Formé au MHSC et vainqueur de la coupe Gambardella en 2009 avec le club montpelliérain, Rémy Cabella (20 ans) est prêté depuis le début de la saison au club d'Arles-Avignon. A l'aube de recevoir son club formateur samedi soir (19h), Rémy nous parle de son expérience en Provence et évoque cette rencontre forcément particulière pour lui.
Rémy, depuis ton but au Stade de France et cette victoire du MHSC en Coupe Garbardella en juin 2009, que s'est-il passé pour toi ?
Juste après la finale, j'ai été victime d'une pubalgie donc la saison s'est terminée pour moi. J'ai repris en début de saison dernière, mais lors de l'entraînement au mois de septembre 2009, je me suis fait une rupture du ligament croisé du genou. Il a fallu se faire opérer, effectuer de la rééducation et je n'ai pu reprendre la compétition qu’en mars dernier. Ça été une période difficile, et j'ai eu à peine le temps de reprendre que la saison était déjà terminée. Au début de cette saison, le coach René Girard m'a appelé et m'a conseillé d'être prêté car il estimait que j'avais besoin de temps de jeu pour ne pas perdre une année.
Pourquoi avoir choisi Arles-Avignon ?
Tout simplement parce que ce club venait de monter en Ligue 1. Certaines personnes me connaissaient là-bas et ça c'est fait comme ça.
Comment ton début de saison s'est-il déroulé ?
J'ai malheureusement été victime d'une grosse déchirure dès le premier stage de préparation et cette blessure a mis beaucoup de temps à se cicatriser ce qui m'a éloigné des terrains jusqu'en octobre. Ensuite, j'ai effectué quelques apparitions sur le banc avant de disputer mes premières minutes en Ligue 1 lors de la réception de Nancy le 4 décembre dernier. Par la suite, j'ai été titulaire contre Nice et en Coupe de France contre Sedan avant d'entrer en jeu face au Paris-Saint-Germain, puis lors du déplacement au Stade Vélodrome face à Marseille la semaine passée.
À Arles, tu vis ta première expérience loin de Montpellier. Comment cela se déroule-t-il ?
Cela a fait partie du discours de M. Girard lorsque nous en avons discuté en début de saison. Il m'a dit que cela me ferait peut-être du bien de changer un peu d'air et d'évoluer dans un autre contexte. Je pense qu'il avait raison et il me fallait voir autre chose que Montpellier pour vivre une expérience différente. Il est clair qu’Arles-Avignon et Montpellier sont totalement différents. Arles-Avignon est un club qui monte en L1 et qui est en train de se structurer. De mon côté je suis là pour apprendre. Je suis à Montpellier depuis l'âge de 14 ans, et cette expérience me permet de grandir.
As-tu suivi les résultats de Montpellier depuis le début de la saison ?
Bien évidemment. Je parle beaucoup avec certains joueurs montpelliérains pour me tenir au courant de ce qu’il se passe. Je suis vraiment très heureux que Montpellier aille au Stade de France pour disputer la finale de la Coupe de la Ligue. Cela va être un grand moment pour le club et pour les joueurs. Certains d'entre eux vont d'ailleurs retrouver ce stade deux ans après la finale de Coupe Gambardella. C'est un joli clin d'œil. Je suis vraiment content pour eux et pour tout le club. Au niveau du championnat, même s'il y a eu cette défaite face à Saint-Étienne, le MHSC est bien ancré dans la première moitié du tableau, c'est vraiment une bonne chose c'est l'essentiel. Si le club pouvait décrocher une place en Europe League comme la saison dernière, ce serait vraiment magnifique. D’ailleurs, malgré cette défaite face aux Verts, j'étais très heureux pour Jonas Martin. Il a eu l'opportunité de jouer et a réussi à marquer un but. J'espère qu'il aura encore l'occasion de jouer pas mal de fois cette saison, qu’il marquera d’autres buts et que cette fois ce sera pour une victoire montpelliéraine.
On te sent toujours très attaché au club…
J'étais présent au stade lors du match de Coupe Gambardella face à Lyon mercredi dernier. . C'était un gros match et je trouvais vraiment normal d'être la pour soutenir le MHSC puisque j’ai côtoyé tous ces joueurs au Centre de Formation. J’étais content pour eux.
N'est-ce pas difficile à vivre de jouer sous le maillot de la lanterne rouge qui n'a pris que huit points depuis le début de la saison ?
Il est certain que c'est difficile d'être dernier. C'est compliqué c'est clair, mais c'est dans ces moments-là qu'il faut être fort dans sa tête et continuer à bosser pour faire changer le regard des gens. Honnêtement, je crois que l'on peut faire quelque chose dans cette deuxième partie de saison. Nous avons un groupe de qualité avec de bons joueurs, mais nous avons beaucoup manqué de chance sur certains matchs où l’on ne devait pas perdre et au moins ramener quelque chose. Franchement n'avoir que huit points, vu le contenu que nous avons réalisé lors de certains matchs, ce n'est pas mérité. Certains pensent que nous sommes déjà en Ligue 2 mais nous sommes professionnels et la saison n'est pas finie. À nous de continuer à travailler pour essayer de gagner des matchs.
Samedi tu vas rencontrer ton club formateur, quel effet cela fait-il de penser que tu vas jouer contre Montpellier ?
Dans la situation où se trouve le club, il ne faut pas se poser de questions et aborder chaque rencontre comme un match de coupe pour essayer de prendre les trois points. À titre personnel il est certain que cette rencontre sera très, très particulière pour moi. Je suis à Montpellier depuis l'âge de 14 ans et là je me retrouve dans le camp d'en face. Dans un premier temps, j’espère être dans le groupe mais il est certain que si je rentre en jeu, ce sera un moment très spécial à vivre. Je connais tous les joueurs, le staff. Il est impossible d'oublier Montpellier, c'est là où j'ai grandi, où j'ai appris beaucoup de choses. Je ne peux pas oublier tout ce que ce club a fait pour moi.
Tu viens également d'être sélectionné pour la première fois de ta carrière en équipe de France Espoirs et tu va disputer ce soir un match face à la Slovaquie à Châteauroux…
Je ne m'attendais pas du tout à cette sélection. Je suis vraiment très heureux. Être appelé en Equipe de France Espoirs, ça fait quelque chose. Dimanche matin, quand le téléphone a sonné et que j'ai appris ma sélection j'ai d’abord pensé que c'était une blague, je n'y croyais pas trop. Finalement j'y suis. Je n'ai jamais été appelé en équipe de France des jeunes, c'est une première pour moi et je suis vraiment ravi. Je retrouve aussi Benjamin Stambouli avec grand plaisir.
