MHSC-PSG, l'envers du décor | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

MHSC-PSG, l'envers du décor

Retour en images et avec des mots sur la soirée de vendredi soir. Un peu dans les coulisses du stade de La Mosson et beaucoup dans la peau du supporter lambda se rendant assister à MHSC-PSG. Ce supporter qui a La Paillade dans la peau et ... dans les narines. 

INSIDE L1

Match de gala, à paillettes, appelez-le comme vous voulez. Cela pourrait être celui de la dernière chance, du plus fol espoir, qu'il soit tiré à quatre épingles ou au couteau, la même sensation nous envahit à chaque fois : les deux mains sur le volant (ou les fesses sur son siège de tram), quoi qu'on en dise, on aime voir pointer ces premières tours de La Paillade à l'horizon. En bout de course sur l'avenue de la Liberté, elles évoquent un ballon rond et un bloc de béton. Celui, qui à son tour, va émerger au-dessus d'une végétation désordonnée suivant le cours de la Mosson. Un coup d'oeil à gauche vers le haut de cette tribune Aigoual, comme pour se rassurer et vérifier que le stade est toujours-là, le rituel est immuable. Puis le regard fixe à nouveau la route, le temps de braquer vers la droite. Car tout droit, c'est Nîmes, Alès, Grabels et Ganges. Direction Ligue 1 (nantis que nous sommes !), certains payeraient bien plus que la valeur d'un ticket de match pour humer à nouveau l'atmosphère des grandes soirées de football. Une fois passé sous le dernier pont - 4m60 Hauteur maximale, il faudra pourtant se faire bien plus grand ce soir face aux géants parisiens - et le dernier rond point dans le rétro,nous voilà sur l'avenue Heidelberg, nos Champs Elysées à nous. Piscine, station essence et poste de police, nostalgie mise de côté, la comparaison n'est plus crédible. Il n'y a même pas match, à l'image des cotes affichées chez les bookmakers, ou des commentaires d'autoproclamés footballogues venus du PAF et d'ailleurs. La piquette est annoncée. Pas celle que boivent certains supporters, regroupés devant l'espace Neptune, mais celle qui doit s'afficher dès 22h pétantes à l'écran géant du stade. Les experts vont-ils réussir à retourner le cerveau de nos plus fidèles supporters ? T-shirt noir sur le dos, toujours est-il qu'ils semblent faire le deuil de leur propre équipe. Mais, c'est mal connaître le peuple pailladin, il n'a pas coutume d'arrêter de chanter en attendant la sentence (quoi que...) ni d'accepter l'échafaud promis à son équipe face à l'armada parisienne. Au contraire, il prend les devant (souvent plusieurs heures avant l'heure de vérité) et comme son équipe favorite, il n'est jamais aussi bon qu'au pied du mur. Dans la peau du Petit Poucet. Un « mal » bien français et si pailladin. Alors, c'est vrai, de mauvaises langues diront que ce soir les touristes et autres noms d'oiseaux (footix, c'est ça?) vont faire le nombre pour remplir la Marmite du diable, mais le pré-filtrage assurera plus tard une ambiance bien à la sauce héraultaise. Régionale, même, en témoigne cette famille lozérienne qui a lancé un peu plus tôt dans la journée le chassée croisé de cette fin de période estivale. Ils viennent de Saint-Chély-d'Apcher et, du petit dernier jusqu'au plus âgé de la fratrie, ils portent tous l' orange et bleu. Avec fierté.

Inside #MHSCPSG (l'avant-match)

