Arrivée au MHSC l’été dernier en provenance de Rodez, la défenseur montpelliéraine s’apprête à retrouver son club formateur ce jeudi à l’occasion du dernier match de la saison de D1 féminine (15h). Des retrouvailles qui interviennent en plus le jour de son 25e anniversaire. Voilà qui méritait bien un clin d’œil
Marine, ça fait quoi de se dire qu’on va jouer un match le jour de son anniversaire ?
(Rires) C'est vrai que cela me fait drôle de me dire que je vais disputer un match à Rodez le jour de mes 25 ans… Mais malgré-ce, ce sera un match comme un autre.… Pas tout à fait en fait, puisque ce sera un plaisir pour moi de revenir en Aveyron face à mon ancien club de Rodez. C'est une belle manière de boucler cette belle saison que nous avons accomplie avec Montpellier.
Tu as prévu un gâteau ?
Non non. J'espère que j'en aurai un en arrivant (sourire) !
Plus sérieusement, Rodez est un club que tu connais bien ?
Ça restera toujours un club et un match particuliers pour moi. J'ai passé quatre belles saisons à Rodez. Ça représente quelque chose pour moi. J'ai gardé des liens forts avec certaines filles qui évoluent là-bas. Même si ça ne reste qu'un match de foot, j'ai à cœur de bien faire face à mon ancien club. Il y aura sans doute une certaine émotion mais je ne la crains pas, au contraire. Je serai très contente de jouer cette rencontre. Après, une fois que le coup d'envoi sera donné, je me concentrerai sur le match, sur le jeu, sur l'équipe et ferai abstraction du reste. S'il y a des émotions, ce sera à la fin du match.
Quel bilan tires-tu de ta première saison montpelliéraine ?
Mon bilan est mitigé. J'ai eu des hauts et des bas. J'ai vécu un bon début de saison où j'ai pu m'exprimer. Ensuite, le manque de temps de jeu a été plus compliqué mais, dans l'ensemble, je reste sur une année positive. J'ai évolué, j'ai appris, j'ai découvert le très haut niveau et rien que pour ça je suis très contente de cette année. J'espère faire beaucoup mieux la saison prochaine.
En quoi as-tu le plus appris ?
J'ai appris sur moi-même, sur la façon de travailler, la façon de gérer, d'être patiente, de travailler plus que les autres... J'ai appris à être plus exigeante sur certains détails auxquels auparavant je ne faisais pas forcément attention.
Un mot sur la saison de l’équipe ?
Elle a été fantastique. Nous sommes une bande de copines et cette deuxième place nous ne l’avons volée à personne. Je pense que nous méritons cette qualification en Ligue des Champions. C'est une récompense pour tout le monde. Tout le monde a travaillé, tout le monde a eu sa place dans le groupe et ça a été une belle réussite collective. Je pense que personne ne s'attendait à vivre cela même si tout le monde l'avait dans un coin de sa tête. Tout s'est bien déroulé et nous avons pu y parvenir… Mais si nous avons atteint cet objectif, c'est que nous en sommes capables. Il ne faut pas nous sous-estimer. Nous sommes capables de faire de grandes choses.
Le MHSC va disputer la Ligue des Champions pour la 1ère fois depuis 2010. Qu’est-ce qui a fait pour toi la force de ce groupe pour résister à la concurrence ?
Notre force, c'est le collectif. Le groupe est très uni, très soudé. On s’est toutes tirées vers le haut, on s'est toutes soutenues, toutes aidées, on a toutes bossé ensemble. Que ce soient les titulaires, les remplaçantes, celles qui n'étaient pas dans le groupe, les blessées, tout le monde a eu une part importante dans cette réussite et a apporté sa pierre à l'édifice. Pour définir cette équipe, je dirais « un collectif soudé du début jusqu'à la fin. » C'est ce qui a fait la force de notre groupe et ça se voit. Quand on va l'entraînement, tout le monde bosse avec le sourire. C'est réjouissant de travailler dans cette atmosphère positive.
Si tu devais citer un moment clé de la saison
Je dirai le match à Guingamp au mois de mars. Nous avions appris la veille de notre match que le PSG avait perdu à Marseille ; donc qu’il nous restait une chance pour décrocher cette qualification et que nous étions proches d’y arriver. On a réalisé que Paris aussi pouvait faire des faux pas et pas seulement nous. Ça a été vraiment le match référence car le lendemain sur le terrain on a vu des guerrières prêtes à aller décrocher cette Ligue des Champions. C'était d'autant plus important que ce n'est jamais facile d'aller gagner à Guingamp. Je pense que quelque chose s'est passé sur ce match-là. Nous avons toutes eu le déclic et on s'est dit que c’était possible.
Un mot sur ce dernier match à Rodez ce dimanche
C'est une belle récompense personnelle et un joli clin d'œil du destin de terminer la saison là-bas. Jouer à Rodez cette dernière journée reste un beau cadeau. Ce sera magique pour moi de retrouver ce club en étant européenne. Je pense que ce sera un moment très fort et j'ai hâte de le savourer. J'ai évidemment suivi le parcours des Rafettes cette saison et je suis très satisfaite de voir qu'elles se sont maintenues. Ce club mérite de rester en D1 et je leur souhaite le meilleur dans les années à venir.
