MHSC 3-0 PSG : Les Pailladins s'offrent le champion !

Après avoir lâché des points contre Nancy et Toulouse, les Montpelliérains ont réagi de la plus belle des manières en faisant tomber le PSG à La Mosson (3-0)

Du 1-1 arraché dans les ultimes secondes lors du match de la remontée en 2009 en passant par la qualification européenne de 2010, celle pour la finale de la Coupe de la Ligue en 2011 ou bien le point ramené l’année du titre en 2012, historiquement, les confrontation face au PSG ont plutôt réussi aux Pailladins ces dernières saisons. Désormais, il faudra rajouter à ces bons souvenirs la venue des Parisiens à La Mosson version 2016-20167.

Le soutien des 30 miss régionales qui participeront l’élection de miss France 2017 le 17 décembre prochain à Montpellier, venues assister au match,  ainsi que des deux préposés au coup d’envoi fictif de la rencontre : Iris Mittenaere (miss France 2016) et Vincent Boileau-Autin (Président Fierté Montpellier Tignes Pride – France, venu pour sa part dans le cadre de la journée mondiale de lutte contre le Sida), ont donc porté bonheur.

Côté terrain, en l’absence de plusieurs joueurs blessés ou suspendus (Vanden Borre, Sessegnon, Roussillon), Frédéric Hantz avait dû innover pour tenter de contrecarrer l’armada offensive parisienne : Défense à 5 avec Saint-Ruf, Congré et Hilton dans l’axe , associés à Rémy et Lasne dans les couloirs : Marveaux, Skhiri et Sanson au milieu, et Boudebouz en soutien de Mounié en attaque.  En face, oui, il convient bien de parler d’armada parisienne, car même si le PSG disputera son dernier match de la phase de groupe de la Ligue des Champions cette semaine contre Ludogorets au Parc des Princes, Unai Emery n’avait que très peu gouté au turn-over. Mis à part Krychowiak (qui a tout de même participé au dernier euro avec la Pologne) et Nkunku, pour le reste c’était l’équipe type avec notamment Cavani et Di Maria devant. Du lourd, du très lourd même.

Bâtie pour attendre, résister et contrer, cette équipe montpelliéraine mettait 5 minutes à rentrer dans le bain : le temps pour Nkunku (de la tête) de mettre Pionnier à contribution (5^e). Passée cette frayeur, les Héraultais appliquaient leur plan de jeu à merveille au fil des minutes. Lumineuses d’entrée, les belles intentions parisiennes s’éteignaient peu à peu et tombaient même parfois dans l’obscurité à l’image de quelques gestes d’énervement d’Aurier et Nkunku. S’ils étaient très loin d’être mauvais, les Parisiens déjouaient.  Seule éclaircie pour les hommes d’Emery, une timide frappe de Di Maria au-dessus (28^e).

En face, les Montpelliérains, en mode hérisson au départ, s’enhardissaient au fil des minutes sous l’impulsion d’un trio Marveaux, Skhiri, Sanson assez impressionnant au milieu. Première illustration sur cette montée de balle de Boudebouz ; suivie d’un centre de Rémy sur lequel Sanson était un brin trop court (36^e). La 2^e elle, allait faire mouche : Ouverture d’Hilton, Lasne passait dans le dos d’Aurier et ajutait Aréola d’un lob tout en finesse (1-0, 43^e). Du grand art. Contre toute attente, le MHSC virait en tête à la pause…

En seconde période, une seule question se posait : les Montpelliérains allaient-il résister à la révolte des stars parisiennes ? Oui, et ils allaient faire bien mieux que ça : déboulé de Sanson côté gauche suivi d’un centre en retrait vers Skhiri dont la frappe aux 20 mètres ne laissait aucune chance à Aréola (2-0, 48^e). C’était Noël un 3 décembre !

Vexés, les Parisiens tentaient de repartir de l’avant. Le technicien basque lançait Ben Arfa dans la bataille, mais les Montpelliérains, remarquables d’implication et d’intelligence tactique, résistaient avec brio… Et lorsqu’ils étaient pris de vitesse, Laurent Pionnier veillait, comme sur cet arrêt consécutif à une frappe de Di Maria (53^e), puis devant Lucas dix minutes plus tard (63^e)

Mais le clou du spectacle restait à venir. A 10 minutes de la fin, Sanson lançait Boudebouz qui partait dans la profondeur plein axe. Ce dernier se servait jusqu’au dernier moment de l’appel de Mounié et faisait mine de le servir avant d’expédier une frappe croisée dans les buts d’Aréola (3-0, 80^e), Oui, 3-0, vous ne rêvez pas ! Un succès haut en couleur qui vient récompenser la superbe prestation montpelliéraine et le beau coup tactique de Frédéric Hantz et de son staff. Grâce à ce magnifique succès mérité, le MHSC se relance au moment où on l’attendait le moins après avoir perdu des points contre Nancy et Toulouse. Décidément, comme il l’a si souvent montré au cours de son histoire, le MHSC n’est jamais aussi à l’aise que lorsqu’il est en position d’outsider. Et franchement, des succès comme ça, le public de La Mosson en redemande. Un vrai bonheur !