Cosette Morché, plaisir et contre-pieds | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Cosette Morché, plaisir et contre-pieds

Arrivée cet été au MHSC, la gardienne de 26 ans cultive une personnalité à part. Rencontre avant le déplacement à Lyon, ce dimanche en Coupe de France (15h)

La vie, c’est simple comme une pièce de théâtre. C’est d’ailleurs en sortant d’une représentation des Misérables de Victor-Hugo que les parents de Cosette Morché ont choisi le prénom de leur fille. Une anecdote qui amuse beaucoup cette dernière. « J’ai grandi avec une mère qui m’a initiée aux aspects artistiques, que ce soit l’art, le théâtre, la mode ou les créations graphiques. C’est pour cela que j’apprécie Instagram car ce réseau social me permet de donner libre cours à ma créativité. » Jusqu’ici, nous sommes aussi loin du foot que le prénom Cosette des Etats-Unis. Pourtant, la gardienne montpelliéraine, débarquée à Grammont cet été, a bien vu le jour à Lawrenceville, en Géorgie, à environ 30 minutes de voiture d’Atlanta.

tout est mis en œuvre au sein du club pour que nous nous sentions bien. Il y a une vraiment une belle atmosphère

Avant de chausser les crampons et d’enfiler les gants, Cosette Morché a multiplié les disciplines sportives : foot mais aussi volley-ball, basket, tennis, piscine, la danse aussi… « suffisamment pour être fatiguée et bien dormir le soir », sourit-elle. Mais il était écrit que le foot serait son sport de prédilection. Ses parents possédant une entreprise de sérigraphie (impressions sur divers supports, dont le textile, NDLR), ils ont donc rapidement pu floquer le premier maillot de leur fille. Un flocage qui s’est ensuite exporté bien loin d’Atlanta durant son cursus universitaire et sportif (en Louisiane d’abord, puis au Texas), avant la découverte du foot européen, à 23 ans, au sein du club suédois d’Eskilstuna United DFF : « A la fin de mes années à l’université, je me suis entraînée avec les Houston Dash puis avec les North Carolina Courage (2 clubs de l’élite américaines, NDLR), mais ça n’a pas débouché sur un contrat, se souvient Cosette Morché. A ce moment-là, mon agent qui est suédois, m’a proposé d’aller jouer en Suède. C’était la première fois que je quittais mon pays et que je découvrais le football européen. J’y ai vécu une très belle première expérience professionnelle, dans un championnat d’un niveau assez élevé. »

J’ai beaucoup de respect pour l’OL et les joueuses qui composent cet effectif mais je pense que nous pouvons réaliser l’exploit si nous sommes dans un grand jour

« Très famille », Cosette Morché éprouve cependant le besoin de rentrer au pays un an plus tard. Direction le prestigieux club d’OL Reign. « Je n’y ait pas joué, je savais que je serai doublure mais j’avais vraiment besoin de retrouver les miens. », reconnait-elle simplement

Revenir pour mieux repartir. Direction ensuite Issy les Moulineaux en 2021, pour un nouveau challenge européen : « J’ai toujours profondément aimé Paris et c’était super pour moi d’aller vivre là-bas, raconte Cosette. Collectivement, c’était difficile au niveau des résultats mais j’y ai vécu une expérience absolument magnifique. J’ai eu du temps de jeu, j’ai pu montrer mes qualités et franchir un palier. » Une progression à laquelle elle tient à associer sa compatriote et équipière dans les buts franciliens, Kelly Rowswell « Je ne la connaissais pas avant d’atterrir à Paris. Nous sommes devenues les meilleures amies du monde à ce moment-là et c’est toujours le cas aujourd’hui. »

Plus jeune, j’ai évolué à plusieurs postes, le plus souvent attaquante. Un jour, J’ai effectué un entraînement de gardienne et ça m’a plu tout de suite

La saison dernière, direction Valence, en Espagne, avec la volonté de surfer sur la dynamique de la saison précédente, mais l’embellie tourne aussi court que son récit sur le sujet « ça ne s’est pas passé comme je le souhaitais, évacue-t-elle C’était difficile à vivre et c’est pour cela que j’ai voulu rebondir à Montpellier. »

Quoi de mieux en effet pour cette admiratrice du portier allemand Manuel Neuer, que de retrouver ce championnat de France où elle s’était tant épanouie : « La perspective de revenir dans un pays et un championnat que je connais bien et dans lequel j’avais vécu de belles choses par le passé me semblait être la bonne option. J’aime beaucoup la vie ici, avec le temps qui est souvent magnifique, la plage à proximité… La ville est superbe et tout est mis en œuvre au sein du club pour que nous nous sentions bien. Il y a une vraiment une belle atmosphère. »

La relation avec Marie (petiteau) est bonne. Je suis très heureuse pour elle qu’elle soit régulièrement appelée en sélection nationale

