MHSC 1-3 FCGB : Les Montpelliérains ratent le coche face aux Girondins

Cueillis à froid en début de première puis de seconde période, les Héraultais n’ont jamais  réellement pu se relancer malgré un retour de flamme tardif et concèdent leur première défaite en championnat depuis le 27 janvier à Paris.

Presqu’un mois (et deux matchs consécutifs à l’extérieur) après leur dernière sortie à domicile contre Dijon, les Montpelliérains retrouvaient leur stade de La Mosson avec la venue des Girondins de Bordeaux dans le cadre de la 33e journée de Ligue 1 Conforama. Pour fêter ce retour à la maison, une ambiance bodega avait été mise en place en tribune Gévaudan avec DJ Totoff. Sur la pelouse, Benjamin Lecomte a reçu en avant match son trophée joueur du mois de mars. Enfin, dans le cadre du centenaire de la Ligue contre le cancer, le coup d’envoi fictif de la rencontre a été donné par le Professeur Henri Pujol, accompagné  et Barbara Pastre et Cyril Khenissi, en vue de la Montpellier Reine qui aura lieu le 27 mai prochain.

Côté compos, privé de Jérôme Roussillon absent, Michel Der Zakarian avait choisi de placer Nicolas Cozza dans le couloir gauche de la défense, tandis que la charnière centrale était composée de Pédro Mendes, Nordi Mukiele et Daniel Congré, Ruben Aguilar prenant place à droite. La paire Lasne Skhiri était, elle, chargée de la récupération et placée derrière un trio offensif Ikoné-Sio-Mbenza.

Côté Bordelais, deux surprises de taille : la titularisation de Diego Contento, très peu utilisé cette saison, dans le couloir gauche de la défense et surtout l’absence de Malcom, laissé sur le banc.

Sous un soleil radieux, l’ambiance s’annonçait chaude, d’autant que les Montpelliérains avaient un sacré coup à jouer dans la course à l’Europe avec la défaite de Rennes et le nul de Nantes la veille. Et lorsque le coup-franc d’Isaac Mbenza s’écrasait sur la barre transversale avant de rebondir juste devant la ligne, la température montait encore de plusieurs crans (4^e). Oui mais voilà, 5 minutes plus tard, le Bordelais Braithwaite se chargeait de glaçait l’ambiance. Le Danois se retrouvait à point nommé au second poteau pour réceptionner un corner dévié de la tête par Pablo (0-1, 9^e). Un sacré coup de froid pour le public montpelliérain mais aussi pour son équipe qui se retrouvait soudainement grippée. Il y eut bien ce centre enroulé de Mbenza mais Sio était trop juste pour reprendre (18^e), ou bien encore ce centre en retrait d’Ikoné qu’Isaac Mbenza ne pouvait convertir en but (24^e), mais l’équipe héraultaise passait tout de même globalement à côté de ses 45 premières minutes. Sans un double sauvetage de Lecomte puis de Congré, les Girondins auraient même pu doubler la mise en contre (29^e).

Au retour des vestiaires, le technicien montpelliérain tentait un coup de coaching en remplaçant Jonathan Ikoné par Keagan Dolly. Mais le Sud-Africain avait à peine le temps de rentrer que l’ambiance était glacée à nouveau. Sur une transversale de 50 mètres signée Lerager, Kamano se présentait seul devant Lecomte et envoyait sa frappe croisée hors de portée du gardien montpelliérain (0-2, 50^e). Sonnés, les Héraultais tentaient de réagir mais se heurtaient à une équipe girondine très regroupée. Le staff pailladin tentait le tout pour le tout à l’heure de jeu en lançant Souleymane Camara et Casimir Ninga en lieu et place de Ruben Aguilar (touché) et Giovanni Sio. La frappe de Skhiri était repoussée par Costil (62^e), puis le gardien bordelais s’interposait à nouveau sur une tentative de Mbenza (70^e). Malgré tous leurs efforts les Pailladins ne reviendront pas. Pire, ils encaissaient un 3^e but à 10 minutes de la fin lorsque Meité triplait la mise plein axe sur un centre de Contento (0-3, 70^e). Même si Ellyes Skhiri réduisait l’écart à l’entrée du temps additionnel d’une magnifique frappe pleine lucarne, cela semblait déjà trop tard (1-3, 89^e). Le penalty de Souleymane Camara détourné par Costil quelques instants plus tard s'ajoutait en symbole d'une soirée à oublier.
Pour les Héraultais, qui n’avaient plus perdu en championnat depuis leur revers le 27 janvier au Parc des Princes face au PSG, le coup est rude. A eux désormais de tirer les enseignements de cette défaite et de vite l’évacuer pour repartir de l’avant… Car un nouveau match face à un concurrent direct dans la course à l’Europe se profile avec le déplacement à Nice dimanche prochain. S’ils ont à l’évidence raté l’opportunité de faire une bonne opération sur le plan comptable, tout n’est pas perdu loin de là pour des Montpelliérains, qui ont encore quelques cartes en mains. Allez Paillade !