Dans le cadre des 40 ans du club, l'ancien milieu de terrain offensif du MHSC (1994-1999) donnera le coup d'envoi de la rencontre de ce soir face à Guingamp
ENTRETIEN - #40ANSMHSC
Comment votre arrivée à Montpellier s’est-elle concrétisée ?
Quelques mois avant d’arriver à Montpellier, j’avais signé au FC Brest Armorique dans la foulée de la coupe nationale des cadets que j’avais disputée avec la sélection de la Réunion. J’ai donc quitté mon île natale pour pratiquer le sport que j’aime le plus au monde. J’avais 16 ans. Six mois après, Brest où je partageais ma chambre avec Claude Makélélé a déposé le bilan. Les dirigeants de Montpellier ont contacté mon père et j’ai choisi de rejoindre le MHSC où évoluait Claude Barrabé qui est lui aussi originaire de la Réunion J’étais jeune et le fait de connaitre un « compatriote » m’a rassuré. J’ai aussi senti que Montpellier voulait vraiment que je vienne, notamment Robert Nouzaret et Fleury Di Nallo. Ça a beaucoup influé sur ma décision.
Quels souvenirs gardez-vous de votre passage à Montpellier ?
C’est là où j’ai débuté dans le monde pro, où j’ai franchi toutes les étapes aussi. J’y ai vécu de très bons moments. A l’époque on n'était pas très nombreux au Centre de formation. C’était comme une petite famille. On faisait le maximum pour réussir, sur le terrain bien sûr, mais aussi au niveau des études. C’était une belle époque d’apprentissage du football mais aussi de la vie de tous les jours. J’y ai connu des gens formidables et y ai vécu de très bons moments. Il y avait Rouvière, Alicarte, mais aussi Rizzetto, Bonnissel Serge Blanc ou Fabien Lefèvre qui avait 4 ans de plus que moi. C’était une super génération. Tous ces joueurs, quand ils ont quitté Montpellier sont partis dans des grands clubs. C’était le temps des copains, l’insouciance aussi. Je réalisais mon rêve de faire de ma passion mon métier. J’ai eu beaucoup de chance. Le Président savait faire la part des choses aussi. Il savait nous rendre heureux ou taper du poing sur la table quand ça n’allait pas pour nous remettre les idées en place. J’ai beaucoup appris à travers lui. C’était une super période.
Y-a-t-il un match particulier qui vous revient à l’esprit ?
Il y en a plusieurs. La première fois que j’ai été appelé dans le groupe professionnel bien sûr… Je me souviens aussi de mon 1er but en pros contre Martigues à La Mosson… Ce jour-là, j’étais sur le banc. J’ai dit à l’entraîneur, Michel Mézy « coach si vous me faîtes rentrer je marque ». Il m’a pris aux mots, m’a fait entrer en jeu et j’ai pu marquer mon 1er but en D1 sur coup franc face à la Butte Paillade et en plus on gagne 1-0. C’était osé de ma part mais quand on parle d’insouciance… Je me souviens aussi d’une victoire 3-2 au Parc des Princes face au PSG où nous étions menés 2-0… Et je marque le but de la victoire... Face à Bernard Lama en plus. C’était un grand moment pour moi. Le dernier match que je retiens, c’est évidemment la défaite 5-4 à Marseille que tout le monde connait et dont on entend parler régulièrement. Ça reste un moment marquant.
Que devenez-vous aujourd’hui ?
Je suis dans la Région, du côté du Cap d’Agde. Je fais un peu d’immobilier, j’ai une marque de vêtements aussi… Et je m’occupe de ma famille ce que je n’avais pas eu trop le temps de faire durant ma carrière. J’ai 3 garçons et mon fils cadet évolue d’ailleurs avec U15 du MHSC.
Quel regard portez-vous sur le MHSC d’aujourd’hui ?
J’ai eu l’occasion de revenir à Grammont, et, au niveau des infrastructures, ça a beaucoup changé. Le centre d’entraînement est vraiment magnifique. C’est super pour les pros mais aussi pour la formation. Ça ne pourra qu’aider à sortir de bons joueurs au niveau de la formation. A mon époque on n’avait pas tout ça. C’est super d’avoir un tel complexe. J’ai aussi été très heureux de voir le MHSC Champion de France. Comme quoi, il ne faut jamais dire jamais. C’est la preuve qu’à force de travail, de rigueur et d’implication on peut y arriver.
Quel effet cela vous fait-il de donner le coup d’envoi du match face à Lorient ce week-end ?
C’est une fierté. Cela veut dire que j’ai quelque peu marqué l’histoire du club. J’ai fait toute ma formation ici, j’ai grandi ici, j’ai été appelé en Equipe de France de jeunes avec le MHSC… Je suis très heureux de pouvoir répondre présent à cet événement, de revoir les amis, de revoir le Président, de passer un bon moment… Et j’espère de voir le MHSC gagner
Quel regard portez-vous sur la rencontre de ce soir face à Guuingamp ?
Quand on joue à la maison, c’est important de gagner et de prendre un maximum de points…. Pour ensuite essayer d’en grappiller quelques-uns à l’extérieur comme cela a été le cas à Lille la semaine passée. J’ai eu un peu peur contre Bordeaux mais c’était le premier match et peut-être que les joueurs avaient un peu de pression et n’étaient pas encore rodés… Ils ont bien rebondi depuis. Aller gagner à Marseille ce n’est pas donné à tout le monde, surtout quand on voit le bon classement de Marseille depuis. Ça veut dire qu’il y a un gros travail d’effectué au quotidien. Les recrues s’intègrent bien et le début de saison du MHSC est vraiment de qualité. J’espère que cela va se poursuivre. Concernant le match de ce soir, Guingamp va sans doute venir avec la volonté de laisser peu d’espaces. Il va falloir les faire courir, les fatiguer en faisant beaucoup d’efforts pour essayer de trouver des brèches et pouvoir marquer.
