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Djamel Bakar, pour le bonheur de jouer

Blessé en novembre 2013, quelques mois à peine après son arrivée, l’attaquant du MHSC a retrouvé les terrains de L1 il y a quelques semaines. Portrait d’un garçon travailleur qui gagne à être connu. 

PORTRAIT - L1

Vendredi 29 novembre 2013,  Stade Vélodrome. Une minute à peine après le coup d’envoi de ce match OM – MHSC comptant pour la 15e journée de L1, Djamel Bakar, lancé en profondeur, s’écroule brutalement. Le verdict est lourd (rupture du ligament croisé du genou) et le symbole très fort, car c’est ici, à Marseille, la ville où il est né et où il a grandi, que l’attaquant montpelliérain, arrivé quelques mois plus tôt dans l’Hérault a vu sa carrière être brutalement freinée.
Né à Marseille, Djamel Bakar (25 ans) a grandi dans les quartiers Nord de la cité phocéenne. « J’ai commencé le foot en bas de chez moi dans le quartier de La Solidarité, raconte-t-il, puis j’ai intégré un club de foot, la JSA Saint Antoine… » Passé ensuite par Les pennes Mirabeau, puis le FC Burel, Djamel Bakar se fait rapidement remarquer pour sa vitesse, ses qualités de dribbles et de percussion… Et finit par intégrer le Centre de Formation de l’AS Monaco où il fait partie d’une promotion où figurent notamment le milieu offensif Stéphanois Yoan Mollo, le gardien Yohann Thuram-Ulien (Standard de Liège) ou bien encore l’attaquant Yannick Sagbo (passé par Evian TG et qui évolue aujourd’hui en Angleterre). « Beaucoup de joueurs de cette génération là ont signé pro, se souvient-il. Quand on allait voir jouer les pros, il y avait de sacrés joueurs:  Yaya Touré, Givet, Roma, Ménez… C’était quelque chose ». Pas facile de se faire une place au milieu d’un tel effectif. « Ce sont de grands joueurs mais aussi de bons mecs donc j’ai été bien accueilli quand j’ai intégré le groupe pro, explique-t-il. Quand on voit le comportement de tels joueurs au quotidien à l’entraînement, ça permet d’apprendre et de progresser plus vite.»
L’heure du grand saut chez les pros, Djamel Bakar l’a finalement connu le 14 avril 2007 à Lorient. « C’est Laurent Banide, qui m’a lancé en Ligue 1, j’avais joué un quart d’heure raconte-t-il. Un très bon souvenir. » S’en suivent deux nouvelles saisons sur le Rocher avec 23 apparitions supplémentaires en L1. Djamel débute même l’exercice 2009-2010 avec le club princier (4 matchs), mais il finit par quitter son club formateur en toute fin de mercato pour rejoindre Nancy. « A l’époque, l’ASM venait de faire signer Eidgur Gudjonsen (attaquant international islandais passé notamment par Chelsea et le FC Barcelone NDLR). Cette arrivée-là m’a fait beaucoup réfléchir et j’ai pris la décision de partir à Nancy pour avoir un peu plus de temps de jeu ».
Dans l’Est, Djamel Bakar devient un titulaire à part entière (121 matchs en 4 saisons à l’ASNL). Aligné dans l’axe ou sur un côté, il enchaîne les matchs et devient un des éléments essentiels du club lorrain. « J’ai passé 4 années formidables à Nancy, poursuit-il, la dernière évidemment un peu moins parce qu’on descend en Ligue 2 mais sur le plan humain j’ai vécu de très bons moments. »


Arrivé en fin de contrat,  l’attaquant originaire des Comores - « Je suis forcément attaché à cette terre car c’est celle où sont nés mes parents. C’est quelque chose d’important. Je prends cette  double culture avec un très grand plaisir » - débarque donc à Montpellier durant l’été 2013. « Pour moi, cette venue au MHSC était une étape supplémentaire dans ma progression et je vois ne serait-ce qu’à travers les installations que nous sommes vraiment dans un club de haut niveau. » La suite vous la connaissez, un  but décisif inscrit dans les ultimes minutes du match contre Nantes à La Mosson (1-1) et puis cette fameuse blessure au genou au mois de novembre. « La première année a été difficile dans sa globalité, précise le n°28 montpelliérain. Même avant la blessure j’ai eu des débuts compliqués. Juste avant la saison je me fais opérer d’une péritonite, j’arrive avec un souci aux dents de sagesse, je me blesse, et dans le jeu, je ne peux pas dire que j’ai été bon. Désormais, j’essaie de tourner la page et de me dire que je viens tout juste d’arriver à Montpellier ».
En tout, Djamel Bakar est resté éloigné des terrains quasiment un an. Une période forcément difficile à vivre mais qu’il s’est efforcé de prendre avec philosophie. « Il y a eu des moments très difficiles, des moments où tu doutes, le temps est long aussi… Mais j’ai été bien entouré par le staff médical, le coach, le staff technique, j’ai reçu aussi beaucoup de messages de soutien de mes coéquipiers, des dirigeants du club… L’apport de ma famille a aussi été très important pour moi…. Et puis, même si ce n’était pas facile à vivre, il y avait pire que moi comme situation. J’ai essayé de ne jamais oublier que beaucoup de monde aimerait être à ma place. Avec le recul, je me dis que cette période va sans doute me servir. J’ai bien pris le temps de me remettre en question et cela va m’être utile pour les années à venir… » Dans sa voix, pas d’amertume ni d’esprit de revanche. Seule la joie de rejouer transparaît dans ses propos et dans le franc sourire qui illumine son visage. Entré en jeu pour la première fois cette saison lors du 16e de finale de Coupe de la Ligue contre l’AC Ajaccio, il est apparu ensuite à 4 reprises en championnat contre Evian, Toulouse, Caen et Saint-Etienne, délivrant même une passe décisive face au TFC. S’il reconnaît « que retrouver les terrains lui fait énormément de bien », l’attaquant montpelliérain reste mesuré lorsqu’on lui demande d’évoquer ses objectifs personnels d’ici la fin de saison. « Je travaille beaucoup aux entraînements pour essayer d’être au mieux, explique-t-il. L’objectif c’est d’abord de retrouver les terrains et le groupe le plus souvent possible et d’essayer de grappiller du temps de jeu. C’est à moi de saisir ma chance quand on me la donnera et après on verra. » Après avoir joué sa première mi-temps entière il y a 10 jours contre Saint-Etienne, Djamel Bakar foulera peut-être à nouveau la pelouse de l’Altrad Stadium ce soir face à Lens. Un adversaire nordiste dont l’ancien monégasque se méfie. « C’est une équipe très jeune car Lens a connu quelques aléas durant l’été et n’a pas pu recruter, mais elle possède beaucoup de qualité, conclut-il. De notre côté, on va essayer de faire une bonne prestation et de donner le maximum pour nos supporters afin qu’ils aient le sourire à la fin du match » Un sourire qui n’a jamais quitté le visage de Djamel Bakar tout au long de cet entretien… C’est dire sa joie de retrouver les terrains de Ligue 1….

Djamel BAKAR en bref

Français. Né le 6 avril 1989 à Marseille. 1m71.  71 kg.
Poste : Attaquant. Parcours : Monaco (formation et 2006-2009), Nancy (2009-2013), MHSC (depuis juin 2013).
La saison dernière : 13 matchs en L1, un but. Cette saison : 5 matchs (dont 4 en Ligue 1)

 

 

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