La D1 féminine reprendra ses droits le 30 août prochain. Une compétition où le MHSC aura sans doute un rôle important à jouer. Découvrez pourquoi suivre l’équipe montpelliéraine cette saison est une bonne idée
Parce que l’effectif a fière allure
Six Internationales A (Alves, Jakobsson, Sembrant, Utsugi, Torrecilla, Toletti), 3 internationales B (Asseyi, Gadéa, Torrent), 3 internationales chez les équipes de France de jeunes (Karchaoui, Léger, Romanelli), et 2 championnes du Monde universitaires cet été (Agard et Gauvin), voilà un bref aperçu du casting qui compose l’équipe féminine du MHSC version 2015-2016. Un casting franchement attrayant, mélange de joueuses formées au club au talent indéniable et qui commencent à avoir une solide expérience de la D1 (Gadéa, Toletti, Torrent, Philippe, Durand), et d’éléments expérimentés ; le tout saupoudré d’un fort accent international pour apporter une culture différente avec pas moins de 6 nationalités différentes (France donc mais aussi Suède, Espagne, Japon et USA). Ajoutez-y plusieurs jeunes joueuses issues de l’équipe U19, (vice championne de France l’an passé derrière Lyon et devant le PSG) venues apporter leur insouciance et leur soif de jouer à l’instar de Manon Uffren et Morgane Nicoli, et vous obtenez un effectif de qualité, homogène et aux multiples facettes. Sur le papier, ça vaut sacrément le détour ! « On a construit un groupe homogène avec des joueuses françaises qui sont présentes depuis quelque temps déjà, des étrangères qui viennent apporter un plus et des jeunes soit formées au club soit qui nous ont rejoint après être passées par l’INSEP, explique le coach Jean-Louis Saez. Le groupe me semble équilibré. »
L'oeil de Genessee Daughetee : « C’est important d’avoir beaucoup de nationalités dans l’équipe pour avoir plus de créativité sur le terrain. Les Américaines jouent un football différent des Espagnoles et les Suédoises un foot différent des Françaises et des Brésiliennes. Chaque style a ses propres forces et ses propres faiblesses mais si chacune sait utiliser ses forces pour le bien de l’équipe, nous aurons un avantage sur les autres équipes. »
L'avis de Rumi Utsugi : « Je pense que les joueuses pourront constamment proposer de nouvelles idées sans être prisonnières des idées fixes et que cela stimulera l’équipe afin de pouvoir se développer. »
Parce que le recrutement est réfléchi
Pour se renforcer, le staff et les dirigeants montpelliérains n’ont pas chômé durant l’intersaison. Pas moins de 6 recrues pour renforcer chaque ligne et apporter un vrai plus. Derrière, la championne du monde Universitaire Laura Agard revient au MHSC dont elle a porté les couleurs entre 2006 et 2009. « Elle lit bien le jeu, a une bonne technique et va beaucoup nous apporter dans l’utilisation du ballon.» souligne Jean-Louis Saez. Derrière toujours, mais au poste de latérale cette fois, Marion Romanelli arrive en provenance d’Albi. Demi-finaliste de l’Euro U19 cet été avec les Bleuettes, Marion sort d’une saison très convaincante, pour sa 1ère année en D1 et est un des plus sérieux espoirs français à son poste. « Marion a tout pour s’adapter au contexte montpelliérain. C’est une très bonne défenseur qui ne lâche rien. » estime J.L. Saez.
Au milieu, le MHSC prend encore plus un accent international. L’accent ibérique d’abord avec la venue de l’internationale espagnole Virginia Torrecilla (FC Barcelone). « Virginia récupère beaucoup de ballons et sait très bien l’utiliser en se projetant vite vers l’avant. Elle va aussi nous apporter de la taille au milieu »
Dans un registre plus offensif, bonjour à la brésilienne Andressa Alves « On a parfois besoin de joueuses capables de faire des différences dans l’un contre un pour débloquer des situations et Andressa correspond bien à ce profil, poursuit le coach. Il lui faudra sans doute un petit temps d’adaptation mais je suis confiant. »
En attaque enfin, le MHSC a réussi un gros coup en engageant la capitaine de l’équipe de France des moins de 19 ans, Marie-Charlotte Léger « Une joueuse très puissante avec une grande spontanéité devant le but », selon l’entraîneur montpelliérain. Ultime recrue du mercato héraultais, Marine Julian arrive de l'Insep et jouait la saison passée dans le même temps à Hénin Beaumont (D2). Pouvant encore jouer en U19, c'est une joueuse offensive polyvalente.
