Après trois résultats nuls d’affilée contre Guingamp (0-0), Metz (2-2) et Soyaux (1-1), l’équipe féminine du MHSC (5e de D1) vit une période difficile. Son entraîneur, Jean-Louis Saez, s’explique.
D1 FÉMININES
Quel regard portez-vous sur la situation actuelle du MHSC ?
On est en retard sur nos objectifs en termes de points. Nous avons concédé 4 résultats nuls depuis le début de la saison (contre Rodez, Guingamp, Metz et Soyaux) qui ont ralenti notre progression mais il faut bien distinguer certaines choses : Lors des deux premiers face à Rodez et Guingamp (0-0 les deux fois), nous avons eu des difficultés dans les courses, on a eu du mal à créer du mouvement. En revanche, lors des deux derniers matchs contre Metz (2-2) et Soyaux (1-1), on a eu plus d’emprise sur le jeu mais sans parvenir à concrétiser ce qui est dommageable. Ce sont des physionomies différentes.
A quoi attribuez-vous cette mauvaise passe ?
Le calendrier nous a offert deux gros matchs d’entrée contre Lyon et le PSG. Nous avons travaillé sur l’aspect défensif pour trouver une certaine stabilité. Concernant l'aspect offensif, cela met un peu plus de temps que prévu mais on s’accroche. Pour moi, c’est avant tout un problème de complémentarité. A mon sens, le match du PSG à domicile (défaite 0-1 à la 93e minute) change beaucoup de choses. Prendre un point sur ce match là nous aurait permis de gagner en confiance. La volonté est là mais les automatismes pas encore. On doit être plus efficaces dans les 30 derniers mètres, insister sur le mouvement et faire plus de courses.
L’équipe prend aussi des buts…
Contre Metz et Soyaux, nous avons pris beaucoup de risques et quand on prend des risques on s’expose, ça fait partie du jeu. Lors de ces deux matchs on concède très peu d’occasions mais en ce moment, le peu d’occasions que l’on concède on les paie cash. Il y a des séries comme ça mais ça va tourner.
Comment le groupe et vous vivez vous cette situation ?
On n’est pas habitué à cette situation c’est vrai… Le groupe est investi et est conscient que nous sommes en retard sur nos objectifs et les objectifs du club. Il y a de la déception mais pas de résignation. S’il y en avait eu, on ne serait pas revenu au score dans les dernières minutes contre Metz et Soyaux. Je comprends que les gens qui suivent le foot féminin soient surpris, qu’ils cherchent d’où vient le problème… Mais le problème n’est pas dans l’investissement des joueuses. Le groupe est sain, travailleur, les joueuses ont un bon état d’esprit. Le contenu des séances d’entraînement est bon mais nous avons des difficultés à reproduire ces bons contenus là en match. Avec le staff on travaille pour faire en sorte que cela change.
Le groupe est-il en proie au doute ?
Le plus dur, c’est de marquer le premier but car c’est lui qui déclenche tout sportivement et mentalement. Avant Metz on avait des difficultés à créer le mouvement, à tenir le ballon. Aujourd’hui on y arrive mais sans être récompensé. Le fond de jeu est là. Il faut qu’on retrouve un peu plus de percussion et de finition. Si on arrive à marquer en premier, cela changerait beaucoup de choses sur le plan psychologique. A nous de trouver les solutions. Aujourd’hui, on est presque dos au mur pour atteindre nos objectifs. On continue à faire des efforts, chacun a conscience qu’il doit en faire encore plus et, à un moment donné, cet investissement quotidien va payer.
Comment abordez-vous la rencontre qui se profile face à Juvisy ?
Ce sera un match différent des deux précédents. On doit garder à l’esprit notre bon match sur le plan défensif face au PSG tout en essayant d’améliorer beaucoup de choses sur le plan offensif. Cela dit, je pense que, plutôt que de s’attarder sur notre adversaire, on doit se focaliser sur notre jeu, sur notre collectif. L’objectif sera de gagner et on va tout faire pour.
Quels sont vos objectifs pour la fin de saison ?
L’objectif c’est de redresser la barre et faire bonifier ces matchs nuls en enchaînant par quelques victoires. On donne le sentiment qu’en faisant des nuls on régresse, mais la progression d’une équipe passe aussi par des moments plus difficiles, pour apprendre et mieux rebondir ensuite. Avec de la persévérance et tout le soutien du club, je suis persuadé qu’on va y arriver. J’ai confiance en mon groupe.
