Andy Delort : « Nous sommes une famille » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Andy Delort : « Nous sommes une famille »

Actuel co-meilleur buteur avec Gaëtan Laborde (11 buts) et meilleur passeur du club (9 passes décisives), l'attaquant montpelliérain sera l’une des armes essentielles de son équipe à l'heure de recevoir l'Olympique de Marseille ce samedi dans un match qui promet beaucoup. À cette occasion, Andy s'est livré dans un long entretien. Sa saison, celle de son équipe, son attachement au club, ses blessures, le derby… Tout y est passé… toujours avec la même sincérité

Si on dit que tu n’as jamais été aussi épanoui dans ta carrière qu’aujourd’hui est-ce qu’on se trompe ?
Non, c'est tout à fait vrai ! Je me sens bien sur le terrain, dans le groupe, dans ma vie, dans mon club. Tout va bien et j'en suis fier et heureux. Quand tu es à la maison, tu as tout pour être heureux. Quelque part, c'est l'aboutissement de ma carrière aussi, parce que je voulais jouer pour ce club et porter ce maillot du MHSC. Aujourd'hui j'y suis, tout se passe bien, j'ai des responsabilités et ça me plaît.

On t’avait souvent prêté des contacts avec Montpellier par le passé sans que cela ne se concrétise. Ça aurait été un manque pour toi de ne jamais jouer ici ?
Je pense que oui. Les fois où ça a failli se faire et que finalement ça ne s'est pas fait, ça m'avait beaucoup touché. Je me rappelle comme si c'était hier de notre discussion avec le Président Laurent Nicollin ; quand j'étais à Toulouse et qu’il m'a dit : « C'est bon tu peux venir ! » et que Toulouse a également donné son accord. À ce moment-là, j'étais comme un enfant et toute ma famille était très heureuse.

Raconte-nous…
J'étais à Toulouse. Ça commençait à se réchauffer un peu avec Montpellier, il y avait des contacts. J'avais le Président plusieurs fois au téléphone et il avait tout fait pour que cela se fasse. J'étais sur la terrasse, le téléphone a sonné et il m'a dit : « Rejoins-nous demain pour signer ». Je suis parti pour rejoindre ma maison à Sète. Dans la foulée, je suis allé assister à un tournoi de joutes à Frontignan ; je n'avais rien dit à personne car je voulais que ça reste secret, beaucoup de gens me posaient des questions pour savoir pourquoi j'étais-là à cette période et, quand ça s'est fait, je vous le répète mais j'étais vraiment un grand enfant. Je remercie encore le Président Laurent Nicollin qui a vraiment tout fait pour que je vienne. Cela fait aussi partie des raisons pour lesquelles l'histoire d'amour est aussi belle.

Quand tu es à la maison, tu as tout pour être heureux

On dit souvent que les histoires d’amour c’est excitant au début et qu’ensuite ça se calme. On a l’impression qu'au contraire, plus le temps passe plus tu es à l’aise ici ?
C'est tout à fait ça mais je ne sais pas vraiment comment l’expliquer. Je prends du plaisir sur le terrain, avec mes coéquipiers, avec les supporters… il y a vraiment quelque chose à part ici, avec ce club, et cela me fait vraiment plaisir d'être ici et que cela fonctionne bien entre nous. Quand on me donne, j’aime rendre et c'est aussi pour cela que ce côté ‘’excitant’’ est toujours-là (sourire)

Souvent, dans ta carrière, tu as eu des montagnes russes avec une très bonne saison puis la suivante plus compliquée. Ici, tu sembles aussi avoir trouvé une certaine régularité. À quoi l’attribues-tu ?
Cette régularité est une satisfaction. Avec le recul, je pense connaître la raison pour laquelle j'étais moins régulier justement : Quand je sors de ma très belle saison à Tours, j'ai été obligé de partir car le club voulait me vendre pour des raisons financières. À Caen, c'est pareil : je fais une grosse saison et je suis obligé de partir… La différence aujourd'hui, c'est que je n'ai pas envie de partir et que le club n'a pas besoin de me faire partir. Je pense que la réponse est là

Dans ton attitude, ton investissement, ta manière de dire les choses, on sent que tu es profondément attaché au club… Vous étiez fait l’un pour l’autre en fait…
Naturellement, je suis un leader et, en plus, je suis amoureux du MHSC. Chaque fois que j'enfile ce maillot, je défends mon club, ma famille et c'est pour cela que je parle beaucoup aussi. J'essaie d'aider l’équipe à ma manière car je n'ai pas envie qu'un de mes coéquipiers soit moins bien parce que nous sommes une équipe et que sans équipe, on ne pas avancer. Le foot, c'est un sport collectif. C'est vrai que j'ai un rôle particulier, sur le terrain comme en dehors, j'ai du tempérament, mais je ne suis pas le seul dans l'équipe. Nous avons des joueurs de caractère et c'est quelque chose de positif. Même s’il est plus discret que moi, qu'il prend moins la parole, Téji (Savanier) par exemple est dans le même registre et il amène sa force de caractère sur le terrain.

