Co-leader du Championnat, le MHSC de Vitorino Hilton se déplace au FC Sochaux Montbéliard ce samedi pour le compte de la 15e journée de L1. Le défenseur brésilien de la Paillade répondait aux questions des journalistes à Grammont durant le traditionnel point presse d'avant-match.
Vitorino, tu étais parmi les rares en début de saison à dire que ce groupe du MHSC pouvait finir dans les cinq premiers du Championnat... Ce n'est donc pas une surprise pour toi d'être co-leader avec le PSG ?
Non, pour moi, non. Comme je le disais, quand j'étais à Marseille, je regardais comment Montpellier jouait et je trouvais que le MHSC avait une bonne équipe les deux dernières saisons avant que j'arrive. Il manquait cependant quelque chose que, cette année, on a trouvé. Mais on est loin encore de finir cinquième à l'issue de la saison.
Jusqu'où pouvez-vous aller ?
On ne sait pas encore. Il reste cinq matchs jusqu'à la trêve, on va essayer de prendre le maximum de points qu'on peut et, après la coupure, on verra.
Est-ce que le déplacement à Sochaux est le match piège par excellence? En arrivant premier, sûr de votre force ?
Non, pas à ce point-là. Même si, effectivement, Sochaux n'est pas au mieux en ce moment. Ils sortent de deux résultats pas favorables pour eux, on arrive là-bas en position de co-leader, en plus Paris ne joue que le dimanche... C'est à nous de continuer de jouer comme nous sommes en train de le faire et de montrer notre jeu là-bas. Jouer et ramener le plus de points possible.
Est-ce qu'il ne serait pas mieux, à force, de montrer votre ambition plutôt que de rester sur la prudence ?
Non, je pense que pour le moment, la prudence, c'est bien. Même premier, on parle plus des autres clubs que de nous. Nous, on est là, on ne fait pas de bruit et puis on continue notre chemin, doucement.
Est-ce que tu as senti une certaine euphorie cette semaine à l'entraînement ?
Non, non, non. Pas du tout. Même si on a gagné contre Marseille, les joueurs sont conscients que ça restait un match normal, même si pour la presse et le public ça ne l'était pas. Pour nous c'était juste un match de championnat comme un autre.
Est-ce qu'il n'y a pas eu cependant un petit sentiment de revanche pour toi en battant l'OM avec la manière affichée sur le terrain ?
Oui, peut-être une petite revanche car j'ai montré sur le terrain que j'étais capable de jouer à Marseille les années précédentes alors que j'étais sur le banc là-bas. Après, c'était un choix de l'entraîneur et il faut aussi le respecter. On était surtout tous contents de battre l'OM car on mettait nos poursuivants à 5 et 7 points de nous.
C'est dans cet état d'esprit, revanchard, que tu étais arrivé ici à Montpellier en juillet dernier ?
Oui. Les deux saisons où je n'ai pas trop joué à l'OM, on va dire que ce n'était pas parce que je ne méritais pas de jouer. Comme je disais, c'était un choix du coach. Ici, aujourd'hui, je montre tout ce que je peux faire pour l'équipe et, surtout, sur ce match-là face à Marseille j'ai montré que je pouvais être un très bon défenseur dans un gros match.
Le fait d'avoir eu le brassard de capitaine a-t-il était spécial ?
Non car durant mes années au RC Lens j'ai tout le temps été capitaine. Là, Mapou étant absent, être capitaine à sa place était tout de même un petit plus pour moi.
Après 14 journées, on ne peut pas penser que votre place au classement est un hasard. Au jour d'aujourd'hui pensez-vous être en mesure de défendre ce podium ?
Ah oui, tout à fait. Après 14 journées, il faut évidemment voir les choses comme elles sont. On est premier, on joue bien en ce moment et il faut continuer à travailler pour rester le plus haut possible le plus longtemps possible.
Ca peut durer ?
Oui, ça peut durer.
Vous pensez que ça changerait fondamentalement les choses de prendre la tête du championnat maintenant, ou vous préférez rester, là, en embuscade ?
Non, peu importe. Si on peut rester-là comme ça, c'est bien. Essayons de le rester jusqu'à... on verra. Pour le moment on a rien gagné, on a rien prouvé. Le championnat est long et il y a beaucoup de choses qui vont encore se passer. Pour le moment, c'est au match de samedi qu'il faut penser.
Quand vous étiez à Lens, vous avez aussi connu de belles saisons...
C'était différent. On va dire que Lens était un club qui était en Ligue 1 depuis longtemps, il était déjà champion de France... C'était donc différent d'ici, où le club est de retour en L1 depuis trois ans après la descente en L2 de 2004. On essaye de travailler tranquillement et de prouver les choses au fur et à mesure.
C'est un groupe qui a très peu bougé sur les trois ans dont vous parlez. C'est ce qui fait sa force?
Oui, il y a un collectif et un jeu mis en place par le coach avec peu de changement de joueurs. Après, la force, c'est aussi l'état d'esprit de l'équipe. On a tous le même, celui de jouer pour l'équipe. C'est pour ça qu'en ce moment, ça avance très bien
Vous avez perdu qu'un seul match à l'extérieur cette saison. Comment expliques-tu votre bon comportement hors de vos bases ? Vous jouez finalement un peu comme à domicile, sans trop vous poser de question...
Ah oui, absolument, c'est ça. Après, à domicile il y a quand même le fait qu'on veut absolument gagner car on est à la maison. A l'extérieur on se dit qu'il ne faut pas perdre le match. Sochaux est un match très important pour nous, un match qu'il faudra encore une fois ne pas perdre.
Vous arrivez quand même à beaucoup en gagner à l'extérieur. Est-ce que tu as l'impression que vous inspirez la crainte à vos adversaires ?
La plupart des équipes qui jouent à l'extérieur, jouent derrière. Nous, on y va pour jouer notre jeu car on a des joueurs pour jouer au ballon, tout en sachant quand il faut aussi défendre et rester compact. C'est ça qui fait qu'on arrive aussi à gagner à l'extérieur de temps en temps.
Avec un bon résultat à Sochaux, vous pouvez occuper la tête de la L1 en attendant le OM-PSG du lendemain. Est-ce que vous y pensez ?
Oui, bien sûr. En plus Marseille vient de perdre en Ligue des champions et va tout faire pour gagner ce match-là. Après, c'est à nous de rester concentrés sur nous-mêmes en attendant le résultat de dimanche.
