MHSC 0-0 PSG : Un point au goût d'exploit

Au terme d'un match très solide, les montpelliérains sont devenus les premiers à prendre un point au Psg cette saison.

Un match face au PSG n’est jamais une rencontre comme les autres. Face au club de la capitale et à sa constellation de stars, le public de La Mosson savait que son équipe devait réaliser un exploit pour ramener au moins un point de cette confrontation. Elle l’a fait au terme d’un match exemplaire de combattivité, de courage et de force collective. Un vrai match de Pailladin comme le Président Louis Nicollin les aimait tant.

Le public avait lui aussi largement répondu présent puisque l’enceinte montpelliéraine avait sorti ses affichettes de guichets fermés qui n’avaient pas vu la lumière de jour depuis pas mal de temps. Une fois à l’intérieur du stade, l’ambiance était chaude et festive : DJ, lanceurs de drapeaux avant le match, Pailladinho dans sa meilleure forme, et même le retour de la « Partouche barre » à la mi-temps. De toute évidence, le stade de La Mosson avait revêtu son habit de lumière pour ce match de prestige.

Côté terrain, même sans Neymar qui avait déclaré forfait la veille, le PSG avait une sacrée belle gueule avec le trio Mbappé, Draxler, Cavani comme fer de lance. Côté montpelliérain, le coach Michel Der Zakarian avait misé sur une défense à 5 avec Hilton, Congré et Mendes dans l’axe, assistés d’Aguilar et Roussillon pour animer les couloirs. Sambia, Lasne et Skhiri prenaient place dans l’entrejeu tandis que Sessegnon et Ninga se voyaient confier l’aspect offensif.

Avec un tel dispositif, la mission était claire : résister le plus longtemps possible ; mais le moins que l’on puisse dire c’est qu’en première période, les Montpelliérains ont fait bien mieux que cela. Solides, compacts et solidaires, les hommes de Michel Der Zakarian gênaient considérablement les Parisiens qui n’arrivaient pas à développer leur jeu. Si l’on excepte une reprise manquée de Cavani (17^e), une tentative contrée de Draxler (19^e) et un sauvetage d’Aguilar (37^e), l’armada du PSG, si elle dominait territorialement, ne se créait guère d’occasion avec même aucun tir cadré à comptabiliser à la pause. De toute évidence, le plan du technicien montpelliérain marchait plutôt bien. Sous l’influence d’un Stéphane Sessegnon dans tous les bons coups, les Héraultais se créaient même deux ou trois occasions de contre et quelques coups de pied arrêtés intéressants. La question qui restait en suspend était de savoir si les Montpelliérains allaient tenir toute la 2^e période à une telle intensité physique tant la répétition des efforts dans le placement et la projection rapide vers l’avant était importante, notamment face à la vitesse d’un Mbappé tout simplement impressionnant.

Si Mbappé, dont la frappe croisée était captée par Lecomte (47^e), faisait passer d’entrée un frisson dans les tribunes de La Mosson, Ninga lui répondait en prenant de vitesse Meunier dans la foulée. La pause n’avait donc pas anesthésié les Héraultais, auteurs à n’en pas douter de leur meilleure prestation de la saison. Lasne s’essayait au centre-tir (52^e) et Ninga multipliait les courses, mais au fil des minutes, la pression parisienne s’intensifiait. Emery lançait Lucas dans la bataille pour apporter encore plus de vitesse (66^e), mais les Montpelliérains s’arc-boutaient sur cet excellent résultat avec beaucoup d’abnégation et de courage. A la 74^e minute de jeu, la Butte Paillade pouvait emmener fièrement tout le stade dans son sillage pour scander le désormais traditionnel « Loulou Loulou ». Le fondateur du MHSC devait être fier, là-haut, de la prestation de ses hommes, exemplaires de discipline et de combattivité. Un vrai match de Pailladins en fait.

La fin de match approchait et s’accompagnait de cette douce odeur d’exploit. Les Montpelliérains allaient-ils être les premiers à tenir en échec le PSG cette saison ? Et bien la réponse est oui messieurs dames ! Un point au goût d’abnégation, de rage et de victoire, de ceux que l’on sue jusqu’à la dernière goutte mais qui font tant de bien. Un point qui vient récompenser le match d’une équipe mais aussi d’un staff autour de l’entraîneur Michel Der Zakarian qui se voit ainsi récompensé de la qualité de son travail. Quand on voit l’intensité des courses et la répétitions des efforts, on peut aussi avoir une pensée particulière pour le préparateur physique Stéphane Paganelli tant l’équipe a semblé au point physiquement.

Une chose est sûre, public, staff et dirigeants peuvent être fiers de leur équipe ce soir. Les Montpelliérains ont montré une très belle image de force collective et sont devenus les premiers à prendre un point au PSG cette saison. Une performance de haute volée qu’il convient de savourer avant de s’attaquer à un autre gros morceau avec le déplacement à Monaco vendredi prochain.