Le 3 décembre dernier, les Montpelliéraines Marion Romanelli, Sakina Karchaoui, Marie-Charlotte Léger et Valérie Gauvin, remportaient la médaille d’argent en échouant de justesse en finale de la Coupe du Monde U20 en Papouasie-Nouvelle Guinée face à la Corée du Nord. Pour leur 1er match à domicile depuis leur retour (15h face à Albi à Grammont en match en retard de la 7e journée), elles ont accepté de revenir sur ce parcours magnifique qui a fait la fierté de l’ensemble du club. Première partie : la phase de groupe et le quart de finale.
LA PHASE DE GROUPE VUE PAR MARIE-CHARLOTTE LÉGER
La phase de groupe (France 0-0 USA - France 2-2 Ghana et France 2-0 Nouvelle-Zélande) vue par Marie-Charlotte Léger « On savait que le 1er match contre les USA serait très difficile et, du coup, obtenir le 0-0 était un bon résultat en soit. En plus, si on regarde le match de plus près, on a quand même globalement dominé, mais, malheureusement, nous n’avons pas su marquer. En fait, c’est le 2e match contre le Ghana qui nous met en difficultés. On ouvre le score puis on se fait égaliser puis dépasser au score avant d’arracher le nul dans le temps additionnel (2-2). Du coup, on était obligé de gagner le 3e et dernier match de groupe contre la Nouvelle-Zélande sous peine d’être éliminé dès le 1er tour. Lors de ce match face au Ghana, j’ai vraiment eu peur. Heureusement qu’on s’est battu jusqu’au bout pour arracher ce point super important et derrière on arrive à enchaîner avec ce succès face à la Nouvelle-Zélande (2-0) qui nous permet d’accéder aux quarts de finale. Sur ce match là, j’ouvre d’ailleurs le score sur une belle passe de Maëlle Garbino. Je contrôle le ballon, j’arrive à enchaîner et ma frappe croisée finit au fond des filets. J’étais contente mais je n’ai pas vraiment eu le temps de savourer car il restait encore beaucoup de temps à jouer. En plus, quelques minutes après je suis sortie suite à une blessure aux adducteurs »
Son bilan de la compétition. « Je me suis vraiment régalée. Le groupe vivait bien ensemble, le pays était également très intéressant à découvrir. C’était génial. Les gens semblaient très heureux de nous voir, on avait beaucoup de supporters, les stades étaient pleins, c’était un bonheur. Sportivement, il y a forcément une certaine déception d’avoir perdu en finale, mais, avec le recul, on réalise quand même que, pour être vice-championnes du Monde, nous avons tout de même fait un beau parcours. J’ai beaucoup appris durant cette aventure. La victoire contre le Japon en demi-finale reste mon meilleur souvenir. On a été dominées mais on a su être fortes mentalement et résister pour nous imposer. »
LE QUART DE FINALE FACE à L’ALLEMAGNE VU PAR SAKINA KARCHAOUI
Le match (victoire 1-0) « L’Allemagne faisait partie des favoris, c’est vrai, mais vu que pendant les poules c’était serré, notre seul objectif était de passer sans se préoccuper de l’adversaire éventuel que nous rencontrerions en quart de finale. Tomber contre l’Allemagne ou une autre équipe, ça m’importait peu. De toute façon, pour gagner une compétition, il faut bien tomber contre des grosses équipes à un moment donné. On était prête à faire face. Cette équipe d’Allemagne était très puissante, très technique et très difficile à bouger dans les duels. Elle avait toutes les qualités. Il ne leur manquait peut-être qu’un peu de vitesse. On savait dès le départ qu’elle serait compliquée à jouer et cela s’est confirmé. Au départ, j’ai même senti que le public local était plutôt favorable à l’Allemagne et cela m’a mis la rage (sourire) Au début, le match était très fermé. On a essayé de comprendre comment elles jouaient même si on avait évoqué pas mal de choses à la vidéo. Au fur et à mesure du match ça s’est décanté et on a réussi à ouvrir le score grâce à ce superbe but de Delphine (Cascarino). Ensuite, même si j’aime beaucoup attaquer, il a avant tout s’attacher à défendre et je pense qu’on a su se montrer très solide que ce soit en charnière centrale ou sur les côtés avec Marion Romanelli et moi. Pour finalement tenir ce résultat. »
Son bilan de la compétition. « C'était une aventure magnifique même si,sur le plan personnel, je ressens une double déception : celle d’avoir perdu la finale d’abord mais celle ausside ne pas avoir pu aider mes coéquipières puisqu’apres mon traumatisme crânien en demie-finale contre le Japon, j’ai été obligée de déclarer forfait pour la finale face à la Corée du Nord. C’était très frustrant. Plus globalement, le cadre de vie était magnifique. On sent beacoup de pauvreté mais l’accueil des gens a vraiment été incroyable. On a pu partager leur culture et ce sont des choses que je n’oublierai pas. Je me suis enrichie footballistiquement et humainement. Toutes les Montpelliéraines ont aussi pu jouer, c’est bien pour nous et c’est bien pour le club. »
