Souleymane Camara, le trait d’union | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Souleymane Camara, le trait d’union

S’il a connu 4 clubs dans sa carrière (Monaco, Guingamp, Nice et Montpellier), c’est en Principauté et du côté de la Paillade que l’attaquant sénégalais a passé le plus de temps. A l'aube de la rencontre entre les deux clubs (mardi, 19h), "Souley"  a accepté de raconter ses anecdotes et de livrer son regard avisé sur le match

 

SES ARRIVÉES : CENTRE DE FORMATION ET RELANCE EN L2

Nous sommes en 1998. Souleymane Camara arrive à Monaco à 16 ans en provenance du centre de formation Aldo Gentina de Dakar, au Sénégal, avec lequel l’ASM était en partenariat. « C’était dur, surtout au départ. Je vivais dans un quartier populaire à Dakar, je voyais beaucoup d’amis, on buvait souvent du thé ensemble, on partageait du temps, j’étais très entouré… et puis, d’un coup je suis arrivé à Monaco où je ne connaissais pratiquement personne. Heureusement il y avait 3 ou 4 Sénégalais que je connaissais puisqu’ils arrivaient du même centre que moi dont Salif Diao (passé par Monaco et Liverpool notamment), Tony Sylva (ex-Lille) ou Moussa N’Diaye (passé par Istres, l’AC Ajaccio et Auxerre). Petit à petit, je me suis fait des amis et après des premiers mois difficiles, j’ai vécu de très bons moments là-bas.» Après avoir débuté en pro à Monaco, vécu le début de la superbe aventure du club princier (finaliste de la Ligue des Champions en 2003-2004), puis être prêté cette fin de saison à Guingamp, « Souley » passe une nouvelle saison à l’ASM avant d’être transféré à Nice à l’orée de la saison 2005-2006. En manque de temps de jeu, il est ensuite prêté pour un an au MHSC (alors en L2) en juin 2007. « Rolland Courbis, qui souhaitait déjà me faire venir lorsqu’il entraînait Ajaccio m’a proposé de le rejoindre à Montpellier car le club souhaitait remonter en L1. J’ai  été très bien accueilli ici. Le feeling est passé de suite. Au départ, j’étais venu pour un prêt d’une saison. A la fin de ma première année, je suis revenu à Nice et j’étais déçu de ne pas poursuivre l’aventure au MHSC mais le club a insisté pour que je revienne et au final cela fait 10 ans que je suis là et j’en suis très heureux. J’ai vécu des moments magnifiques et rencontré des gens formidables. »

SOIRS DE PREMIÈRES : DE LOUIS II À JEAN-ANTOINE MOUEIX

« Mon 1er match avec l’ASM, c’était lors de Monaco-Sochaux à Louis II en 2001 (défaite 0-1) . J’étais rentré 5-6 minutes. » Avec l’ASM, « Souley » a aussi découvert la Ligue des Champions et côtoyé des joueurs du top niveau européen de l’époque comme Simone, Gallardo, Giuly ou Morientes. Un contexte bien différent de celui au sein duquel il débarqua lors de son arrivée à Montpellier en 2007. Tout juste sauvé in-extremis des abîmes du National grâce à un succès lors de l’ultime journée de la saison précédente contre Grenoble, le MHSC entame sa reconstruction avec l’attaquant international à la pointe de son attaque. « Mes débuts à Montpellier, c’était à Libourne, en L2 On avait gagné 3-1. Lors de la première année (2007-2008), on avait raté de peu la montée mais lors de la 2e on avait atteint cet objectif avec une bonne bande de copains. C’était une aventure vraiment sympa. En plus de gagner les matchs on rigolait beaucoup entre nous. Il y avait une belle osmose entre les anciens, les jeunes… » Et lorsqu’on lui demande si ce n’était pas trop dur de retrouver la L2, sa réponse est sans ambigüité. « Le défi était différent mais dans ma tête j’y étais préparé. J’étais venu pour avoir du temps de jeu, aider le club à remonter et l’objectif de pourquoi pas y rester. C’est ce qu’il s’est passé. Je ne regrette pas du tout mon choix d’être venu ici. »

SES BUTS PRÉFÉRÉS : JOYEUX ANNIVERSAIRE ET REPRISES DE VOLÉE

Toujours difficile pour un attaquant « d’élire » son but préféré. Avec Monaco, Souleymane retient son 1er en pro inscrit contre Rennes à Louis II. « C’était lors de ma 1ère titularisation en L1. J’avais marqué, obtenu un penalty et fait marquer. On avait gagné 3-1. » Petit clin d’oeil du destin, tout ceci est intervenu le 22 décembre 2001, jour de son 19e anniversaire. Sous les couleurs montpelliéraines, le choix est vaste puisqu’avec 68 buts, Souley est le 3e meilleur buteur de l’histoire du club, à 2 longueurs du 2e Jean-Marc Valadier. « Avec Montpellier je retiendrai trois buts, les trois inscrits lors de la saison 2009-2010 :  la volée à Toulouse (victoire 1-0, le 13 décembre 2009) celle à Lille la même année où je suis côté droit, je rentre côté gauche et je frappe dans la lucarne (28 mars 2010, défaite 4-1). Le dernier, c’est toujours la volée contre Boulogne sur un centre de Cyril Jeunechamp.» (victoire 2-0 le 6 février 2010). Et s’il devait choisir un match joué sous la tunique héraultaise ? « Celui de la montée en 2009 contre Strasbourg.  Il y avait l’enjeu, l’ambiance aussi… C’était la première fois que je voyais La Mosson pleine avant un match depuis que j’étais à Montpellier. C’était beau… en plus, cela s’est bien fini pour nous avec cette victoire synonyme d’accession en Ligue 1. »

