Ma Coupe du Monde à moi… Janice Cayman et Isaac Mbenza | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Ma Coupe du Monde à moi… Janice Cayman et Isaac Mbenza

Suite de notre série d'articles sur la coupe du monde en russie. Aujourd'hui, présentation de la belgique de janice cayman et d'isaac mbenza

Quand on vous parle de la Coupe du Monde, quel est le premier souvenir qui vous vient à l’esprit ?

Janice Cayman : En premier lieu, je pense au match de la dernière Coupe du Monde entre la Belgique et les États-Unis. Les deux équipes étaient en prolongation, j’étais chez moi, à Anvers, et nous étions à peu près 20 000 personnes à regarder le match ensemble devant un écran géant. C’était la folie ! En plus on avait gagné ! C’était un très bon moment. Plus petite, je me souviens qu’avec mes parents nous n’allions pas beaucoup voir les matchs au stade, mais, en revanche, on les regardait tous à la télé. D’ailleurs, pour l’anecdote, je suis née pendant un match amical Belgique Brésil en 1988… et après, même si j’ai toujours soutenu la Belgique bien sûr, j’ai toujours été fan du Brésil. Quand j’ai commencé à jouer au foot, ma mère m’a raconté cette anecdote et nous avons toujours la cassette vidéo de ce fameux match à la maison. Mes deux parents aiment le foot. Il y a sans doute une part d’hérédité (rires).

Isaac Mbenza : De mon côté, le premier souvenir qui me vient à l’esprit c’est le match Belgique Algérie lors de la Coupe du monde 2014. Dans mon quartier de Stockel en Belgique, il y avait beaucoup d’Algériens. Il y avait un écran géant et tout le monde avait regardé le match ensemble. C’était très sympa.

Y a-t-il un joueur qui vous a marqués ?

Janice : Chez les joueurs belges, j’appréciais beaucoup Enzo Scifo et Luc Nilis. C’était des joueurs à la fois très forts et très calmes. D’ailleurs, je me souviens de l’arrêt de carrière douloureux de Luc Nilis qui s’était fracturé la jambe en club avec Aston Villa. C’est dommage.

Isaac : Je dirais Iniesta pour sa prestation globale lors de sa carrière mais aussi pour sa Coupe du Monde en 2010 en Afrique du Sud que l’Espagne avait remportée contre les Pays-Bas. Il y a aussi Thierry Henry qui était l’idole de ma jeunesse. J’aimais beaucoup sa sérénité, ce qu’il dégageait sur le terrain, ses qualités aussi car il était à la fois technique et athlétique. C’était un des meilleurs joueurs du monde pour moi.

Est-ce que vous allez suivre cette Coupe du Monde en Russie ?

Janice : Bien sûr ! Je ne vais pas y aller mais je vais la suivre à la télé. Je n’ai pas calé mes vacances en fonction du calendrier de la Belgique mais il est certain que la télé ne sera jamais très loin de moi.

Isaac : Bien sûr ! Tout joueur doit la suivre. Voir les meilleurs joueurs du Monde réunis dans une compétition, c’est le summum. J’aurais évidemment un œil particulier sur la Belgique. J’ai la chance d’être appelé en Espoirs régulièrement ces derniers temps, j’ai pu côtoyer un petit peu les joueurs de l’équipe A donc ce sera forcément encore plus particulier.

Si vous deviez présenter cette équipe masculine de la Belgique aujourd’hui, comment le feriez-vous ?

Janice : C’est une équipe avec plein de talent et quelques bons leaders comme Kompany, Verthongen ou Hazard pour ne citer qu’eux mais il faut que l’ensemble de ces individualités très fortes réussissent à être au plus haut niveau au même moment lors de cette Coupe du Monde car je pense que, sur le papier, la Belgique fait vraiment partie des meilleures équipes de cette compétition. Chaque joueur joue dans les plus grands clubs européens, donc normalement ça doit créer quelque chose de très fort.

