Sèchement battues par lyon en coupe la semaine passée, les montpelliéraines ont donné du fil à retordre ce dimanche en championnat à Grammont. Un revers dont plusieurs éléments positifs sont à retirer
AUTOUR DU MATCH : Face au champion, acte II
Décidément, l’histoire se répète. Il y a quasiment un an jour pour jour, Montpellier et Lyon s’étaient croisés deux fois en une semaine d’intervalle pour s’affronter tour à tour en Coupe de France et en championnat. Rebelote donc cette année puisqu’après le revers sous la forme de confrontation directe la semaine passée en terre en rhodanienne, les deux équipes se retrouvaient ce dimanche soir à Grammont en clôture de la 13e journée de D1 Arkema.
Pour l’occasion, l’entraîneur montpelliérain, Yannick Chandioux, déjà privé de Maelys Mpome, suspendue, devait également se passer des services de Léa Khelifi, blessée. Du coup, il avait choisi d’aligner son équipe en 4-3-3, titularisant notamment Cyrielle Blanc au milieu. Très méritante depuis le début de la saison dans le rôle du joker, Cyrielle se voyait enfin offrir une première titularisation cette saison. Autre retour d’importance, celui de Marie Petiteau dans les buts.
Du côté lyonnais, 2 changements par rapport au 11 de départ vainqueur, la semaine passée en coupe de France, les titularisations de Sombath et Dabritz en lieu et place de Carpenter et Majri.
LE MATCH : MHSC 1-2 OL
Autant les Montpelliéraines pouvaient se dire le 9 décembre dernier qu’elles étaient passées complètement à côté de leur match contre le Paris FC, dernier « cador » venu cette saison à Grammont, autant les coéquipières de Marion Torrent pouvaient être fières de leur première période face à l’OL. Certes, il y eut ce but encaissé sur corner dès la 12e minute de jeu malgré un arrêt magnifique de Marie Petiteau (0-1, œuvre de Vanessa Gilles), puis cette seconde réalisation d’Ada Hegerberg (0-2, 27e), mais les Pailladines n’avaient cette fois rien d’une victime expiatoire. Au fil des minutes, l’axe du milieu de terrain montpelliérain composé de Bilbault, Torrent et Blanc, affichait un équilibre et une complémentarité de plus en plus intéressante. Après une première frappe de Robert captée par Endler (19e), le trio évoqué précédemment donnait le tempo et montrait à une équipe lyonnaise de très, très grande qualité qu’elle devrait rester concentrée jusqu’au bout. Illustration : Après une grosse période de pressing et de duels gagnés, le corner de Faustine Robert était dévié avec rage de la tête par Cyrielle Blanc. Cette dernière fêtait de la meilleure des façons sa première titularisation de la saison en délivrant une passe décisive pour Océane Deslandes, à l’affut au second poteau (1-2, 36e). Sans dire que les Héraultaises allaient pouvoir inverser le score, cette réduction ce l’écart avait le mérite de redonner de l’espoir à tout un stade.
Au retour des vestiaires, Marie Petiteau permettait à son équipe de rester dans le match en réalisant un double arrêt décisif (58e), mais les Montpelliéraines ne s’en laissaient pas compter. Si elles subissaient par moments, elles savaient aussi gratter des ballons, gagner des duels, ressortir proprement et gêner leurs adversaires. Robert mettait Endler à contribution sur une frappe en angle fermé (77e), puis, dans une fin de match échevelée, Marie Petiteau sauvait une nouvelle fois les siens d’une parade décisive devant Hegerberg (83e). Cela dit, les Montpelliéraines poussaient jusqu’au bout, avec beaucoup de volonté et de courage. Certes les Pailladines ne seront pas parvenues à égaliser, mais elles auront affiché un visage autrement plus séduisant que la semaine dernière face à ces mêmes adversaires. Ajoutez à cette belle prestation collective les retours positifs de Cyrielle Blanc et Charlotte Bilbault et les entrées – courtes mais rafraîchissantes et prometteuses – de Judith Coquet et Lola Gstalter…. Et on se dit… S’il était là le renouveau du MHSC version 2024 ? La saison ne se jouera pas à 11, 14, 16 ou 18 mais avec l'ensemble des forces vives du club, jeunes comprises. Cette saison est encore loin d’être finie. Ensemble, tout reste possible.
La fiche technique
Dimanche 21 janvier 2024.
13ème journée de D1 Arkema.
Grammont.
Mi-temps : 1-2
Score final : 1-2
Arbitre : Mme Vanderstichel.
MHSC : Deslandes (36e),xxxxx (xe); Lyon : Gilles (12e), Hegerberg (27e).
MHSC : Bilbault (74e), Ngueleu (88e); Lyon : Van de Donk (90e).
MHSC : Petiteau – Levasseur, Lakrar, Boureille, Deslandes – Bilbault (Gstalter, 88e), Blanc, Torrent – Ouchene (Gordon, 78e), Mondésir (Ngueuleu, 69e), Robert (Coquet, 88e). Entraîneur : Yannick Chandioux
OLYMPIQUE LYONNAIS: Endler – Sombath (Carpenter, 65e), Mbock (cap.), Gilles, Bacha – Egurrola, Horan, Van de Donk – Le Sommer (Bécho, 65e), Hegerberg, Dabtritz (Majri, 70e). Entraîneur : Sonia Bompastor
En pensant à ''Ninou''
L’émotion était palpable au moment de la minute de silence observée ce dimanche en avant-match à la mémoire de Raymond Bec, dirigeant historique de la section féminine du MHSC, décédé cette semaine à l’âge de 95 ans. En fermant les yeux, on pouvait même revoir cet homme souriant aux cheveux grisonnant, s’avancer vers le rond central pour donner le coup d’envoi fictif de cette même affiche MHSC – OL en 2017. Dirigeant historique de la section féminine du MHSC, qu’il avait rejointe lors de sa création en 2001, celui que ‘’ses’’ filles, appelaient affectueusement ‘’Ninou’’ a tout connu au sein du club héraultais. Bénévole fidèle et dévoué, passionné par son club, il avait tissé au fil des années un lien très fort avec la formation féminine montpelliéraine, dont il est devenu au fil du temps une véritable mascotte. Ninou est parti, mais ce dimanche soir, il était toujours là. Pas physiquement mais d’une autre manière… Et il le sera toujours