L’ANECDOTE : COMME UN CLIN D’ŒIL DU DESTIN

« Elle concerne les deux clubs. Ma 1ère titularisation en L1 devait être contre Montpellier à la Mosson (en janvier 2001). On avait démarré sous un froid terrible mais la rencontre avait été arrêtée au bout de cinq minutes parce que le terrain était gelé. La semaine qui suit on a joué ce fameux match contre Rennes dont je vous ai parlé précédemment. On avait rejoué ce MHSC - Monaco quelques semaines plus tard et on avait fait 1-1. Là aussi, J’avais été titulaire. »

SON ATTACHEMENT AUX DEUX CLUBS

S’il a également joué à Guingamp et Nice, Montpellier et Monaco sont les deux clubs phare qui ont marqué la carrière de l’attaquant montpelliérain. « Monaco c’est forcément particulier pour moi. C’est le 1er club que j’ai connu en Europe, celui qui m’a formé, qui m’a lancé dans le milieu professionnel. J’y ai passé de nombreuses années et de très bons moments. Concernant les gens qui m’ont le plus marqués, c’est difficile de tous les citer. Au niveau des entraîneurs je me souviens de Gérard Banide qui m’avait au centre de formation mais aussi de Frédéric Barilaro qui m’a dirigé en CFA. Au niveau des joueurs, Marco Simone ne te laisse forcément pas indifférent. Je me souviens aussi de personnes comme Nonda, Morientes, Prso, Gaillardo, Giuly ou José Pierre-Fanfan qui m’avait pris sous son aile. » A Montpellier où il était venu pour une saison au départ, Souley s’est installé. Dix ans qu’il porte le maillot montpelliérain, régale les amoureux de la Paillade par ses buts et sa combattivité, 10 ans aussi qu’il s’affirme aussi comme un grand monsieur hors du terrain par sa gentillesse et sa simplicité. « Le MHSC est dans mon cœur. Je suis très attaché à ce club. Jeune, je m’étais toujours dit qu’un jour je serai champion de France avec Monaco et c’est le MHSC qui m’a permis de remporter ce titre à l’issue d’une saison extraordinaire. Montpellier est un club familial, très attachant et que ce soit les dirigeants, les supporters, les salariés, c’est vraiment un club formidable, une partie de ma vie aussi. Passer dix ans quelque part, ce n’est pas rien. Je suis profondément attaché au MHSC. » Et lorsqu’on lui propose d’évoquer les similitudes et les différences entre les deux clubs, « Souley » ressort son large sourire : « Les similitudes ? Le soleil, les deux premières lettres des deux villes… (rires). Plus sérieusement, ce sont deux clubs formateurs… Ce sont aussi deux cadres de vie très agréables. »

LES DEUX CLUBS AUJOURD’HUI

C’est en leader que Monaco se présente à La Mosson. Un leader que le n°19 montpelliérain a évidemment suivi avec attention. « Ce millésime 2016-2017 me fait penser au Monaco de 2004 qui est allé jusqu’en finale de la Ligue des champions (perdue face à Porto, NDLR). Ils ont des bons joueurs et pratiquent un football offensif très agréable à regarder. Je suis content pour le club. » Voilà qui annonce une rencontre difficile pour le MHSC, mais ne comptez pas sur Souleymane Camara pour partir vaincu. Pas le genre du bonhomme. « De notre côté, on vit des moments difficiles actuellement que ce soit pour nous les joueurs mais aussi pour le club dans son ensemble mais on va s’accrocher. Je suis convaincu qu’on a l’équipe pour se sauver et pourquoi pas finir dans les dix premiers. On doit être juste plus agressif dans le bon sens du terme défensivement et offensivement mais j’ai confiance en ce groupe. Je pense qu’on va s’en sortir. »  Après tout, si la rencontre est déséquilibrée sur le papier, pourquoi ne pas réaliser un coup ? « Contre Monaco, ce n’est jamais facile pour nous ces dernières saisons, on le sait, mais sur un match tout est possible. On l’a prouvé cette année contre le PSG et l’OM où on ne partait pas favoris… alors pourquoi pas contre Monaco. On sait que ce sera un match compliqué face à un adversaire qui est en pleine bourre mais je pense qu’on a les moyens de les inquiéter.  On va tout faire pour. » Ça, on peut en être sûr !

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