À deux journées de la fin du championnat, le Président montpelliérain fait le bilan de la saison et évoque les perspectives d’avenir dans un long entretien au cours duquel il n’élude aucun sujet. Première partie
Président, la saison touche à sa fin. Quel bilan en tirez-vous ?
Si on termine dans les 8 premiers, ce sera une très belle saison et si on devait terminer en dessous de ces places-là, ce serait une petite déception. Cela dit, nous sommes très contents d’avoir vécu une saison où nous n’avons pas été inquiétés pour le maintien… ça change des années précédentes.
Cette saison était particulière à bien des niveaux. Comment l’avez-vous vécue ?
Elle a été particulière car on partait avec un grand handicap en début de saison suite à la perte de notre Président. Malheureusement, dans ces cas-là, ça permet peut-être aussi de solidariser tout le monde et que chacun prenne conscience de la difficulté de la tâche dans ces moments compliqués. Chacun a trouvé la force de dépasser sa peine et d’aller de l’avant. Côté terrain, ça a été difficile à lancer et, à partir de septembre / octobre, quand le coach a trouvé le schéma qui correspondait le mieux aux qualités de l’équipe, ça a permis de tout bien enclencher.
C’était aussi la première de Michel Der Zakarian, une grande figure du club, comme coach principal...
On ne peut qu’être satisfait de son travail et de son attitude. Il y a toujours des choses à revoir et à discuter mais ça, on en discutera autour d’une table en fin de saison – comme on le fait régulièrement au cours de l’année d’ailleurs – et on fera les analyses sur ce qui a bien ou moins bien marché pour essayer d’être encore plus performant la saison prochaine. Quand on choisit un entraîneur on essaie toujours de prendre celui qui correspond le mieux au club et je pense qu’avec Michel, on tombe pleinement dans le profil. Après, en football, malheureusement, on ne peut pas faire de gloriole car fin juin on va démarrer une nouvelle saison et donc repartir de zéro même si on repart bien sûr avec le positif de la saison précédente. Quoi qu’il en soit, je suis ravi car je suis en adéquation avec mon entraîneur, ce qui n’a pas toujours été le cas ces dernières saisons. On avance bien ensemble.
Être resté aussi longtemps dans la course à l’Europe après 2 ans à galérer pour le maintien, c’est aussi la preuve que le club va mieux…
Je ne sais pas si le club va mieux car en football les résultats sont tellement aléatoires parfois… tout va tellement vite d’une saison à l’autre… Ça prouve qu’avec un peu de calme, en faisant confiance aux gens et que lorsque tout le monde est solidaire, il n’y a pas de raison qu’il n’y ait pas de bons résultats. Cela prouve qu’il y a de la qualité, que la cellule de recrutement fonctionne bien, qu’il y a une osmose entre les services… Cela fait toujours plaisir quand tu fais des réunions de te retrouver entre Pailladins. Il y a un certain état d’esprit, certaines valeurs communes que ce soit dans les staffs techniques ou dans les bureaux et, quand on se comprend en un regard, ça permet de gagner du temps.
Quels seront les objectifs pour la saison prochaine ?
Finissons déjà celle-ci et on verra ensuite. L’idée directrice sera simplement de faire aussi bien si ce n’est mieux que cette saison pour continuer de progresser. On donnera aussi le maximum dans les Coupes comme l’équipe l’a brillamment fait cette année en essayant cette fois de faire une finale et pourquoi pas aller au bout et enfin en gagner une. À nous, avec Michel Der Zakarian, Michel Mézy et Bruno Carotti, de refaçonner cette équipe dès la préparation pour qu’elle soit dans le même état d’esprit et que l’on puisse réaliser une belle saison.
Vitorino Hilton et Souleymane Camara ont prolongé ; pour Laurent Pionnier c’est la fin de l’aventure...
Oui, c’est un clap de fin et j’en suis le premier touché comme je serai touché quand on arrêtera avec Vito et comme je l’ai été quand Bruno Carotti, Nenad Džodic ou Philippe Delaye ont arrêté leur carrière, mais, à un moment donné, cela doit arriver. Maintenant, il ne faut pas le voir négativement. Laurent a un an ou deux pour passer ses diplômes, on va voir ce qu’il peut faire et il intègrera le club s’il le souhaite. On verra avec lui si ce sera dans le staff sportif ou administratif. C’est une page qui se tourne, un grand moment d’émotion car Laurent est un grand bonhomme et une belle personne et quelqu’un que j’apprécie énormément. Si l’on excepte quelques mois à Libourne Saint-Seurin, il a fait plus de 20 ans chez nous, ça ne se gomme pas d’un trait comme ça. Ce n’est pas évident de dire à quelqu’un comme lui que l’aventure s’arrête mais chaque joueur doit passer par ce moment. Désormais, une nouvelle vie lui est ouverte, sauf si, bien sûr, il souhaite continuer à jouer ailleurs. En tout cas, au club, la porte lui est ouverte, il est chez lui. Il mérite de rester au MHSC car il porte haut les couleurs du club. En cela, ce match de Troyes sera très émouvant car ce sera son dernier à La Mosson.
Pouvez-vous nous en dire plus sur les contours du MHSC la saison prochaine ?
Il n’y aura qu’un ou deux départs. Après, il est encore trop tôt pour rentrer dans les détails. On travaille pour voir ce qu’il est possible de faire et le faire du mieux possible pour qu’on garde une équipe compétitive et qu’elle soit renforcée par deux ou trois éléments qui nous apporteront un plus.
La suite de cet entretien demain sur www.mhscfoot.com
