Éloigné des terrains une bonne partie de la saison dernière en raison d'une blessure au genou, Morgan Sanson vit avec joie cette préparation estivale en vue de la saison 2016-2017. À quelques jours de jouer face au Réal Betis Balompié à La Mosson dans le cadre du dernier match de préparation où il retrouvera notamment son ancien coéquipier Jonas Martin (samedi, 19h), le milieu de terrain montpelliérain se confie sur sa blessure, son mental et ses attentes en vue de la saison qui s'annonce. Première partie : sa blessure et son retour à la compétition
Morgan, tu n’avais pas vécu la préparation d’avant saison du dernier exercice. On imagine que cela te fait plaisir d’en revivre une cette année…
Oh oui ! J'attendais cette préparation avec impatience car je sais que, pour faire une bonne saison, il est nécessaire de faire une bonne préparation. Elle était importante pour moi et elle se passe très bien. Au niveau des tests physiques, je suis au top donc j'ai hâte que le championnat commence.
Quelles sont tes sensations. Comment te sens-tu ?
Les sensations sont très bonnes. Je suis vraiment débarrassé de tout ce qui m'est arrivé la saison passée. Je suis reparti sur de bonnes bases et, je le répète, j'ai hâte que le championnat commence pour faire une grande saison.
Depuis ta blessure contre Toulouse en avril 2015, et même si tu as disputé quelques matchs la saison passée, comment as-tu vécu ces longs mois loin des terrains ?
Ça été très compliqué, surtout que je n'avais pas l'habitude de me blesser. Là, d'un coup, être indisponible pour une longue période a été assez difficile à vivre. D’un autre côté ça m’a fait prendre du recul sur tout ce qu’est mon métier, tout ce qui est ma passion. Ça m'a permis de connaitre d'autres points de vue aussi et je reviens avec un autre visage et une autre détermination. Ça m'a beaucoup renforcé dans le fait que j'aime mon métier et j'aime le foot.
Qu’as-tu as appris de cette période ? Vois-tu certaines choses différemment aujourd’hui ?
Ce que je retiens surtout, c'est que tout va très vite dans le bon comme dans le mauvais sens. Tu peux vite être en haut et vite être en bas. Quand tu subis une blessure comme celle-là, c‘est 6 mois d'arrêt minimum mais le temps de retrouver 100 % de ses capacités c'est plus entre 10 et 12 mois. Même en faisant une super rééducation j'ai galéré à revenir donc je me dis qu’heureusement que j'ai travaillé sinon ça aurait été réellement compliqué. Le plus dur, c'est qu'il faut être patient. C'est ce qui me manquait un peu d’ailleurs. J'aime toujours jouer, je veux toujours être sur le terrain et là, j'ai dû apprendre la patience… Je ne dirais pas que je vois les choses différemment, mais ce que j'ai appris c'est que tout va vraiment très vite et qu'il faut savoir profiter de l'instant présent, le vivre à fond.
Faisons un bref retour sur la saison dernière. Entre ton retour, tes blessures et l’équipe, comment as-tu vécu la saison passée, personnellement et collectivement?
Ça a été une saison compliquée. Je commençais à bien revenir et malheureusement j'ai eu ce petit souci au ménisque. C'est ce qui m'a le plus embêté car j'avais une petite inflammation qui durait un peu. Cela m'a fortifié mon mental. Je retiens aussi que, maintenant, j'ai encore plus le goût de l'effort. Quand je fais les exercices de préparation, je suis surmotivé et vraiment heureux de les faire. Je suis content et j’ai le sourire même quand c'est dur. Quand tu as passé six mois de galère, faire un 15’ 15’ de 10 minutes, maintenant c’est les doigts dans le nez (rire). Je suis vraiment heureux de revenir. Tout va très bien et j'espère que ça va continuer. Concernant l’aspect collectif lors de la saison passée, c'était compliqué de voir l’équipe en difficulté et de ne rien pouvoir faire pour aider mais j'avais confiance en mes partenaires et ils m'ont montré tout au long de la saison que j'avais raison de croire en eux.
Tu as tout de même marqué 3 buts en championnat…
Oui et j’avoue que cela me fait beaucoup de bien. Le doublé inscrit à Guingamp est important parce qu'il était face à un rival direct. Sans parler des buts, mon souvenir le plus sympa c'est quand même mon retour à la compétition contre Reims à La Mosson.
La suite vendredi dans la 2e partie de notre entretien avec Morgan. Il y sera notamment question de la saison à venir, du match face au Réal Bétis Balompié et de ses retrouvailles avec Jonas Martin.
