« Rennes et Montpellier, c'était les deux opposés » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

« Rennes et Montpellier, c'était les deux opposés »

Il avait débuté sa carrière pro au MHSC en 1995 pour la finir en 2010. Pour un total de 10 saisons sous le soleil pailladin, des passages à Bastia, Istres et surtout le Stade Rennais où Philippe Delaye resta plusieurs saisons. L'occasion d'évoquer avec lui les deux clubs qui se rencontrent samedi prochain.

ANCIEN MHSC

Après le MHSC, le Stade Rennais reste t-il  le club qui a le plus compté pour vous durant votre carrière de joueur ?
Oui puisque j'y ai joué 3 ans en demi pour une centaine de matchs. Quand on reste plusieurs saisons dans un club, il y a forcément de bons souvenirs. C'était en Ligue 1, le club avait de l'ambition et on avait un très bel effectif. Sportivement, malheureusement, cela ne s'est pas passé aussi bien que ce qu'on pouvait l'espérer. Dans l'ensemble cela a été une très bonne expérience.

Allez vous être du déplacement du MHSC avec la délégation pailladine samedi au Roazhon Park ? Cela vous fait quoi de retourner sur ces terres quand vous en avez l'opportunité ?
Cela fait chaque fois plaisir d'y retourner car j'y retrouve beaucoup de personnes que j'ai connues de mon temps de joueur, même si au niveau administratif et sportif cela bouge beaucoup. J'ai un bon feeling avec ce club-là, avec cette ville-là, et j'ai l'impression que c'est réciproque, que les gens prennent plaisir à me revoir.

Le stade va être inauguré sportivement dans sa nouvelle version. Rien à voir avec ce que vous aviez connu, non ?
Je crois que les travaux pour aménager le stade dans sa configuration actuelle avaient commencé en 1999, un an avant que je signe à Rennes. Is avaient duré assez longtemps, il me semble qu'il y avait une tribune de construite par saison et cela avait duré 4 ans. Il y avait une pelouse très, très grasse à l'époque car La Vilaine passe juste à côté du stade, un peu comme la Mosson à Montpellier.  Ils ont fait pas mal d'améliorations de ce côté-là. Sinon c'était un très beau stade de football, avec de belles tribunes, maintenant il y a le restaurant, les boutiques et désormais un nouveau nom et des sièges en tribunes davantage aux couleurs du club. Ça reste une très, très belle enceinte.

Que pensez-vous de ces dernières évolutions ?
Je pense que c'était une volonté de Mr Ruello qui est revenu à la présidence du club. Il y a peu être eu un moment où ils ont voulu retrouver un peu d'identité. Faire voter les supporters et les Rennais par rapport à l’appellation du stade, je pense que cela a été une très bonne chose. 

Que peut-on dire sur le public breton et quel souvenir en gardez-vous ?
C'est un public connaisseur, patient, et qui n'est pas dans la démonstration à outrance. C'est un public respectueux, jeune, je trouve aussi, et enthousiaste. À Montpellier c'est peut-être un peu plus démonstratif, quand ça va et quand ça va pas aussi ! À Rennes ils sont peut-être un peu plus dans la modération, on va dire, moins sanguins. Je crois qu'ils attendent une grosse équipe depuis longtemps maintenant.

Vous souvenez-vous de votre premier déplacement avec le MHSC à Rennes ?
C'était en 1994/95 il me semble. Je m'en souviens même si je n'avais pas participé à la rencontre car on avait fait le voyage en bus depuis Montpellier jusqu'à Rennes suite à une grève des aiguilleurs du ciel ! On était parti le jeudi, on avait fait une halte à Bordeaux le jeudi soir et rejoint Rennes le vendredi alors qu'on jouait le samedi. On avait fait 2-2 il me semble et on avait fait le retour en avion par contre.

Un match à Rennes avec le MHSC qui restera dans votre mémoire ?
Déjà le match de Coupe de France que l'on perd en prolongation 5-4 ou 4-3 il me semble avec un triplé de Lafourcade qui avait fait un match énorme (5-3, NDLR). Cela avait été un match assez incroyable, on y été allé relâchés même si on voulait vraiment gagner et on avait fait un super match face à une équipe de Rennes en L1 alors que nous étions en L2. Ils avaient vraiment une grosse équipe à cette époque-là, avec John Utaka, Monterrubio, Alex Frei ou encore Kim Källström. On avait réussi à les faire douter et on avait pris énormément de plaisir malgré la défaite. Il y a aussi eu la défaite 3-2 en 1997/98, on fait aussi une partie assez incroyable car on prend l'avantage 2-1 alors qu'on joue à 10 contre 11 après l'expulsion de Xavier Gravelaine. Je me souviens d'une pelouse gorgée d'eau ce soir-là et dans des conditions dantesques on arrive quand même à mener au score, je mets le but du 2-1 mais on se faire rejoindre à cinq minutes de la fin et doubler dans les arrêts de jeu il me semble.