Seul problème, comme la saison passée, Cosette joue peu… En tout cas moins que ce qu’elle l’espérait : « La pré-saison a été très encourageante et je pense y avoir montré de belles choses. Malheureusement, je me suis fracturée un côte juste avant le 1er match de championnat et cette blessure m’a tenue éloignée des terrains pendant un mois et demi, raconte la gardienne montpelliéraine. Entretemps, Marie (Petiteau) a réalisé de bonnes performances et a été appelée en Equipe de France. Disons que ça s’est mal goupillé pour moi. » Si elle reconnait une certaine frustration, Cosette Morché tient à saluer les performances de son alter-égo dans les buts pailladins : « La relation avec Marie est très bonne. Je suis très heureuse pour elle qu’elle soit régulièrement appelée en sélection nationale. C’est quelque chose dont toute joueuse rêve. »

Cette saison, l’ex-Valenciane a tout de même eu l’occasion de se montrer lors de la réception de Reims en octobre dernier. Elle a pu y déployer son envergure imposante (1m88), qui fait d’elle une gardienne très intéressante sur les phases arrêtées et dans les un-contre-un notamment. « Plus jeune, j’ai évolué à plusieurs postes, le plus souvent attaquante d’ailleurs, mais je me suis dit un jour qu’il fallait que je me fixe à un poste. J’ai effectué un entraînement de gardienne et ça m’a plu tout de suite. Le fait de réaliser des arrêts, dont certains ont parfois un petit peu de folie, d’être décisive, c’est vraiment quelque chose d’excitant ».

Je me dis toujours qu’une nouvelle aventure fera de moi quelqu’un de meilleure mais je ne suis pas non plus contre l’idée de m’établir quelque part sur la durée

Américaine avec un prénom français, attaquante devenue gardienne, Cosette Morché n’est pas à un contrepied près… Là où la majeure partie des gardien(nes) se définissent comme solitaires et dans leur bulle, la portière montpelliéraine assume le caractère opposé : « je suis quelqu’un de très sociable. Je n’aime pas être seule et j’apprécie d’être entourée », explique-elle au moment d’évoquer sa personnalité. « Je suis aussi quelqu’un d’assez aventurière, qui aime les nouvelles expériences, comme l’a d’ailleurs montré ma carrière jusqu’à maintenant puisque j’ai beaucoup bougé dans pas mal de pays différents. J’aime les défis. » Jamais restée plus d’un an dans le même club depuis le début de sa carrière professionnelle, elle assume cette trajectoire sans en faire un dogme pour autant : « Il ne faut pas voir ça comme le fait d’avoir la bougeotte d’être une mercenaire. C’est uniquement parce que j’aime me pousser moi-même à aller de l’avant, de m’améliorer dans d’autres clubs avec des statuts et des gens différents. Je me dis toujours qu’une nouvelle aventure fera de moi quelqu’un de meilleure mais je ne suis pas non plus contre l’idée de m’établir quelque part sur la durée. » Une philosophie, qui selon elle, vient aussi de ses origines : « C’est quelque chose d’assez culturel pour les Américains, même s’il ne faut pas généraliser. Les États-Unis sont un très grand pays en termes de superficie et quand on grandit, notamment lorsqu’on arrive à l’université, on est souvent appelé à bouger pour aller vers la structure qui nous correspond le mieux. Pour ma part, j’ai dû déménager à l’autre bout du pays à ce moment-là. Ça dépend du lycée où de l’université qui désire te recruter… et celle-ci n’en a rien à faire de l’endroit d’où tu viens. »

Leur prochain voyage, les Montpelliérains l’effectueront à Lyon ce dimanche en Coupe de France (15h) pour y défier l’OL, tenante du titre : « On ne peut pas dire que nous soyons vernies au tirage parce que j’ai appris que le MHSC avait déjà affronté Lyon au 2ème tour de Coupe de France la saison passée, souligne Cosette. L’OL est la meilleure équipe du monde. J’ai déjà joué contre par le passé et je sais à quel point cette équipe est impressionnante. J’ai beaucoup de respect pour l’OL et les joueuses qui composent cet effectif mais je pense que nous pouvons réaliser l’exploit si nous sommes dans un grand jour. Nous devons rester concentrées jusqu’au bout et garder confiance en nous pour y parvenir. »

un match à élimination directe  ne doit pas être une source de stress mais de motivation supplémentaire

Cette rencontre sera peut-être l’occasion pour la gardienne américaine de retrouver un peu de temps de jeu et de se mettre en valeur : « C’est difficile de ne pas jouer, encore plus de par le fait que j’ai vécu une expérience similaire la saison passée en Espagne où la gardienne n°1 évoluait également en équipe nationale. C’est frustrant mais je respecte la décision du coach », explique-t-elle. « Je dois être là pour mon équipe, que ce soit au quotidien ou lors des matchs, continuer à m’entraîner dur et être une alternative crédible pour le coach s’il venait à faire appel à moi. » Quant au couperet de l’élimination directe de la Coupe, Cosette n’en fait pas une montagne : « Nous avons que nous avons quelque chose à perdre car, dans ce genre de match, une défaite signifie la fin de notre aventure dans cette compétition. Nous devons simplement tout donner pour ne pas avoir de regrets. Ça ne doit pas être une source de stress mais de motivation supplémentaire. » Ça ajoute un côté théâtral à la situation mais, cet aspect-là, Cosette le connaissait avant même sa naissance.  

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