L'oeil de Marie Charlotte Léger : « J’ai choisi Montpellier car il y a ici un très beau projet. Le MHSC est un très bon club pour me permettre de poursuivre ma progression »
Sofia Jakobsson : « Nous avons conservé beaucoup de joueuses de la saison dernière et je pense que cette stabilité est importante pour nous. Nous avons également beaucoup de joueuses formées au club et quelques unes venues de l’extérieur ainsi que deux nouvelles internationales, Andressa Alves et Virginia Torrecilla. L’ensemble et le bon esprit d’équipe qui nous anime fait que nous pouvons à mon sens progresser et franchir un nouveau palier vers le haut du classement. »
Parce quE LE MHSC A UN RÔLE A JOUER
Avec un tel recrutement associé à l'équipe existante, le MHSC semble armé pour jouer les premiers rôles. Il ne faut pas oublier qu'après un début de championnat difficile l’an passé les Montpelliéraines n’ont connu la défaite qu'à une seule reprise depuis le début de l'année civile 2015, c'était lors de la finale de la Coupe de France face à Lyon. Pour le reste, les joueuses de Jean Louis Saez ont tout gagné depuis janvier. Une réelle progression qui devrait leur permettre de jouer rôle intéressant dans un championnat qui s'annonce très disputé. Premier rendez-vous pour les Montpelliéraines le 30 août avec un déplacement chez le voisin et promu nîmois avant de recevoir Guingamp le week-end suivant puis d'aller au PSG dès la 3e journée pour ce qui sera déjà le premier gros choc de la saison. Ça promet !
Virginia Torrecilla : « Je suis impatiente de débuter la compétition et de découvrir le championnat français dont le niveau me semble très élevé »
Parce que le MHSC a un VRAI projet
On l’oublie souvent, mais le MHSC est un club pionnier du football féminin français puisque le Président Louis Nicollin a été le 1er président de club professionnel à créer une section féminine. C’était en 2001. Depuis, le club montpelliérain s’est forgé un des plus beaux palmarès de la discipline avec 2 titres de championnes de France (2004 et 2005), 3 Coupes de France (2006, 2007 et 2009) et une demi-finale de Ligue des Champions en 2006. Un palmarès qu'il est bien décidé à étoffer puisque, sous l’impulsion des Présidents Louis et Laurent Nicollin, le MHSC investit beaucoup pour sa section féminine Grâce également au coach Jean-Louis Saez et à son staff, le projet montpelliérain a repris des couleurs depuis 3 ans. Un nouveau cycle a démarré, mélange d’éléments d’expérience et de jeunes en devenir, le groupe a été renouvelé et est en progression constante avec un vrai projet d’ensemble. Un projet global qui comprend aussi la formation puisque le club compte 3 titres en U19 (2011, 2012 et 2013) et a été vice-champion de France dans cette catégorie la saison passée. Preuve du bon travail dans ce domaine, 6 joueuses de l’effectif de D1 ont été formées au club (Gadéa, Torrent, Durand, Philippe, Toletti et Karchaoui / photo ci-dessus) et 5 joueuses de l’équipe U19 dirigée par Véronique Bernard (Launay, Nicoli et Uffren) ont intégré le groupe de D1 (photo ci-dessous), tandis que Cloé Bodain et Eymeline Laurent ont effectué toute la préparation avec la D1.
« Le MHSC est un club formateur qui laisse la place aux jeunes en leur permettant d’intégrer le groupe de D1, ce qui est encore le cas cette année, souligne Jean-Louis Saez. Elles auront sans doute besoin d’un peu de temps car elles sont en apprentissage mais je compte sur elles pour l’avenir. A elles de s’investir et de savoir saisir leur chance. Je compte sur chaque membre du groupe pour nous aider à atteindre nos objectifs »
L’avis de Linda Sembrant : « L’équipe me semble bien. C’est un bon mélange entre des joueuses d’expérience et des jeunes qui ont soif d’apprendre. On a franchi un palier de plus dans la bonne direction C’est encourageant en vue de nos attentes pour la saison. »
Parce que c’est beau, tout simplement
Si certains clichés ont la peau dure, ceux qui entourent le football féminin tombent peu à peu les uns après les autres. On est désormais loin du foot loisir, peu structuré et joué par des « garçons manqués » comme on e laissait entendre à une certaine époque. Le foot féminin a désormais sa propre identité, il s’est professionnalisé et il suffit de voir la fréquence d’entraînement, le niveau d’intensité et l’implication des filles, pour se rendre compte qu’il s’agit d’un vrai sport de haut niveau. Au fil des années, les filles ont acquis une vraie culture tactique aux côtés d’entraîneurs renommés, physiquement, elles sont désormais capables de répéter les efforts tout au long d’une partie, ce qui offre des matchs à plus forte intensité, et le niveau technique est très élevé puisque les filles bénéficient désormais d’un vrai cursus de formation. Ajoutez-y un brin d’esthétisme et de féminité et vous obtenez une équipe très agréable à regarder avec des joueuses qui, en plus d’être sympathiques et souriantes, ont un vrai esprit d’équipe et une réelle envie de gagner et de rapporter des trophées au MHSC. « Le foot féminin est de plus en plus agréable à suivre, souligne Jean-Louis Saez. Les filles sont élégantes, jolies mais ce sont aussi et surtout des athlètes qui ont de la qualité et sont belles à voir jouer dans un championnat qui progresse d’année en année. » Pour toutes ces raisons, ça vaut vraiment le coup de suivre l’équipe féminine du MHSC cette saison ! Elles comptent sur vous !
Andressa Alves : « Le foot féminin a à mon sens un beau style de jeu avec beaucoup d’intelligence, de touches de balle, de vigueur et de force. Depuis mon arrivée, je ressens aussi beaucoup d’intensité dans le travail proposé. »
