Arrivée au MHSC en janvier dernier, l’internationale belge s’est fait une place de choix dans l’effectif montpelliérain où sa technique et sa mentalité font l’unanimité. Avant de retrouver son ancien club du Paris FC ce samedi en championnat (18h45), Janice balaye l’actualité chargée du moment avec sa finesse et sa bonne humeur habituelles
Croiser Janice Cayman, c’est toujours l’assurance de passer un bon moment… Parce qu’au-delà du terrain, l’internationale belge du MHSC a toujours le ton jovial, le sourire franc et une joie de vivre en bandoulière qui font plaisir à voir. Arrivée jeudi à Montpellier après un programme chargé avec sa sélection où elle a affronté successivement la Roumanie et le Portugal dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du Monde, la n°17 montpelliéraine a tout de même pris le temps de s’arrêter pour évoquer sa riche actualité. La plus récente, c’est donc la sélection des Red Flames belges avec ces deux victoires et, en prime un doublé personnel contre les Roumaines. « Nous avons pris 9 points sur 9 possible dans ces éliminatoires de l'Euro 2019 donc c’est très positif, explique-t-elle celle qui portait le brassard lors du 1er match à Louvain contre les Roumaines. En plus il y avait du monde. La sélection est de plus en plus suivie et c’est très bien. Petit à petit on progresse mais je pense que contre l'Italie pour le choc du groupe ce sera autre chose. C'est là où tout va se jouer. »
L’Italie… trait d’union idéal avec l’actualité montpelliéraine puisque les Héraultaises vont affronter Brescia en 8e de finale de la Ligue des Champions les 8 et 15 novembre prochains. « Ça fait plaisir de retrouver cette compétition. Nous nous sommes mises en difficulté en perdant le match aller contre Zvezda en 16e de finale mais nous n'avons pas eu de chance, notamment au niveau de la finition, étaye la native de Brasschaat. Dans ce genre de match, le plus dur ce n'est pas la technique mais de gérer ses émotions, surtout quand on découvre ce contexte européen qui génère forcément du stress et de l'excitation. Nous avons eu un peu de mal avec ça lors du match aller mais, au retour, on a bien fait les choses en allant gagner en Russie, où notre 2e période a vraiment été de qualité. Je suis très contente aussi que Sofia (Jakobsson) ait retrouvé le chemin des filets pour son retour. »
Et Brescia alors ? « Certaines de mes coéquipières en sélection ont croisé cette équipe avec l'Ajax Amsterdam au tour précédent. Elles m'ont dit que c'était un groupe costaud dans les duels, qui ne lâchait rien et qu’il faudrait être vigilantes. A nous de faire le nécessaire mais il est certain que ce seront des matchs serrés. Il faudra se méfier. »
En attendant ce rendez-vous européen, place au championnat avec un déplacement important sur la pelouse de Juvisy, devenu Paris FC à l’intersaison. Un match forcément particulier pour Janice qui a porté durant 3 saisons et demi les couleurs du club de l’Essonne. « A l’époque (en 2012), je jouais aux Etats-Unis où j’étais parallèlement à la fac. Au moment de retourner en Europe, j'ai regardé les différents championnats et mon coach américain était l'ancien entraîneur de Marinette Pichon, se souvient-t-elle. Il m’a parlé du club, je savais que Juvisy avait de bons résultats, que ce n’était pas loin de Paris donc pas très loin de la Belgique non plus. On s'est mis en contact comme ça, je suis allée voir un match et j'ai signé » Que ce soit au poste d’attaquante, de milieu offensive au même de latérale droite, ‘’Jaja’’ s’est vite imposée comme un cadre de l’équipe essonnienne en même temps qu’une des joueuses les plus complètes du championnat de France. « Juvisy est un club de caractère avec des bonnes joueuses d'expérience mais aussi des jeunes de qualité et il va falloir tout donner si l’on veut faire un bon résultat là-bas. »
Après avoir tant fait souffrir le MHSC lorsqu’elle évoluait en banlieue parisienne, Janice Cayman ravit le club héraultais depuis son arrivée à Grammont en janvier dernier. Par sa technique, sa vision du jeu et sa justesse de passe, elle a été un élément clé de la 2e partie de saison en boulet de canon des Montpelliéraines, qui les a menées jusqu’à la 2e place qualificative pour la Ligue des Champions. Quasiment un an après son arrivée, Janice fait autant l’unanimité par sa qualité footballistique que par sa bonne humeur communicative. « Je suis très heureuse d'être ici. Le MHSC est un club à la fois très professionnel et très familial. Les installations sont magnifiques, c'est vraiment bien de vivre comme un pro et de s'entraîner le matin, de doubler quand il faut… Et puis le climat n'est pas si mal non plus (Rires). »
Coté terrain, l’ancienne joueuse des Flash de New York porte un regard positif et lucide sur le début de saison des Pailladines. « On a plutôt bien commencé en marquant beaucoup de buts, puis il y a eu cette défaite contre Lyon. C'est dommage mais ça nous a permis de nous remettre en question et nous avons bien rebondi depuis, analyse-t-elle. L'objectif est d'aller le plus loin possible en Ligue des Champions et de tout faire pour accrocher cette 2e place en championnat car on sait que la 1ère sera compliquée à atteindre. Sur un plan personnel j'espère simplement prendre du plaisir et apporter le plus possible à l'équipe. »
Prochaine étape donc dès samedi au Paris FC avec en toile de fond les retrouvailles entre Janice et son ancien club. « Ça va être un match serré avec beaucoup de duels comme souvent entre Juvisy et Montpellier mais c'est le genre de match que j'aime bien, conclut-elle. Même si j’ai joué contre elles l’an passé avec Montpellier (0-0), ce sera la première fois que je retournerai là-bas donc ce sera forcément particulier pour moi de croiser des anciennes coéquipières, des dirigeants ou des membres de staff que j’ai beaucoup apprécié car j’ai passé de supers moments là-bas. Cependant c'est dommage que ce ne soit pas à Bondoufle mais à Charléty. » Certes… Mais que ce soit à Charléty ou ailleurs, avec la Paillade ou la Belgique, Janice Cayman emporte toujours son sourire bien agréable… C’est ce qui fait son charme… Sauf pour les défenseurs qu’elle aime martyriser bien sûr !
