Parti du MHSC en 2017 pour rejoindre Troyes, le défenseur de 28 ans a choisi de donner un nouvel élan à sa carrière cet hiver en rejoignant la Major League Soccer (MLS), le championnat nord-américain. Carte postale
SA VENUE AUX USA
« Je suis la MLS depuis tout jeune, y compris lorsque j’étais au Centre de Formation. J’ai eu un premier contact avec les Etats-Unis lors de notre visite à Kansas City puis à New York avec le MHSC dans le cadre du Trophée des Champions face à Lyon en 2012. J’ai senti que ça me plaisait bien, autant au niveau des infrastructures que de la vie en général. J’ai vécu une belle aventure au MHSC, ensuite je suis parti à Troyes pour découvrir de nouvelles choses et parce que ça me permettait de rester en L1. Malheureusement, Troyes est descendu l’année dernière et, après quelques mois de compétition, j’ai eu cette possibilité de partir jouer aux Etats-Unis. C’était l’occasion pour moi de découvrir un autre pays, une autre culture et de grandir en tant qu’homme, ce qui est toujours plaisant. »
LA MAJOR LEAGUE SOCCER (MLS)
« Comme je suis ce championnat depuis un moment, je savais où je mettais les pieds. La MLS est un championnat en pleine expansion et je suis très heureux de faire partie de cette aventure. Aux USA, le football prend de plus en plus de place dans le paysage sportif mais aussi sur les réseaux sociaux et dans l’esprit des gens. Avant, tu ne voyais pas des rappeurs ou des acteurs aller voir les matchs, ce qui est le cas aujourd’hui. Les gens parlent un peu de foot. En plus, le foot américain devient de plus en plus dangereux aux yeux des parents qui préfèrent inscrire leurs enfants au ‘‘soccer’’. Concernant le niveau du championnat, j’étais quand même étonné car tu as pas mal de bons joueurs, beaucoup de Sud-américains, d’internationaux, donc ça reste assez élevé. En plus, comme c’est une ligue fermée et qu’il n’y a pas de montée ni de descente, on ne sent pas cette pression du résultat. La seule pression, elle est positive, c’est d’aller chercher les Playoffs, donc, les équipes jouent sans pression. En France, à mon poste de latéral, j’avais plus une tâche défensive ; là, dans mon nouveau club les latéraux sont plus libres offensivement, donc, j’essaye de progresser sur cet aspect. D’ailleurs, je dois reconnaître que c’est plaisant de se retrouver dans la surface et de marquer. »
LA VIE AUX USA
« Je suis un peu dans la découverte quotidienne. à chaque fois qu’on a un déplacement, tout est nouveau pour moi, donc j’ai les yeux grands ouverts et je découvre plein de choses. Cincinnati, qui se situe dans l’Ohio à 5h de voiture au-dessous de Chicago et Détroit, ne fait pas partie des grandes villes américaines mais, pour faire une comparaison, on va dire que c’est un peu ‘‘un grand Montpellier’’. Par le passé, c’était une ville où il y avait beaucoup d’ouvriers, notamment dans le secteur de l’automobile, ce qui est moins le cas aujourd’hui. Cincinnati se modernise de plus en plus ; C’est aussi une ville multi-culturelle, agréable à vivre où les gens sont très polis. En plus, le foot est le sport n°1 à Cincinnati. Nous avons 20 000 abonnés pour un stade de 22 000 places et nous jouons tous les matchs à guichets-fermés. Cela a d’ailleurs été le cas dès notre premier match à domicile contre Portland. Il y avait une ambiance de folie, les gens attendaient ça depuis des mois. On sentait une vraie ferveur autour du club. »
SON CLUB DE CINCINNATI
« C’est un club tout neuf qui existe depuis 5 ans à peine. La grande différence par rapport à l’Europe, c’est que la MLS est un championnat fermé que tu intègres en remplissant un certain cahier des charges et parce que le propriétaire du club accepte de payer un droit d’entrée. Le club de Cincinnati a d’ailleurs été champion de USL l’an passé (l’équivalent de la 2ème division) et découvre la MLS cette saison justement parce que les propriétaires ont payé ce fameux droit d’entrée. C’est un club déjà très bien structuré avec un nouveau centre d’entraînement qui verra le jour au mois d’août et un nouveau stade est à l’étude. Les infrastructures sont bonnes, les terrains sont exceptionnels, le public adhère…. Au niveau de la langue, j’ai la chance de côtoyer quelques francophones : l’entraîneur adjoint est un Français, il y a un Camerounais un Ivoirien et un Suisse… Le petit clin d’œil, c’est que le maillot de Cincinnati est orange et bleu, ça me rappelle mes années montpelliéraines. » (sourire).
SES OBJECTIFS CETTE SAISON
« L’objectif cette année, c’est de faire une bonne saison pour intégrer les playoffs, ce qui serait exceptionnel pour la 1ère année du club en MLS. A titre personnel, j’espère disputer un maximum de matchs ; j’ai déjà marqué un but, on verra si je peux en marquer d’autres et faire des passes décisives pour réaliser une saison pleine et avoir de bonnes statistiques. A plus long terme, je souhaiterais peut être rester aux USA jusqu’à la fin de ma carrière. Je ne suis pas venu ici pour partir dans un an. Je me régale dans la vie de tous les jours. Ici, tu n’as pas la même mentalité c’est moins strict. Par exemple, si tu as match à 17h, tu viens pour 15h30. C’est professionnel mais tu n’as pas des gens ‘‘derrière toi’’. Ils ont cette culture-là que je recherchais. J’aime ce mode de vie. »
SON PASSAGE AU MHSC
« J’ai passé 17 ans au MHSC et je n’y ai que des bon souvenirs. C’est mon club ! Avoir pu évoluer en pro dans son club formateur, c’est quelque chose de top ! J’ai vécu des moments magnifiques avec le titre de Champion de France et, bien sûr, le fait d’avoir joué la Ligue des Champions au MHSC, le tout avec des potes du Centre de Formation… Ces moments-là resteront gravés à jamais. J’ai d’ailleurs encore des contacts avec des joueurs du club comme mon bon vieux John (Ligali). Le MHSC réalise de très bons résultats cette année et je suis content pour eux. »
SON MESSAGE POUR LES SUPPORTERS ET LES DIRIGEANTS DU MHSC
« Je n’ai que des remerciements envers toutes les personnes que j’ai pu côtoyer tout au long de mon aventure au MHSC. C’est impossible de toutes les nommer car ce serait l’assurance d’en oublier. Je remercie aussi toutes les personnes qui ont fait évoluer le club et qui lui permettent d’être là où il est aujourd’hui. Quand je vois les infrastructures d’aujourd’hui comparé à ce qu’elles étaient avant, je dis respect. Je tiens aussi et surtout à remercier la famille Nicollin. J’ai été très attristé quand j’ai appris le décès de « Loulou » C’était une personne extraordinaire qui a fait tellement pour le foot à Montpellier et la ville dans son ensemble. Je suis également très heureux de voir que Laurent a repris le flambeau. Il fait du bon boulot et voir le MHSC aussi bien au classement me rend très heureux. »
