Contre Guingamp il y a quelques jours, Souleymane Camara a disputé son 350e match en L1. A cette occasion, MHSCFOOT.COM est allé à la rencontre du Bordelais Jaroslav Plasil, son complice et ami avec qui il a débuté au Centre de Formation de l’AS Monaco.
Ecrire un article sur Souleymane Camara est toujours un moment sympa. Mais pour cet anniversaire si particulier que constitue son 350e match en L1 disputé le 10 septembre dernier à Guingamp, on se devait de faire original. On a cherché – sans en parler à Souley pour lui faire la surprise – et le nom de Jaroslav Plasil est apparu comme une évidence. Compagnon du début de carrière de l’attaquant Sénégalais du MHSC, l’actuel milieu de terrain des Girondins de Bordeaux a accepté avec beaucoup de gentillesse d’évoquer « son ami » Souley et de lui souhaiter un joyeux anniversaire. « On s’est connu à 17 ans au Centre de Formation de Monaco et le courant est tout de suite passé, se souvient le milieu de terrain international. Souleymane était là depuis quelques mois déjà et moi j’arrivais de République Tchèque. C’est une des premières personnes que j’ai croisée en arrivant là-bas et c’était franchement une belle rencontre. On est toujours restés en contact depuis. C’est quelqu’un que j’apprécie beaucoup. »
De ses premiers pas en Principauté, Souley est presqu’indissociable. « On habitait dans le même immeuble, on avait chacun un appartement et lorsqu’il y avait la Ligue des Champions à la télé, on se retrouvait ensemble avec le concierge qui nous invitait chez lui et on passait la soirée à regarder les matchs, poursuit le milieu girondin. C’est là aussi où on a parlé d’autres choses que de football et où on a appris à mieux se connaitre. La famille qui s’occupait un peu de nous à Monaco, ce sont vraiment des gens qui sont restés dans notre cœur même si on se voit très rarement. »
Au moment d’évoquer la personnalité du n°19 montpelliérain, Jaroslav Plasil ne préfère pas trop s’étendre, question de timidité sans doute, mais on sent toute l’estime qu’il lui porte. « Souley est une personne magnifique, c’est quelqu’un qui est très famille, qui rigole beaucoup et qui aime le contact avec les gens. Je suis très content de voir comment il a réussi sa carrière, il le mérite amplement. »
Côté terrain justement, là aussi les souvenirs s’enchaînent. Il y a bien entendu cette fabuleuse campagne de Ligue des Champions lors de la saison 2003-2004 où l’AS Monaco de Didier Deschamps était arrivée jusqu’en finale en sortant notamment le Déportivo La Corogne puis le Réal Madrid à l’issue de matchs mémorables, avant de tomber sur la dernière marche face au FC Porto alors dirigé par José Mourinho. « On était très jeunes et plus souvent remplaçants que titulaires, sourit Plasil. Mais on a vécu une super aventure. » Au rayon des anecdotes et souvenirs marquants, l’International Tchèque évoque aussi un match disputé le 22 décembre 2001. « C’était au stade Louis II contre Rennes. J’ai joué le dernier quart d’heure et disputé ce jour-là mon 1er match en pro… On gagne 3-1 et Souleymane avait marqué. On était tous les deux issus du Centre de Formation et cela constituait vraiment une belle soirée. On était super content. Un grand souvenir. » Clin d’oeil du destin, c’était aussi le jour du 19e anniversaire de l’attaquant montpelliérain...
Des matchs, « Jaro » et « Souley » en ont disputé bien d’autres depuis. 335 en L1 pour Plasil (qui a en plus joué une saison à Catane en Série A Italienne), tandis que Camara a disputé son 350e match dans l’élite du foot français il y quelques jours à Guingamp. Un chiffre synonyme de longévité et de sérieux qui n’étonne absolument pas son ancien coéquipier monégasque. « Souley est un très gros bosseur. Dès le début de sa carrière il était comme ça. Atteindre 350 matchs en L1, ce n’est pas tout le monde qui peut le faire. Cela veut dire 10 saisons à plus de 30 matchs c’est une sacrée performance. Ça ne m’étonne pas du tout et je le félicite, souligne-t-il. Tout ce qu’il a réussi dans sa carrière, il ne le doit qu’à lui-même car il a énormément travaillé. C’est un exemple pour tous les jeunes et je suis convaincu que ceux qui jouent avec lui doivent beaucoup apprendre à ses côtés. »
Au moment de terminer cet entretien anniversaire, Jaroslav Plasil adresse ce message à son complice. « Je tiens à le féliciter pour ces 350 matchs et j’espère qu’il en fera encore au moins 50. Atteindre les 400 ce serait super », sourit-il avant de conclure. « Je ne peux que lui tirer mon chapeau et j’espère qu’on se verra bientôt. » Les rendez-vous entre Bordeaux et Montpellier sont fixés le week-end du 17 décembre à La Mosson et celui du 30 mars au Matmut Atlantique. Ça laisse le temps aux deux compères d’augmenter encore un peu plus leur nombre de matchs en Ligue 1....