Quelques centaines de mètres plus bas, Maître Grappin, on ne présente plus Le monsieur sécurité du MHSC, ordonne aux deux compagnies de CRS de remonter l'avenue. Depuis le Plan Fernand Sastre jusqu'aux grilles de pré-filtrage aux abords de la piscine, la zone doit être vide de monde. La « battue » terminée et jusqu'à 17h30, il ne reste alors que quelques privilégiés, dont Bernard Soccoro, aux abords de la Mosson. Il s'affaire à alimenter la bodega en sacs remplis d'autant de baguettes de pain que d'années qu'il a passées à présider le Club Central des Supporters. « On fait le chiffre de l'année aujourd'hui », rigole t-il. Une fois passée la fouille obligatoire, c'est bien vers ses tireuses à bière sans alcool que les premiers paquets de supporters affluent. On « pègue » et on se dit qu'on serait peut-être mieux à siroter la mousse sur le canap' et la clim sur « On ». Le soleil tape parfois un peu trop fort sur le ciboulot, tout supporter pailladin que nous sommes. Car on aime la remonter et s'y attarder sur cette avenue Heidelberg. Parfois un brin nostalgique des vendeurs de sandwichs qui jalonnaient jadis les derniers hectomètres à parcourir jusqu'au portiques d'entrée. Nostalgique d'une odeur de chipolata trop cuite mais rappelant le stade. Une odeur bien présente dans notre mémoire olfactive, tenace même, et ce depuis le premier jour, quand, agrippé à la main du père de famille, on lorgnait sous les tentes aux guirlandes de 14 juillet. Avec comme unique préoccupation de savoir si on allait choisir la merguez ou la brochette. Des questions aussi existentielles que celles d'aujourd'hui quand on se demande par exemple si l'on va aller pisser un coup ou se retenir. Rien n'est jamais parfait, c'est même peut-être dans les gènes. Regardez ! Le mercure affiche toujours plus de 30°C et on nous propose le Pastis Sans Glaçon ce soir ! Le temps des glacières à la Butte est révolu. Mais sans Verratti, Ibra ou Di Maria (ses meilleurs glaçons), il n'y aura peut-être pas besoin d'aller faire un tour à la pharmacie du coin pour digérer ce Paris-là demain matin! Alors le fidèle de la tribune Etang de Thau ne moufte pas. Il encaisse, cul sec même et de bon cœur, car « C'est le soir où jamais », entend-on ici et là en chemin vers le parking du Père Jourdan. Là-bas, le bal des bus commencent 1h40 avant le début de la rencontre. Celui du MHSC arrive en premier, le bruit des sirènes de motards fait place à celui des valises à roulette de joueurs s'engouffrant dans les entrailles du stade. Ça claque la bise aux habitués de la descente du bus. Un peu plus loin, lunettes noires sur le nez et grand sourire, Nasser descend en premier d'un pullman parisien tout aussi classe que celle de son président tendant la main et saluant du premier au dernier des gars de la sécu sur son passage . Quelques minutes plus tard, Benjamin Stambouli apparaît à son tour au sein d'une imposante délégation parisienne. Il remonte le long tunnel menant au vestiaire visiteurs. Il ne se doutait peut être pas de son existence malgré 5 années à remonter, lui aussi, l'avenue Heidelberg tous les 15 jours. C'est peut-être de ça dont il rigole avec son coéquipier, Serge Aurier. Le sourire qu'il affiche atteste en tous cas de retrouvailles avec la Mosson qui le réjouissent. Sur le parvis du stade, certains, pour ne pas dire beaucoup, on décidé de faire un clin d'oeil au régional de l'étape en ressortant l'orange et bleu floqué du N°22. Le plaisir est donc partagé. Une fois sur la pelouse, c'est avec Jonas Martin que « Benji » échange le plus longtemps. Ou quand la génération 90 se tape dans la main et sur l'épaule au même rythme que Laurent Nicollin enchaîne les plateaux télé d'avant-match. Au gré des gestes de sympathie adressés à certaines personnes dans le public et surtout des mimiques et sourires de notre Président délégué, on se doute presque des questions d'Olivier Tallaron. Chacun retrouve finalement son vestiaire, ou son clan, sous la tribune présidentielle. On repart alors assister au défilé de maillots vintages aux quatre coins du stade. Les Teddy Smith, Groupe Nicollin ou autre Deviq sont de la partie, certains sponsors, plus ou moins délavés. L'indémodable Sud de France floqué Utaka reste au-dessus de la mêlée. C'est une valeur sûre, encore pour de longues années à en croire les sympathique râleurs du premier rang de la Butte, niveau poteau de corner gauche. Eux sont en mode champion's league : « Pas besoin de préciser la saison, il n'y en a eu qu'un comme ça ! » Tenue correcte exigée et humour également à la hauteur ce soir. Celui qui en a à revendre, c'est Jacques Massol. Coude sur le bar extérieur de la Bodega, le premier joueur de l'histoire du centre de formation pailladin à avoir disputé un match avec les pros, profite de quelques bières entre amis de Vauvert, histoire de prolonger la fête du village. Les cheveux longs du temps des bungalows de la Mosson ont laissé place à un crane dégarni, mais les souvenirs n'ont pas pour autant pris une ride. « À chaque match c'est pareil, explique Corentin, un de ses acolytes et jeune collectionneur de programmes de match du MHSC. Il nous retrace toute sa carrière ! » Visiblement, il ne s'en lasse pas... Sur ses entremets, on va faire un tour du côté de la régie sono et vidéo du stade. À l'approche du coup d'envoi, l'heure est à la vigilance. Il ne faut pas se louper à l'écran géant du stade au moment d'annoncer la compo des équipes. Ce soir, on étrenne les nouveaux clips individuels des joueurs du MHSC. Il font chaque année le plaisir de supporters pailladins toujours impatients de découvrir les nouvelles mises en scène de leurs joueurs préférés. Il ne faut pas relâcher la pression au micro non plus, alors notre speaker fait les dernières vérifications. Certaines féminines sont en effet mises à l'honneur au coup d'envoi de la rencontre alors que toute la D1 du MHSC sera présentée à la mi-temps de la rencontre. Tout est fin prêt, les joueurs sont dans le tunnel et les derniers rayons de soleil arrosent le haut de la tribune Aigoual. La lumière naturelle va bientôt se tamiser et le show va pouvoir commencer.

