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Le signe indien vaincu à Rennes

Le 15 septembre 1990, le MHSC l'emporte sur le terrain du Stade Rennais et met ainsi fin à une série de quasiment un an et demi sans victoire à l'extérieur en championnat.

UN MATCH DANS L'HISTOIRE

« Rennes est peut-être aux abois, mais l'expérience a démontré que nous étions toujours très gentils avec ce genre d'équipe en difficulté. On leur donne à chaque fois une bouée d'oxygène. C'est pour ça qu'un match nul ne serait pas si mal... » Dans l'avant-match de cette rencontre SRFC-MHSC du 15 septembre 1990 comptant pour la 8ème journée de D1, le président Louis Nicollin se veut prudent. Pourtant, le Stade Rennais n'est pas au mieux au classement et reste sur quatre défaites consécutives. On se serait donc attendu à plus d'optimisme de la part du « boss » pailladin mais, à mieux y regarder, quelques chiffres en auraient fait douter plus d'un autre avant ce déplacement en Bretagne. La Paillade n'a plus connu la victoire à l'extérieur depuis 511 jours ! Soit 24 journées de championnat disputées hors de ses bases et il faut remonter au 22 avril 1989 et à un but de Patrick Cubaynes pour trouver trace d'un succès pailladin loin de La Mosson. C'était à Cannes (0-1) lors de la 34ème journée de la saison 1988/89. Une éternité.
Alors à l'image de son président, face à l'un des fleurons du football breton qui a retrouvé l'élite durant l'intersaison, Montpellier ne la ramène pas. Le coach pailladin, Henryk Kasperczak, envoie tout de même une équipe qui a fière allure sur la pelouse jaunie du stade de la route de Lorient, terrain de jeu du Stade Rennais depuis 1912 . Un 4-4-2 des familles avec Barrabé dans les bois, Blanc et Thétis en charnière centrale ainsi que les compères Lucchesi et Baills sur les côtés. Voilà pour la défense. Devant ces cinq-là, les chiens de garde Lemoult et Suvrijn refont la paire, le Hollandais signant son retour à la compétition après une blessure qui l'a tenu éloigné des terrains lors de la fin de saison précédente et l'ayant notamment privé de finale de Coupe de France. Moins râtisseurs et davantage adeptes du « râteau », Valderrama et Guérin sont à la baguette. Les deux maestros du milieu de terrain ont la charge d'alimenter les deux piles électriques que sont Xuereb et Ziober aux avant-postes du onze pailladin.
Parlons un peu chiffons : les Rennais évoluent dans leurs traditionnelles couleurs Rouge et Noir, sponsor Radio Nostalgie sur la poitrine (ça ne pouvait pas mieux coller avec la rubrique). Tiens, à l'évocation du mot "nostalgie", certains noms côté breton ne manqueront pas d'éveiller quelques souvenirs chez les plus 40 ans : ainsi sur le banc breton, nous retrouvons un certain Raymond  Kéruzoré, emblématique joueur puis entraîneur ayant sévi sur les pages panini de Guingamp, Brest et Rennes avant de finir sa carrière de « déménageur » breton du côté de Quimper. Au SRFC depuis 1987, il compte dans son effectif d'autres figures locales tel les frères Delamontagne. Patrick, est le plus connu des deux, meneur de jeu plein de talent et de technique, révélé au Stade lavallois et terminant sa carrière à Rennes après des passages à Monaco et Marseille. Revenons à nos moutons (pas d'allusion loufoque à la chevelure de Patrick) ou, plutôt, à nos chiffons : le MHSC arbore un maillot Blanc et Bleu encore vierge de tout sponsor (ils seront plusieurs à tourner sur le maillot pailladin cette saison-là à l'image de Connexion, Tati, Air Littoral ou encore Foot Plus, le magazine du club). Les 9000 spectateurs ne manquent pas de noter un autre détail d'importance sur  la tenue de soirée héraultaise. Le short orange est du voyage en Bretagne pour la première fois de l'histoire du club, il vient d'être adopté par le MHSC quelques semaines plus tôt.