Isaac : Je la définirai par trois adjectifs : jeune, talentueuse, et ambitieuse. C’est une équipe remplie de qualité ou la quasi-totalité des joueurs jouent dans des très grandes équipes européennes. En plus, on sent vraiment que chacun est dans sa meilleure forme et je pense qu’ils ont toutes leurs chances pour remporter cette compétition. C’est vrai que l’on ressent une réelle ferveur autour de la sélection mais c’est aussi le cas autour du championnat. Il y a beaucoup plus de qualités qu’avant au sein du championnat belge. Nous avons vraiment une très belle génération et j’espère qu’ils réaliseront une très belle Coupe du Monde. Cette équipe a réalisé de très beau parcours à la Coupe du Monde 2014 et à l’Euro 2016 je suis persuadé qu’ils peuvent remporter cette compétition. Avant l’équipe était très jeune ; aujourd’hui, grâce à ces compétitions, elle a pu gagner en expérience, les joureurs ont emmagasiné les matchs championnat, en Ligue des champions et avec la sélection… C’est une bonne chose, j’espère vraiment que ce groupe va aller le plus loin possible.

Côtoyez-vous certains joueurs de la sélection belge ?

Janice : On ne les voit pas souvent aujourd’hui. Maintenant, j’étais à l’école avec Nainggolan et Dembélé. Quand on se croise, on se parle avec plaisir mais je n’irai pas jusqu’à dire qu’on s’envoie des textos. Même chose pour Mertens et De Bruyne. Le premier était à Louvain, le second à Hasselt et, chaque année, nous avions un stage commun avec toutes les écoles de foot réunies ensemble. Il y en a cinq ou six à travers le pays. C’est un peu comme Clairefontaine en France. Nous avions entre 15 et 18 ans.

Isaac : Personnellement non, mais il y a des joueurs comme Thomas Meunier (PSG) par exemple que je retrouve de temps en temps dès que l’on se croise en championnat mais aussi en sélection car, même s’il est en équipe A et moi en Espoirs, on a quelquefois l’occasion de se croiser. C’est un très bon joueur et je pense qu’il a toutes les qualités pour réaliser une très belle Coupe du Monde. Après, globalement, il y a plein de joueurs qui m’impressionnent dans cette équipe que ce soit Hazard, Mertens, c’est difficile de tous les citer.

Sentez-vous beaucoup de ferveur autour de cette sélection ? l’attente est forte ?

Janice : Oui. En Belgique, on se dit un peu que c’est maintenant ou jamais pour la Coupe du Monde vu la génération que nous avons. Je pense que la pression va être importante sur eux du coup mais ce sont de très bons joueurs donc j’espère qu’ils vont faire un très beau parcours.

Isaac : Oui c’est certain. En plus de ces deux parcours que j’ai cités précédemment à la Coupe du Monde et à l’Euro, l’équipe a réalisé une très belle campagne lors des éliminatoires de cette Coupe du Monde 2018 et tout le peuple s’attend à ce qu’elle soit sur cette belle lancée.

Dans le groupe, il y a la Belgique, l’Angleterre, la Tunisie et le Panama. Que pensez-vous de ces adversaires ?

Janice : Sur le papier, l’Angleterre est au-dessus du Panama et de la Tunisie. Ce sera sans doute le match le plus difficile contre les Anglais d’ailleurs car ils ont une très bonne équipe. En toute logique, la Belgique et l’Angleterre devraient sortir de ce groupe mais il faut se méfier de la logique et de chacun de nos adversaires. La chance que nous avons aussi, c’est que beaucoup de joueurs qui composent l’équipe belge jouent en Angleterre et connaissent donc bien ces joueurs anglais et le jeu très physique et très direct de cette équipe.

Isaac : Je pense que si l’équipe joue à son niveau, ça devrait le faire face à la Tunisie et au Panama. Après, l’Angleterre, ce sera plus compliqué mais on verra bien. C’est aussi l’occasion de me dire que je suis très content qu’Ellyes fasse partie de l’aventure avec la Tunisie. Il le mérite… maintenant, s’il pouvait choisir de marquer contre une autre équipe que la Belgique ça m’arrangerait bien (rires).

