Laurent Nicollin : « Montpellier est une ville de foot » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Laurent Nicollin : « Montpellier est une ville de foot »

Le Président Délégué du MHSC évoque ce 1er derby de la nouvelle région et sa vision de l’Occitanie à travers une interview légèrement décalée, mélange de passé présent et avenir.

Laurent, que représente pour vous la région Occitanie ?

Pour moi qui suis Montpelliérain c’est un peu nouveau ; j’étais plus focalisé sur le Languedoc-Roussillon que sur l’Occitanie, mais vu la modification de la loi… On va dire déjà que le nom me plait bien car l’Occitan c’est pour moi quelque chose de fort. C’est bien qu’il y ait ce nom-là. Ça reflète notre histoire commune avec la langue d’Oc et ça, c’est important. Ça garde l’identité du Sud. Culturellement, il est certain que j’étais jusqu’ici plus tourné vers Marseille et la mer Méditerranée que vers la région toulousaine, mais l’Occitanie est ma nouvelle région et, comme tous, je vais apprendre à la connaitre un peu plus. Culturellement, ce n’est pas exactement le même état d’esprit ni les mêmes personnes, mais il n’y a pas de raison qu’on ne s’entende pas sur du long terme.

Jusqu’à présent, les derbies c’était contre Nîmes. Est-ce qu’on peut dire que ce derby de l’Occitanie ouvre une nouvelle ère ?

Certains sont sans doute trop jeunes pour s’en souvenir, mais, pour moi, nos derbies c’était face au FC Sète, à l’Olympique d’Alès, l’AS Béziers… Il y en avait un contre Nîmes, bien sûr, mais ce n’était pas le seul. J’ai connu des années de Ligue 2 où il y avait ces 4 derbies. Notre histoire a grandi avec l’histoire de ces derbies contre nos voisins des 50 - 60 km à la ronde. Concernant les confrontations avec Toulouse, j’ai le souvenir que la génération Baills, Blanc, Ferhaoui and co avait disputé son 1er match en D1 en perdant à Toulouse en 1987… Cette génération nous avait ensuite permis de rester dans l’élite et de s’y installer pour un certain temps… Je me souviens aussi que, dans les années 80, le TFC nous avait pris Serge Delmas, les frères Passi, Robin Huc, Francis Andreu qui était notre secrétaire général à l’époque… De là était née une petite rivalité qui ne s’est pas étendue avec le temps. Aujourd’hui, ce derby occitan va se créer peu à peu. Pour moi, c’est quelque chose d’important car nous étions la capitale régionale, nous ne le sommes plus donc on va dire qu’on se retrouve un peu dans la situation de ceux qui enviaient Montpellier car on était la capitale régionale. Même si on n’envie personne, ce serait un honneur de battre Toulouse.

L’idée, c’est de créer quelque chose autour de ce derby

Après avoir perdu le derby administratif, l’objectif est donc de gagner le derby sportif…

L’objectif, c’est toujours de gagner et de prendre 3 points en vue du maintien ; que ce soit contre Toulouse ou une autre équipe, c’est la même chose. Ensuite, même si culturellement je pense que pour les joueurs ce n’est pas trop un derby, on va essayer d’instaurer petit à petit cette notion. Ça aurait une valeur symbolique de battre la capitale régionale.

En dehors du terrain, le club a mis en place des animations pour que ce derby soit la fête de l’Occitanie. Que pouvez-vous nous en dire ?

L’idée, c’est de créer quelque chose autour de ce derby mais cette volonté ne date pas forcément de cette fusion administrative. A partir du moment où Toulouse est en Ligue 1 depuis plusieurs années et que nous aussi, il y a des liens. On fait un match de préparation contre le TFC chaque année, on a lancé cette notion de derby occitan depuis plusieurs saisons déjà, donc c’est important de poursuivre sur cette dynamique en créant des animations autour de ce match comme Toulouse l’a fait au match aller d’ailleurs. L’idée, mais on se verra pour cela avec Olivier Sadran (Le président du TFC NDLR), c’est de créer autre chose d’encore plus important l’année prochaine entre les deux clubs lors de nos confrontations directes. Ça peut être une tribune pour les supporters de Toulouse quand ils viennent chez nous et inversement lorsqu’on y va… A nous de trouver des axes et qu’il y ait plus de correlations entre les deux clubs et que nos supporters en profitent au maximum

Une tarification très avantageuse a été mise en place pour ce derby. Le mot d’ordre, c’est tous au stade ?

Oui, tous au stade ! C’est là où le bât blesse car les gens ont du mal à venir à La Mosson donc on va voir là avec un tarif qui est très, très bas ce que ça va donner. Si là, ça ne vient pas au stade, à un moment donné il faudra se poser les bonnes questions même si on se les pose depuis un bon moment déjà. Cela ne fera que confirmer que le Stade de La Mosson se meurt petit à petit. Il nous faut un nouveau stade, c’est primordial. Les affluences baissent, et même si on  va peut-être me trouver d’autres raisons, cela montre qu’il y a un rejet total du public pour ce stade. Le maire de Montpellier s’est posé les bonnes questions, je l’en remercie. Maintenant, il faut aller plus fort et plus vite pour avancer vraiment sur le projet du stade qui, à mon sens est vital pour le club. Si on continue à ce rythme-là, on peut faire des miracles mais au bout d‘un moment on n’en fera plus et de toute façon, on n’aura plus envie de les faire. Avec ce stade qui se meurt, on perd entre 4 et 5 millions d’euros de recettes par an… Les calculs sont vite faits : avec ces 4 ou 5 millions d’euros supplémentaires, je n’ai pas besoin de vendre pour équilibrer mon budget en début de saison, et, au contraire, je peux recruter tranquillement… ça change beaucoup de choses. 

LE PROJET DU NOUVEAU STADE EST VITAL POUR LE CLUB

Le soutien des supporters est primordial dans notre situation. Qu’avez-vous à leur dire ?

Le soutien des supporters est primordial en effet, c’est la base. Je remercie ceux qui viennent depuis des années, ceux qui viennent cette année et les 9000 ou 10.000 qui viennent à tous les matchs, notamment la Butte Paillade et les Armatas qui répondent présent, animent et boostent le stade. Comme notre coach Jean-Louis Gasset l’a dit, c’est bien, merci à eux mais c’est vrai qu’on est encore plus porté par 20000 personnes que par 10000, tout simplement. C’est à la fois psychologique et mathématique. Malgré ce que j’entends parfois, je reste convaincu que Montpellier est une ville de football. C’est sans doute compliqué de venir à La Mosson mais il faut que les gens se disent qu’il y a encore 3, 4 ou 5 ans à venir à La Mosson et qu’on aura aussi besoin de leur soutien pendant cette période-là en attendant ce nouveau stade. Il ne faudrait pas qu’on se casse la gueule parce qu’il y a un manque de soutien populaire.

Le maintien, vous y croyez ?

Oui. Bien sûr que j’y crois. On a un bon groupe, depuis l’arrivée de Jean-Louis Gasset on joue bien et j’espère que cela finira par payer. La défaite à Bordeaux a été lourde et dure à encaisser mais on doit s’en servir pour rebondir. Tout le monde au club est mobilisé pour accomplir cette mission du maintien. J’espère qu’après le match de Lorient on aura pris suffisamment de points pour y voir plus clair.

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