Arrivé cet été au MHSC, l’ancien milieu de terrain de l’AC Ajaccio revient sur ses premiers pas avec le club pailladin et évoque le parcours de sa nouvelle équipe.
ENTRETIEN - LIGUE 1
Paul comment te sens-tu depuis ton arrivée au MHSC ?
Je me sens bien. L’adaptation se déroule sans encombre. Je prends plaisir à découvrir ce club et cette ville. Tout se passe bien. Le groupe est sain et nous vivons bien ensemble. Quand il y a une bonne ambiance c’est toujours plus facile de s’intégrer et c’est le cas. Ça ne fait que 4 mois que je suis là mais pour un début tout se passe bien.
Comment juges-tu ton début de saison personnel ?
Mes débuts sont moyens. Il est clair que j’attends mieux de moi-même et je pense que le staff attend mieux de moi ce qui est légitime. Je m’intègre, je travaille très dur à l’entraînement pour que les automatismes viennent petit à petit. J’ai eu quelques matchs où j’étais bien, d’autres où j’étais moins bien… ça fait partie d’un début de saison quand un joueur arrive dans un nouveau club. Ça va monter en puissance, je ne suis pas inquiet. Je suis très heureux de faire partie de ce groupe et de participer à la plupart des matchs.
Le club correspond-il à l’image que tu en avais avant d’arriver ?
Absolument. J’étais certain que c’était un club avec de bonnes infrastructures, récentes en plus, un club avec une mentalité saine et assez familiale. C’est ce qui me correspond et c’est agréable d’évoluer dans ce contexte. Le club correspond exactement à ce à quoi je m’attendais et je suis très satisfait d’être ici.
Quand on sort de 4 ans à Ajaccio, on imagine que c’est compliqué de casser ses habitudes ?
Il est certain que, notamment la saison passée où j’étais l’un des plus anciens de l’effectif en terme d’ancienneté au club, je connaissais un peu tout le monde à Ajaccio. Je connaissais bien les gens, les lieux et je m’y sentais bien d’autant que la Corse est un endroit très agréable pour y vivre et y exercer son activité professionnelle… Je m’y étais fait des amis et des habitudes… Ce n’est jamais évident de tout remettre en cause et d’évoluer, de changer de statut, de passer dans un club un peu plus côté en L1. Evidemment cela change pas mal de choses mais c’était un choix et une volonté de ma part de changer, d’évoluer et j’ai eu la chance de pouvoir le faire en venant ici à Montpellier. Je pense qu’au bout de 4 ans il était temps pour moi de changer un peu d’univers. C’est compliqué de faire tout une carrière dans un même club même si j’ai passé de très bons moments à l’ACA. Les deux clubs ont d’ailleurs quelques valeurs communes comme la solidarité, de combat… Je ne suis pas dépaysé par rapport à ça.
Quel regard portes-tu sur le début de saison du MHSC ?
On a fait un bon début de championnat. Malheureusement, on a manqué de peu le podium sur ce match à Nice où l’on encaisse l’égalisation à 5 secondes de la fin… Le championnat se joue parfois sur des détails, des petits virages à prendre… On n’a pas su, sur certains matchs, faire la différence ou garder un résultat pour accrocher le wagon de tête et c’est dommage. Aujourd’hui on traverse une période un peu plus difficile mais cela fait partie d’une saison. C’est le lot de tous les clubs de vivre des périodes un peu plus compliquées avec des résultats moins bons mais il ne faut pas tout remettre en question ou s’affoler. Il faut simplement travailler. Je suis persuadé que la roue va tourner car je le dis et je le répète le groupe travaille bien, vit bien ensemble et les résultats vont revenir j’en suis convaincu.
On imagine que le succès contre Evian TG lors de votre dernière sortie à domicile a fait beaucoup de bien…
On restait sur des résultats assez difficiles avec un match nul et deux défaites. Ce match face à Evian TG était compliqué à négocier. Il était important de le gagner et l’équipe a bien su le gérer. Ce succès nous a permis de respirer un peu.
Malheureusement, l’équipe a rechuté à Bastia le week-end dernier. Ce revers est-il oublié ?
Tout de suite après cette défaite il y a eu cette trêve internationale donc 15 jours où l’on peut travailler sereinement pour un petit peu oublier et analyser tranquillement ce qui n’a pas été lors de cette défaite à Bastia. Avec le temps, un match chasse l’autre et il va de toute façon falloir essayer de l’emporter contre Toulouse pour repartir de l’avant et bien débuter cette série de 6 matchs qui nous attend avant la trêve de Noël.
Justement, que penses-tu de cette équipe de Toulouse, votre prochain adversaire, le 23 novembre prochain à l’Altrad Stadium ?
J’ai eu l’occasion de voir jouer le Toulouse FC quelques fois cette saison. C’est une équipe qui pratique un beau football. Ils ont des joueurs de qualité et en plus leur attaquant, Wissam Ben Yedder, est très en forme. C’est encore un peu tôt pour parler de ce match qui n’interviendra que dimanche prochain mais une fois que tout le monde sera revenu de sélection et que le groupe sera au complet, il sera temps de se pencher tranquillement sur cet adversaire et faire le maximum pour le gagner.
Un mot sur l’Altrad Stadium justement…
Nous avons joué deux matchs dans cette enceinte. Le premier était un peu un faux départ puisque c’était une défaite en Coupe de la Ligue contre l’AC Ajaccio… Une défaite très dure à encaisser au vu du scénario du match… Mais on reste sur un match de championnat et une victoire dans ce stade face à Evian donc on va se baser là-dessus. C’est un beau stade avec une belle petite atmosphère… Evidemment le terrain n’est pas aussi bon qu’à La Mosson et ça peut pénaliser un peu le jeu de notre équipe mais on doit faire avec et s’adapter. C’est très bien de continuer à jouer nos matchs à Montpellier. Ça permet à nos supporters de venir nous voir et à nous de ne pas faire trop de déplacements pour jouer nos matchs à domicile ce qui est très important.
Quand on t’écoute parler on sent beaucoup de calme, de recul dans ton discours et ton analyse…
C’est dans mon tempérament, dans ma nature. Je ne suis pas quelqu’un de très extraverti ou de très démonstratif. J’ai plutôt tendance à observer et à être assez discret ce qui n’empêche pas que je peux « déconner » aussi avec mes coéquipiers mais ça, ça reste dans le vestiaire. A mon sens, c’est important dans notre milieu de savoir prendre du recul par rapport aux situations qu’elles soient positives ou négatives car chaque week-end il y a des matchs donc chaque week-end il y a des remises en question. Ça ne m’empêche pas d’être très motivé, impliqué car j’aime le goût de la victoire et je hais la défaite.
Pour conclure, tu pourrais fêter ta 100e apparition en L1 contre Toulouse. Quel regard portes-tu sur ce chiffre un peu particulier ?
Je l’ignorais. Le temps passe vite. Ça me fait plaisir d’arriver à ce chiffre un peu symbolique car mon début de parcours a été un peu compliqué et semé d’embuches. Je ne pouvais pas vraiment imaginer en arrivant en prêt de Bordeaux à l’AC Ajaccio alors que le club était en Ligue 2 pouvoir dès l’année suivante avec ce même club d’Ajaccio monter en L1 et y enchaîner les matchs, puis arriver ici à Montpellier. Ça me rend assez fier au vu du parcours et de la façon dont ça s’est amorcé dès le départ. Ce n’était pas évident. Je ne demande qu’à poursuivre sur cette voie et atteindre le plus tôt possible les 200 matchs voire plus. J’espère vivre encore de belles émotions car on a la chance de faire un métier fabuleux.