Quelle est la place du foot en Belgique ?

Janice : Il y a eu une période de calme après l’arrêt de la génération de Scifo ou des frères M’Penza au cours de laquelle la Belgique a eu du mal à se qualifier pour des tournois internationaux. Petit à petit, une nouvelle génération est arrivée et j’ai vraiment senti beaucoup de ferveur autour de cette sélection lors de la Coupe du Monde 2014 au Brésil puis lors de l’Euro 2016. Il y a une ambiance festive mise en place par le public autour de l’équipe, un vrai soutien et j’espère que cela va continuer ainsi. Cela passe aussi par de bons résultats lors de cette Coupe du Monde en Russie.

Isaac : C’est vrai qu’il y a eu un « trou » que la génération actuelle a su combler. Elle est pleine de talent et j’espère qu’elle ira le plus loin possible.

En plus, cette fois vous ne croiserez pas les Pays-Bas que vous affrontez régulièrement puisqu’ils ne sont pas qualifiés…

Janice : oui c’est vrai (sourire) en plus, au moment où l’équipe belge s’est qualifiée et où l’équipe des Pays-Bas n’y est pas parvenue, nous étions en déplacement à Zvezda avec l’équipe. Avec Anouk (Dekker, l’internationale néerlandaise du MHSC), on s’est pas mal chambrées. Quand je lui ai dit que j’allais acheter l’album Panini de la compétition elle m’a demandé si je ne me moquais pas d’elle (rire). Ça se taquine souvent entre les deux pays mais ça reste bon enfant.

Vous avez tous les deux de belles échéances avec la sélection

Janice : Actuellement, nous sommes en plein parcours de qualification pour la Coupe du Monde féminine 2019 qui aura lieu en France. Nous avons eu un petit coup dur avec des résultats négatifs contre le Portugal et l’Italie mais il faut qu’on continue de travailler pour espérer faire partie des meilleurs deuxièmes de groupe afin de jouer les barrages. Plus globalement, nous avons joué notre premier Euro l’été dernier. J’espère que nous allons continuer sur cette lancée. Cette compétition a aidé au développement du foot féminin en Belgique, désormais tous nos matchs sont retransmis à la télévision, nous avons battu le record d’affluence avec plus de 7000 supporters présents lors de notre match contre le Portugal. Nous sommes de plus en plus suivies et j’espère que nos bons résultats nous permettront que cette embellie dure. En France, comme en Belgique, le football a longtemps été considéré comme un sport de garçons. Quand j’étais petite j’étais d’ailleurs la seule joueuse à jouer au foot au milieu des garçons mais aujourd’hui tu vois des filles qui ne se posent même plus la question et qui vont vers le foot même si elles sont très jeunes, ça fait vraiment plaisir. Sur un plan personnel, c’est toujours une fierté de porter ce maillot belge et encore plus lorsque j’ai l’opportunité de porter le brassard (Janice est vice-capitaine NDLR). C’est un honneur. J’essaie de me mettre au maximum à disposition de l’équipe.

Isaac : J’ai eu la chance de jouer en U17, U19 et au sein de l’équipe Espoirs. Cela se passe très bien avec cette dernière sélection d’ailleurs. J’ai marqué pas mal de buts et j’en ai fait marquer aussi lors de notre campagne des éliminatoires pour l’Euro espoirs qui se déroulera l’été prochain. L’équipe est d’ailleurs invaincue dans cette campagne de qualification. Il faut que l’on continue comme ça pour se qualifier au plus vite. Il nous reste encore trois matchs, ça devrait le faire. Les sélections nationales de jeunes belges n’ont pas spécialement brillé ces dernières années donc, ce serait bien si on pouvait se qualifier pour cette compétition. C’est une fierté pour moi de porter ce maillot-là. Il est certain que j’ai pour objectif d’évoluer un jour avec l’équipe A, mais il faut prendre son temps. Je me concentre sur mes objectifs en club et avec les Espoirs. Cela passe par là.

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