Dès le coup d'envoi de la rencontre, les Pailladins affrontent une formation rennaise dont la manière et l'enthousiasme lui font défaut depuis quelques temps et c'est le MHSC qui en profite pour ouvrir le score dès la 11ème minute de jeu. Un joueur rennais veut récupérer le ballon dans les pieds de Suvrijn mais il détourne le cuir à contresens. Xuereb, à l'affut, utilise son corps pour faire opposition entre le ballon et le défenseur venu à sa rencontre. Il laisse ainsi le cuir continuer sa course vers l'angle gauche de la surface bretonne. Un petit coup d'oeil côté opposé et l'avant-centre à moustache envoie un centre du pied gauche à travers la surface rennaise. Un copié/collé de son offrande pour Cantona quelques mois plus tôt en demi-finale de Coupe de France à Saint-Etienne. Cette fois-ci, c'est Valderrama qui est à la réception. Le Colombien est lancé et, sans contrôle, il fusille Pierrick Hiard d'un tir tendu à mi-hauteur. Gamelle. Kéruzoré s'étant au préalable mis par des déclarations publiques maladroites tout le public à dos, le mécontentement de la foule bretonne ne tarde pas à se faire entendre. La réaction rennaise ne tarde pas quand Patrick Delamontagne perce le premier rideau pailladin pour finalement envoyer le cuir d'une caresse vers un Ribar dont le tir à l'entrée de la surface frôle le montant gauche de Barrabé. 25 minutes plus tard, Patrick Delamontagne, toujours lui frisettes au vent, N°10 dans le dos, fonce côté vers la surface de réparation. Wilbert Suvrijn est à ses basques. Le hollandais va au duel épaule contre épaule, mais laisse légèrement trainer le bras. Suffisamment pour que le meneur de jeu rennais se laisse tomber et obtienne un penalty généreusement accordé par M. Harrel. François Oman-Biyik en profite pour signer une fort belle égalisation d'un penalty du plat du pied droit pleine lucarne. L'attaquant camerounais, qui sort d'une Coupe du monde magnifique en Italie, où il eut l'honneur d'être le premier buteur du tournoi, redonne ainsi espoir à un Stade Rennais qu'il a rejoint durant l'intersaison. Mais c'est l'intenable Jacek Ziober qui va faire basculer le match. Avec un garde du corps aussi « collant » que Le Dizet, ce n'était pas facile de briller. Pourtant, l'international polonais se montra à plusieurs reprise dangereux et c'est lui qui obtient le penalty de la victoire, son ange gardien ne pouvant que le crocheter alors qu'il s'était ouvert le chemin du but. À la réception d'un long centre aérien dans la surface de réparation rennaise, le N°7 contrôle puis dribble Le Dizet sur sa 2ème touche de balle. Le défenseur breton, sur le cul, ne trouve donc pas mieux qu'un croc en jambe pour stopper le génial N°7 pailladin. Laurent Blanc, spécialiste en la matière, transforme son 5ème penalty de la saison d'un plat du pied décroisé à ras de terre. Le ballon passe sous les bras d'un gardien breton pourtant parti du bon côté. 2-1 score au repos, Rennes tente bien de revenir au score en seconde période et se montre dangereux à plusieurs reprises. Notamment sur un tir de Sorin seul au point de penalty mais Barrabé, excellent de bout en bout de cette rencontre, sort un arrêt réflexe décisif. Le MHSC tient enfin une victoire à l'extérieur en championnat et l'équipe de Louis Nicollin a ainsi préparé de la meilleure des façons possible la réception du PSV Eindhoven en Coupe des Coupes quelques jours plus tard à La Mosson. En cette saison 1990/91, les Pailladins effectueront d'ailleurs un voyage au long cours dans cette compétition et ils écriront une des plus belles pages de l'histoire du MHSC. Bien loin des préoccupations du club breton qui termine 20ème et dernier de D1 en fin de saison, avant d'être finalement repêché suite aux descentes administratives de Bordeaux, Brest et Nice prononcées durant l'été par la DNCG. Pour en finir avec la petite histoire, nos Pailladins ne regagneront pas de la saison à l'extérieur en championnat et il faudra même attendre la 8ème journée de l'exercice suivant pour que notre équipe accomplisse de nouveau un tel fait d'arme....

FICHE TECHNIQUE

Samedi 15 septembre 1990. Stade de la route de Lorient. Mi-temps : 1-2. Affluence : 9462 spectateurs. Arbitre : M. Harrel. Buts : François Oman-Biyik (37ème sp) pour le SRFC ; Carlos Valderrama (11ème) et Laurent Blanc (42ème sp) pour le MHSC. Cartons jaunes : Denis 7ème, Sorin 52ème, Miton 11ème, Goudet 69ème pour le SRFC ; Blondeau 78ème, Lucchesi 78ème pour le MHSC

SRFC : Pierrick Hiard – Serge Le Dizet, François Denis, Michel Sorin, Jean-Marc Miton (Al Habo Senoussi 78ème) – Jean-Luc Ribar (Moussa Traoré 70ème) Thierry Goudet, Jacky Paillard, Patrick Delamontagne – Laurent Delamontagne, François Oman-Biyik. Entr : Raymond Kéruzoré
MHSC : Claude Barrabé – Pascal Baills, Laurent Blanc, Jean-Manuel Thétis, Franck Lucchesi – Jean-Claude Lemoult, Wilbert Suvrijn, Vincent Guérin, Carlos Valderrama (Kader Ferhaoui 85ème) – Daniel Xuereb (Stephane Blondeau 74ème) , Jacek Ziober. Entr : Henryk Kasperczak

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