Comment s'est fait votre départ du MHSC pour le Stade Rennais à la fin de la saison 1999/2000 ?
Je quitte le club puisqu'on descend en Ligue 2, que des clubs se positionnent et que le président donne son accord. J'ai Paris et Lyon au téléphone à l'époque, et Rennes. Et puis je vais à Rennes. Sans trahir quoi que ce soit, c'est vrai que ce n'était pas le choix de départ. Je rejoint le SRFC car le club fait une belle proposition à Montpellier. Le transfert était assez important pour l'époque. Je crois que tout le monde y trouvait son compte et, moi, je ne voulais pas attendre trop longtemps, je signe assez rapidement, début juin il me semble. À Lyon, Jacques Santini et même Jean-Michel Aulas m'avaient appelés mais au final ils font un peu traîner les choses. Paris de son côté s'était tourné vers une autre option, Stéphane Dalmat, je crois. Là j'ai compris que c'était bouché à Paris et finalement Paul Le Guen m'appelle le lendemain en disant que j'étais une priorité de son recrutement. C'est comme ça que je signe à Rennes.

En terme de transferts, vous étiez alors le premier d'une longue liste de Pailladins à prendre l' « autoroute »  Montpellier-Rennes au début des années 2000...
Déjà, pour finir sur la question précédente, il faut savoir qu'à Montpellier Ibrahima Bakayoko était parti en 1998, Laurent Robert en 1999 et donc moi en 2000. Voilà la suite logique. Après c'est vrai que j'ai un peu été un précurseur au niveau des transferts du MHSC vers Rennes. Après il y a eu les Olivier Sorlin, Cédric Barbosa et Toifilou Maoulida.  Ils avaient dû être satisfaits de la relation qu'ils avaient noué avec Montpellier, Rennes devaient également avoir besoin de ce type de joueurs à cette époque-là. Le MHSC formait de bons joueurs qui pouvaient s'adapter facilement dans un autre club. Le président Ruello m'avait interrogé sur les joueurs intéressants qu'il y avait à Montpellier, et voilà, on en avait discuté tranquillement.

Qu'est-ce qui vous manque le plus de Bretagne aujourd'hui et vice versa, qu'est-ce qui vous manquait le plus de Montpellier quand vous étiez la haut ?
À Rennes, il manque le soleil. Les jours de match, le temps on s'en fout un peu puisqu'on est concentré sur le match et la compétition. Par contre, les semaines d'entraînement sous la pluie … c'est long ! C'est long et on va dire qu'il manquait peut-être un petit peu de soleil. Sinon, il y avait des conditions d'entraînement exceptionnelles, supérieures à celles de Montpellier jusqu'à il y a 2 ou 3 ans. Aujourd'hui, je pense qu'on est au moins égal à Rennes, même supérieurs par rapport à ça. À mon époque, Rennes et Montpellier, c'était les deux opposés.

La 1ère fois que vous avez joué avec Rennes contre le MHSC ?
Lors du premier match de la saison 2001/02 à Montpellier il me semble. Le MHSC gagne 1-0 sur un penalty à 10 minutes de la fin. Il y a une main involontaire d'Anthony Réveillère sur un centre et l'arbitre siffle un penalty que transforme Fodé Mansaré. Cela faisait assez bizarre de revenir à La Mosson un an après mon départ du club, puisque la saison précédente le MHSC était en L2. En plus c'était le premier match de la saison. J'avais eu un assez bon accueil. Je voulais demander à l'entraîneur de rester à Montpellier après le match, mais par respect, comme on avait perdu, je ne l'avais même pas fait.

Un match marquant disputé avec le SRFC à Rennes contre le MHSC ?
Le dernier match de la saison 2002/03, on doit gagner pour se sauver.  Colombo marque sur un corner pour le MHSC, puis on gagne finalement 3-1 avec Vahid Halilodzic aux commandes. Il y avait Sorlin, Maoulida comme anciens pailladins tandis que moi j'étais blessé. Mais j'étais quand même au stade avec le groupe. On était tous hyper stressés. C'était complètement l'opposé des Montpelliérains qui arrivaient relâches car ils s'étaient sauvés lors de la journée précédente. Je n'ose même pas imaginer si le MHSC n'avait pas encore été sauvé avant de venir à Rennes ! Je n'ose pas imaginer ce que le match aurait pu être avec autant d'anciens Montpelliérains dans les rangs rennais... Je ne sais franchement pas comment on aurait abordé cette rencontre.

Comment résumeriez vous les années que vous avez passées en Bretagne ?
J'ai joué avec des supers joueurs, des supers mecs. Il y avait une très, très bonne entente entre nous mais malheureusement il y a eu à ce moment-là une instabilité au niveau du club. Le club avait des moyens mais il se cherchait un peu. Ces moyens qu'il y avait on fait commettre des erreurs. Certains joueurs sont venus et n'ont pas apporté ce qu'ils auraient dû apporter. La première saison on finit 6ème, la deuxième en milieu de tableau et ensuite cela a été un peu plus compliqué avec une dernière saison difficile. Il y a eu des changements d'entraîneurs, des changements de présidence dans une période de 4-5 ans un peu instable.

Au final, plutôt galette-saucisse ou barbecue-merguez ?
Barbecue.

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