Auteur du second but lors de la victoire a Bordeaux ce samedi (2-0, 10e journée de Ligue 1 Uber Eats), Andy Delort a inscrit à cette occasion son 50ème but en Ligue 1. Un chiffre symbolique qu’il a accepté d’évoquer avec nous, juste avant son départ en sélection algérienne pour la trêve internationale.
Andy, comme analyses-tu le succès montpelliérain à Bordeaux ?
Nous avions à cœur de confirmer la victoire à Saint Etienne de la semaine dernière en ramenant un bon résultat de Bordeaux et c’est ce que nous avons fait. Chacun a fait des efforts du début jusqu’à la fin et ça s’est concrétisé par ce beau succès qui fait du bien. Nous avions besoin d’un déclic à l’extérieur et cette victoire à Saint Etienne nous a fait beaucoup de bien. Désormais, on s’est lâché sur ce point de vu là et j’espère que ça va continuer dans les semaines et les mois à venir.
Quel effet cela fait-il de se dire qu’on a inscrit son cinquantième but en Ligue 1 ?
Je savais que je n’étais pas loin du cinquantième mais j’ignorais que c’était celui-là. Quand je l’ai appris, j’étais vraiment content. C’est un beau chiffre… Et inscrire cette cinquantième réalisation avec Montpellier, c’est encore plus beau. Je vais essayer d’en marquer encore le plus possible sous ce maillot qui m’est cher.
Te souviens-tu de ton premier but dans l’élite ?
Comme un clin d’œil du destin, c’était contre Montpellier avec Ajaccio (le 27 avril 2013 NDLR). On perdait 1-0 avec l’ACA après un but d’Anthony Mounier et j’étais rentré à la 60ième minute de jeu. J’avais obtenu puis transformé le penalty de l’égalisation avant de faire la passe décisive sur le but de Dennis Oliech qui avait permis à Ajaccio de l’emporter à la dernière seconde (2-1). C’était un match particulier car vous connaissez mon attachement pour Montpellier, mais nous devions absolument gagner ce match pour nous maintenir dans l’élite.
Quel est ton but préféré parmi tes cinquante en Ligue 1 ?
Il y en a plusieurs mais je vais forcément en choisir un avec Montpellier. Je dirai mes deux buts contre Amiens : la frappe de loin ici (le 30 novembre 2019, succès 4-2) et la reprise de volée là-bas (le 11 janvier 2020, succès 2-1)
En manquant ton 27ème but en Ligue 1 avec Montpellier, tu dépasses Younes Belhanda (26) et montes à la 6ème place du classement des buteurs du MHSC dans l’élite. Le cinquième se nomme Olivier Giroud avec 33 réalisations…
C’est une belle référence. J’espère que je vais le dépasser cette année (sourire). Plus sérieusement, c’est quelqu’un qui a fait de très belles choses avec le MHSC et qui a de superbes statistiques en Equipe de France. Il accroche pas mal de records et je vais essayer moi aussi de le faire en accrochant ce chiffre de 34 buts qui est, en plus symbolique, pour un Héraultais. L’envie de donner le maximum, de battre des records, ça fait partie des choses qui rendent ce métier si passionnant. J’espère arriver le plus haut possible. Quant au record de Souley (leader de ce classement avec 52 réalisations en L1 avec le MHSC), il est encore loin. En même temps il a joué chez nous pendant tellement longtemps ! (rire).
De mon côté, je me dis aussi que 27 buts en championnat en deux ans et demi c’est plutôt pas mal, encore plus quand on sait que la saison dernière s’est arrêtée en cours de route. Quoi qu’il en soit, c’est un bonheur pour moi de continuer à être performant et à marquer des buts pour le MHSC. C’est dommage de ne pas pouvoir partager cela avec le public mais la situation sanitaire est vraiment compliquée. Je suis vraiment très fier que ça se passe aussi bien ici. Je remercie encore une fois le Président, qui a insisté pour que je vienne et qui m’a fait confiance. Il m’a donné un rôle dans cette équipe et je fais tout pour le lui rendre en donnant le maximum sur le terrain. Je ne le remercierai jamais assez pour cela.
Cela aurait été un manque pour toi de ne pas jouer un jour à Montpellier ?
Oui. Pour moi, c’était une évidence de jouer ici un jour mais encore fallait-il en avoir l’opportunité. Aujourd’hui, j’ai l’impression que je joue ici depuis de nombreuses années. Je m’y sens très c’est un vrai bonheur au quotidien. J’aime profondément ce club et je suis le joueur le plus chanceux au monde d’y jouer. Je marque des buts, il y a une super équipe, tout le monde s’entend bien… C’est un vrai bonheur.
Malgré les difficultés, l’équipe a su se relever parce qu’avec certains cadres du vestiaire, vous avez pris la parole à moment donné…
Dans les clubs où je suis passé, j’ai toujours eu l’habitude de prendre la parole quand j’en éprouvais le besoin et là, j’ai senti que c’était le moment. Aujourd’hui, nous sommes plus relâchés, on fait plus les efforts et on a retrouvé cet esprit Paillade. C’est ce qu’il nous faut et nous sommes obligés de l’avoir, d’abord pour bien représenter le club et ensuite parce qu’il nous aide à aller plus haut. Après je ne suis pas le seul, il y a des leaders naturels dans ce groupe, des joueurs importants et nous avons une belle ossature. A nous de tout donner pour continuer d’avancer.
Maintenant que le plafond de verre est tombé à l’extérieur, il faut désormais regagner à domicile…
C’est notre objectif. Nous avons vécu des sénarios compliqués avec des penalties, des cartons rouges, mais parfois c’est dans la tête et tout tourne dans le mauvais sens. C’est là qu’il faut se remettre en question et que chacun doit faire les efforts pour que ça tourne à nouveau en notre faveur. Nous en avons parlé ensemble et on voit que, dès que l’on est dedans, dès que l’on fait les efforts ensemble, ça fait basculer les choses du bon côté et c’est ce que l’on a vu sur les 2 derniers matchs. Désormais, il faut tout donner pour retrouver le chemin de la victoire à domicile et refaire une bonne série chez nous comme celle que nous réalisons globalement depuis deux ans et demi à la Mosson. C’est aussi important pour les supporters que nous gagnions chez nous. Je vais en parler une dernière fois mais c’était très compliqué de jouer sans eux lors du dernier derby contre Nîmes. Le public nous manque. Cette défaite est restée longtemps dans nos têtes et elle nous reste encore à travers de la gorge. Nous sommes tous contents d’avoir enchaîné deux succès à l’extérieur pour le club et pour nos supporters et désormais il faut faire pareil à la maison.
Avant de retrouver Montpellier, tu pars en sélection avec l’Algérie, avec là aussi de beaux objectifs à atteindre…
Nous avons deux matchs importants (contre le Zimbabwe) et si nous prenons quatre points sur ces deux rencontres nous aurons fait un grand pas vers la qualification pour la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. C’est une semaine importante et nous allons essayer de remplir cette mission avant de revenir, comme toujours, avec l’envie de gagner avec Montpellier.
