tout va bien et on essaye de bien s’occuper de nos aînés pour qu’il ne leur arrive rien.

Comment as-tu vécu ton métier de footballeur en jouant durant quelques temps dans des stades vides ?

C’est bizarre. C’est la chose la plus bizarre qu’il m’est arrivé de vivre comme footballeur. Jouer dans des stades vides, dans supporters, s’habituer à cela… c’est un peu difficile mais il faut continuer de jouer et quand on entre sur le terrain on doit essayer de donner de la joie aux gens qui nous suivent mais qui ne peuvent pas venir ou qui passent de mauvais moments.

Tu as commencé le foot dans le premier club de Maradona, Argentinos Juniors, et tu joue dans le dernier qu’il a connu… quel sentiment t'anime actuellement ?

Depuis là-haut, nous savons qu'il continue de nous encourager

J’ai débuté ma carrière où Diego a commencé le foot et je joue où il a terminé de vivre… C’est une tristesse énorme mais on sait que nous devons garder notre joie de vivre et de jouer car depuis là-haut nous savons qu’il continue de nous encourager. Il est parti et aujourd’hui c’est très difficile d’expliquer ce que représentait Diego. Quand nous jouions sous ses ordres avec Gimnasia, que ce soit un gros ou un petit match, les stades étaient plein, les gens chantaient à sa gloire, il entrait sur le terrain et on lui donnait son trône sur lequel il s’asseyait sur le borde de la touche. Je pense que Maradona est une icône en Argentine mais aussi dans le monde entier pour ce qu’il a fait dans le football. Il a laissé des souvenirs incroyables à l’Argentine et nous allons nous souvenir de lui de cette façon.

Tu as 36 ans, imagines-tu jouer jusqu’à 43 comme Vitorino Hilton avec Montpellier actuellement ?

Je regarde le site de Montpellier et je vois qu’il continue de jouer et de s’entraîner, sur son compte Instagram aussi ! Je suis content qu’il continue de jouer car c’est un gars qui a toujours fait attention à lui et qui a toujours donné le maximum pour le MHSC. C’est une référence pour le club et moi aussi j’aimerais jouer encore beaucoup d’années comme lui. Cela serait bien que je continue quelques années de plus et je suis aussi en train de passer mes diplômes d’entraîneur. C’est l’idée : quand j’ai fini ma carrière, je voudrais entraîner, c’est très important pour moi.  

Crédits photos Gimnasia y Esgrima La Plata : Eva Pardo

 

 

 

 

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