Parfois, on se regarde dans le vestiaire et on se dit : ''T’imagines, on en rêvait quand on était gosse…''

Ta relation avec lui est très forte…
Oui. Nous avons toujours rêvé de jouer ensemble et le destin a fait que cela s’est réalisé aujourd'hui et que nous pouvons le faire ici, en Ligue 1, avec notre club de cœur. C'est vraiment une belle histoire. En ''Poussins'', il était à Palavas, à Castelnau-le-Crès, puis au MHSC. De mon côté, j'étais à Sète et nous avons souvent joué l’un contre l'autre. C'est mon ami intime depuis tout petit et se retrouver aujourd'hui ensemble dans notre club, c'est quelque chose d'extraordinaire. Parfois, on se regarde dans le vestiaire et on se dit : « T’imagines, on en rêvait quand on était gosse… ». C'est quelque chose de fort. Quand j'y pense, ça me remet un coup de boost.

Quel effet cela te fait-il être le meilleur buteur de la tête des cinq grands championnats européens ?
J'ai vu passer cette statistique et j'en étais un peu surpris, même si c'est vrai que j'ai souvent gagné des duels de la tête. Cela fait partie des domaines que j’affectionne. Ça me fait d'autant plus plaisir que je ne suis pas très grand, alors j’essaie de compenser par le timing. Mon père était un bon joueur de tête et il a toujours insisté pour que je travaille ce secteur-là (sourire).

Parler d’Andy Delort, c’est aussi évoquer ta personnalité, ce fameux chambrage contre Nîmes…
La défaite à l’aller à La Mosson m’a fait beaucoup de mal. J'ai vu la célébration de Renaud Ripart qui avait notamment un peu chambré (il avait fait le Torero devant la Butte NDLR) au moment de marquer : j'en ai discuté avec lui d'ailleurs. À ce moment-là, je me suis dit qu'il faudrait qu'au retour je fasse quelque chose qui marque les esprits. Pendant la période où j'étais blessé, j'avais vraiment coché ce match là pour revenir avec l'espoir d'y être. Un jour, ma fille mangeait des bonbons en forme de crocodiles et ça m'a fait ‘’tilt’’. Ça m’a fait sourire parce que ça a vraiment bien marché puisque ça a marqué  nos supporters !

C'est d'autant plus sympa que ça reste bon enfant…
Nous avons joué ensemble avec Renaud (Ripart). Il y a du respect entre nous, pas du tout de haine ou quoi que ce soit. Il y a une très forte rivalité entre les supporters des deux clubs, si on peut gagner chaque année contre eux, je signe tout de suite mais ça ne reste que du football. Il ne doit pas y avoir de questions de haine. Pour en revenir au but, c'était juste du chambrage, comme lui l’a fait à l’aller. Ce qui est sympa entre guillemets, c'est qu'il est un peu Delort de Nîmes car il a un profond attachement pour ce club et que nous avons marqué tous les deux dans un derby. Pour l'instant, ça fait un partout entre nous, même si je suis un petit peu en avance sur les buts (sourires). On verra ce qui se passera l'année prochaine. J'espère qu'ils y seront encore pour que ces derbies aient lieu car ces confrontations sont vraiment spéciales. J'espère que nous ferons mieux sur le plan comptable contre eux la saison prochaine aussi.

Laurent Nicollin est le meilleur Président que j'ai eu de toute ma carrière

Tu es un joueur engagé, notamment au niveau caritatif. C'est important pour toi de montrer qu'il y a un homme au-delà du footballeur ?
J’essaie d'être accessible, d'aller dans les clubs quand je le peux, de faire des anniversaires  parfois. Je ne joue pas un jeu et ça me fait vraiment plaisir même si, avec le Covid, c’est plus compliqué et qu’on ne peut jamais contenter tout le monde ; ce n'est pas possible. Quoi qu'il en soit, je prends vraiment du plaisir à cela. Comme on l'a dit précédemment, j'ai un rôle un peu particulier ici. Je pense que ça fait partie de ce que les gens apprécient chez moi et je le garderai toujours.

Tu partages le brassard de capitaine avec Vitorino Hilton, qui a profondément marqué l'histoire récente du club. On imagine que c'est une fierté aussi…
Bien sûr. Vito à une carrière extraordinaire ! Je ne sais pas ce qu'il fera la saison prochaine mais ce qui est sûr, c'est qu'il est un grand capitaine. Avoir l'opportunité de porter le brassard et, peut-être, de lui succéder, est quelque chose de grand pour moi.

Le Président Laurent Nicollin parle souvent de toi comme celui qui incarne les valeurs et le futur de La Paillade…
Quand je lis cela de sa part à mon sujet, ça me fait énormément plaisir. Nous discutons beaucoup. Laurent est le meilleur Président que j'ai eu de toute ma carrière. C'est quelqu'un qui me donne beaucoup d'amour, de confiance et, dès que je peux aller fêter un but avec lui, je le fais parce qu'il aime profondément ce club. Nous avons ce point commun qu’est La Paillade et ça me touche énormément quand il parle de ça.