Inside #MHSCPSG (Le match)

Dès les premières minutes de jeu, à chacun son rituel. Certains regardent une fois vers le ciel avant chaque corner ou coup-franc dangereux de l'équipe adverse et Ligali nous conforte plusieurs fois sur le bienfondé de notre action. D'autres tournent leur briquet entre leurs doigts (toujours dans la même poche), beaucoup chantent aussi, heureusement ! Ce soir, le stade gronde. Maître Grappin l'observe sous toutes ses coutures. Car il délaisse du regard le ballon pour mieux arpenter le bas de la tribune Roussillon et scruter les faits et mouvements en tribune visiteurs. 30 ans que ça dure, ça aide à aiguiser l'oeil du spécialiste en permanence relié via son oreillette au PC sécurité. La clameur des spectateurs ne fait qu'être amplifiée au moment de rejoindre ce dernier en empruntant les interminables escaliers. C'est le Tourmalet du supporter pailladin, ou plutôt l'Aigoual, la sensation aussi de s'enfoncer un peu plus dans la nuit à chaque marche gravie. L'impression que cette tribune va finir par aller croquer la dernière moitié de lune qui reste en ce 21 août. On finit par franchir les portes du PC sécurité. À l'intérieur, dans cet algeco de tôle niché entre Cévennes et Aigoual, le commandant Patrick Daudou veille également au bon déroulé des festivités. Entouré de multiples écrans de surveillance, et peu de temps après le début de la seconde période, il annonce « 27 163 spectateurs , les gars, 27 163 spectateurs ».  Le temps de redescendre de deux étages et la clameur s'amplifie encore du côté Butte Paillade. Le MHSC a visiblement été tout proche de marquer un but. On en a la confirmation en se frayant un passage à travers l'imposante rangée de policiers nous séparant des derniers escaliers menant au bord pelouse. L'un d'eux précise : « Trapp a fait l'arrêt de sa vie. » Après cette tête de Bensebaini, l'ambiance monte toujours en puissance. La trotteuse égraine les minutes et ce MHSC-là est porteur d'espoir, ça se lit dans le regards des gens. Benjamin Stambouli entre en jeu sous leurs « viva » et le public enchaîne sans tarder sur le fameux « Ici c'est La Paillade ! C'est La Paillade ». Louis Nicollin, présents aux premières loges comme depuis plus de 40 ans désormais, doit apprécier le sens de l'hospitalité. De quoi raviver les meilleurs souvenirs qui sommeillent en lui ? Peut-être pas quand même, la barre est haute. Il fut un temps où il découpait des articles de journaux parlant de « petit Maracana, Wembley et Geoffroy-Guichard réunis » à l'évocation du seul stade de La Mosson. C'était un lendemain de victoire héroïque face à l'OL en Coupe de France. De victoire, ce soir, il n'y en a point, Matuidi fait en sorte que l'histoire ne bégaie pas. La presse locale ne fera pas dans la démesure en comparant notre bonne vieille Mosson au San Paolo de Naples ou à la Bombonera . Au lieu de ça, Zéro point, zéro but, mais pas zéro satisfaction. Déjà, celle de voir, malgré leur déception, nos joueurs aller saluer les tribunes. Vito est le dernier à aller le faire et des « Hilton ! Hilton ! » résonnent encore plusieurs minutes après le coup de sifflet final. Lui tout autant que le public ont été à la hauteur de l'évènement, il le sait. Main gauche vers le ciel, poing droit tapant sur un cœur auriverde brodé de l'écusson du MHSC, el Capitão se doute que le navire pailladin aura besoin de tous ses moussaillons cette saison. Mâchoires serrées, ils semble tout de même vouloir lancer ce message : « Tous unis autour d'une même passion. » De Loulou au fidèle de la première heure jusqu'au dernier curieux de passage, on prend le pari que tout le monde aura au moins apprécié une chose ce soir : cette expérience inexplicable qui nous amène ou nous ramène en nombre vers la Mosson. Alors bien entendu, cela ne sera pas toujours le PSG et ses étoiles qui viendront donner un peu plus d'éclat aux nuits de football montpelliéraines. On se retrouvera peut-être à nouveau à 10 ou 13 mille fadas nostalgiques ou tarés de ballon rond en plein cœur de l'hiver. Bien entendu cela arrivera à nouveau de repartir chez soi sans le moindre point à se mettre sous la dent. Alors on pestera contre le vendeur de chouchous qui n'est plus là à la sortie du match. On sait pourtant que ses « 3 pour le prix d'un ! » ou les glacières ne reviendront jamais, mais on aime ça. L'avenue d'Heidelberg, la Mosson, c'est quand même toute une histoire... (*)

(*) Quand il s'agira de convaincre vos amis, vos enfants ou vos parents de venir découvrir le stade de la Mosson un soir de match, oubliez peut-être de mentionner le passage sur le mémoire olfactive, histoire de dissiper tout malentendu ;) Et Allez Paillade !

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