J'ai confiance en mon équipe pour que nous réalisions tous ensemble une très belle prestation

Tu as aussi pris la défense du coach, Michel Der Zakarian, au moment où il était critiqué…
Oui. Il m’a aussi aidé à progresser ici, il m'a apporté beaucoup de choses et c'est quelqu'un que j'aime beaucoup.

Ce samedi soir, c’est l’OM qui se présente à La Mosson pour un match entre deux clubs qui ont marqué ta jeunesse....
Oui. Mon père était un grand fan de l’OM et je me souviens d'être allé voir plusieurs matchs entre les deux équipes. Je n'ai jamais caché qu’enfant, je regardais les matchs de Montpellier et de Marseille. C'est toujours un match particulier pour moi et ce sont des rencontres que j’aime disputer.

À quel genre de match t’attends-tu ?
Comme à l'aller, je pense que ça va être un match compliqué mais c'est surtout une rencontre à enjeu et un bon match à jouer. J'ai confiance en mon équipe pour que nous réalisions tous ensemble une très belle prestation.

Le MHSC est un club différent et nous sommes fiers de cela

C’est un adversaire qui t’a souvent réussi et qui t’aurait encore plus réussi avec un peu plus de clémence de la VAR…
C'est vrai que, la saison dernière, je m'étais vu refuser deux buts par la Var au Vélodrome (1-1 au final) dont un qui, à mon sens, était valable, ou ça se joue à un bout de bras ou d’épaule, comme contre Nîmes. La règle dit qu'on est hors-jeu si la partie qui dépasse peut permettre de marquer un but et je ne pense pas que ce puisse être le cas avec le bras ou l'épaule donc, à mon sens, le but était valable mais bon… Je ne suis pas très ''collègue'' avec la VAR, et le club non plus d'après une statistique que j'ai vue récemment (le MHSC est la 18e équipe en termes d’inversions positives de décisions par la VAR selon un classement établi par un quotidien sportif national NDLR), mais on arrive quand même, tous ensemble, à marquer des buts mêmes si la VAR nous joue des tours de temps en temps (sourires).

Quel regard portes-tu sur ta saison personnelle et celle de l'équipe ?
Elle est mitigée. Au niveau des stats, c'est vraiment pas mal car il me semble que sur 23 matchs de L1, je suis impliqué sur 19 buts. Jusqu'ici, je n'avais pas souvent été blessé dans ma carrière mais cette année, entre le covid et la cuisse, j'ai manqué huit ou neuf matchs il me semble, ce qui m'a pas mal gâché la saison. En tout cas, sportivement, pour l'instant, notre saison est belle puisque nous sommes encore dans le coup pour atteindre l’Europe. Ça fait deux ans que nous sommes tout proches d’y parvenir et j'espère que ce sera enfin effectif cette année. L’équipe a progressé, le club à recruter de bons joueurs pour la renforcer qui ne nous apportent que du bien, donc j'espère que cela nous permettra d'aller au bout.

J'espère que nos supporters  seront bientôt de retour et que notre famille sera à nouveau au complet au Stade…

Comment as-tu vécu la période difficile de l'équipe au début de l'année 2021 ?
Il y a toujours des périodes compliquées dans une saison et il a fallu que nous revenions tous ensemble et nous avons su le faire. Aujourd'hui, c'est à nous d'être le plus régulier possible jusqu'à la fin de la saison et de faire un bon sprint final pour atteindre l'Europe. La Coupe de France est aussi dans un coin de notre tête. Il reste encore quelques marches pour aller au Stade de France mais pourquoi pas ? Nous avons l'effectif pour et nous allons jouer le coup à fond.

Un petit message pour les supporters pour conclure…
En premier lieu, je vais faire un petit coucou à Ludovic. Ce qui lui est arrivé en marge de notre départ avant le derby est quelque chose qui nous a profondément marqués au sein de l'ensemble du groupe. C'est la raison pour laquelle nous avons fait une petite cagnotte pour lui venir en aide parce que ce qui lui est arrivé est vraiment tragique. J'ai rencontré le Capo, Sylvain ; nous avons discuté ensemble pour savoir comment nous pouvions faire pour lui apporter un peu de bonheur dans ce moment difficile et nous avons essayé de mettre en place quelque chose. Ce n'est pas le truc de l'argent. Nous voulons simplement montrer que nous sommes ensemble, les joueurs, le club, le staff et que nous sommes une famille. Le MHSC est un club différent et nous sommes fiers de cela. Quand nous les avons vus avant le départ du bus pour le derby, cela nous a fait chaud au coeur et ça nous a donné un très gros coup de boost, même si nous aurions évidemment aimé leur offrir la victoire. C'est toujours quelque chose de particulier de jouer à La Mosson et les supporters nous manquent. J'espère qu'ils seront bientôt de retour et que notre famille sera à nouveau au complet au Stade…

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