Marion Torrent : « un devoir de respecter ce maillot » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Marion Torrent : « un devoir de respecter ce maillot »

Avant le premier match des Tricolores dans cet Euro en Angleterre, ce 10 juillet contre l’Italie (21h), la capitaine montpelliéraine a pris le temps de se poser pour évoquer la saison de son club et cette échéance très attendue avec l’équipe de France  

Avant de parler de l’équipe de France, quel bilan tires-tu de ta saison avec le MHSC ?
Ça a été une saison mitigée où nous sommes parties de loin, mais il y a quand même du positif à retenir. On a senti une progression tout au long de l’année ce qui est une bonne chose en vue de la saison prochaine. Ce qui est regrettable, c’est que nous avons lâché des points face à des équipes où nous étions meilleures sur le papier… et c’est ce qui nous coûte cette fameuse qualification pour la Ligue des Champions à l’arrivée. Notre problème, c’est que nous souffrons d’une certaine irrégularité : On est capable de réaliser de belles prestations contre des grosses équipes, d’être solide défensivement ; mais ensuite, pour créer du jeu, c’est un petit peu plus compliqué. Du coup, on se découvre peut-être un peu trop derrière en voulant trop bien faire, et au final, on se fait piéger en se faisant piquer en contre alors qu’on a la possession. Maintenant on le sait, on a vu. Le groupe travaille quand même bien, il vit bien, il est jeune et ce sont des aspects très importants en vue d’une progression future. J’y crois vraiment.

Je suis très heureuse et très honorée d’avoir prolongé mon contrat, afin de continuer à m’inscrire avec le MHSC dans l’avenir.

Quel regard portes-tu sur ta saison personnelle, marquée notamment par ce cap des 300 matchs montpelliérains, franchi lors de la venue de Soyaux le 7 mai dernier ?
J’ai vécu un début de saison assez compliqué, avec notamment beaucoup de soucis personnels qui ont impacté sur mon jeu. On dit souvent que le football ce n’est pas seulement le travail et les pieds et que c’est aussi la tête…  et je peux vous confirmer que c’est vrai. Après, tout est rentré plus ou moins dans l’ordre et je pense que j’ai été assez régulière tout au long de la saison. J’ai essayé d’évoluer comme le souhaitait l’entraîneur, avec un dispositif défensif différent de celui de la saison dernière. Je pense que ça me convient plutôt bien, en tout cas, pour moi, ça me convient.
Pour ce qui est du cap des 300 matchs, j’ai du mal à réaliser ce que ça représente vraiment sur l’ensemble de l’histoire du club. Ce qui est certain, c’est que c’est une très grande fierté pour moi d’atteindre ce chiffre, et encore plus sous le maillot de mon club formateur. Ça montre une certaine continuité et tout le travail qui a été effectué avec Montpellier. C’est un plaisir de passer des caps avec ce club là depuis tant d’années, et j’espère que nous allons encore en passer ensemble. Je suis d’ailleurs très heureuse et très honorée d’avoir prolongé mon contrat, afin de continuer à m’inscrire avec le MHSC dans l’avenir.

Quand on reste aussi longtemps dans un club, comment fait-on pour se remotiver continuellement ?
J’ai passé plus de 18 ans au club mais, honnêtement, chaque saison est différente, même si les objectifs sont plus ou moins identiques c’est-à-dire aller le plus loin possible dans chaque compétition. J’ai vécu une période où on jouait la troisième place assez facilement, où le podium était assez accessible et où on se concentrait plutôt sur la seconde, voire la première place. Depuis quelques années, c’est plus compliqué ; il faut lutter pour le podium mais ça montre que le niveau monte, que les objectifs sont encore plus élevés et la motivation n’en est que plus forte. Avec le temps qui passe, j’ai aussi une autre responsabilité puisque je fais partie des plus anciennes de ce groupe. De ce point de vue-là, j’essaie d’aider et de pousser au maximum mes coéquipières parce que la relève arrive et que cette relève a besoin de gagner en expérience pour assurer la pérennité du club dans le haut de tableau. La voir performer permettra au club de continuer d’aller plus haut.

J’aborde cette compétition sereinement avec la volonté de ne pas me mettre trop de pression et que celle-ci ne devienne pas négative et susceptible de vous inhiber. Mon simple objectif, c’est de me donner à fond et de prendre du plaisir

Comment abordes-tu ce championnat d’Europe avec l’équipe de France ?
C’est une compétition que je n’ai pas encore disputée – même si je compte pas mal de sélections maintenant – donc il va y avoir une part de découverte et je suis très heureuse à l’idée de découvrir ce contexte-là justement. La Coupe du Monde (en 2019 NDLR) était une grosse pression parce qu’elle était en France et que c’était une compétition importante pour nous toutes et aussi pour l’ensemble de notre pays. Il y avait beaucoup de choses à gérer, notamment sur le plan émotionnel. Là, ce sera différent même si cette échéance est évidemment aussi très importante. Cette expérience de la Coupe du Monde nous permet justement d’aller en Angleterre avec un état d’esprit peut-être un peu plus libéré puisqu’on a déjà vécu une Coupe du Monde, puisqu’on se connaît depuis pas mal de temps maintenant, mais nous y allons avec la même volonté de gagner. J’aborde cette compétition sereinement avec la volonté de ne pas me mettre trop de pression et que celle-ci ne devienne pas négative et susceptible de vous inhiber. Mon simple objectif, c’est de me donner à fond et de prendre du plaisir

Comment vit-on le fait de vivre avec le même groupe durant un mois, un mois et demi ?
C’est particulier parce qu’on parle d’une compétition sur un mois mais on oublie souvent d’inclure la préparation avant. C’est parfois difficile parce que, quand on a un coup de moins bien, on apprécie d’avoir le soutien de sa famille ou les petits moments à côté qui nous permettent de nous évader et de ne plus trop penser foot… Mais c’est aussi à nous, maintenant que j’ai vécu cette expérience, de savoir trouver un exutoire même pendant la compétition qui te permet justement de retrouver les entraînements et les matchs avec le groupe avec encore plus d’envie et de fraîcheur. Après, c’est une banalité de dire ça mais quand on enchaîne les victoires, ça va toujours forcément mieux ! (sourire).

C’est impossible de parler d’habitude quand on évoque l’équipe de France. D’abord parce que c’est une fierté, un honneur et puis parce que la concurrence est tellement présente que tu dois te battre pour continuer à jouer.

Ressens-tu une certaine forme d’habitude depuis le temps que tu es appelée en sélection ou, à l’inverse, ressens-tu toujours cette même excitation au moment d’aborder un tournoi international ?
C’est impossible de parler d’habitude quand on évoque l’équipe de France. D’abord parce que c’est une fierté, un honneur et puis parce que la concurrence est tellement présente que tu dois te battre pour continuer à jouer. Cet état d’esprit là doit on doit animer tous les jours, à chaque entraînement. Le fait d’être dans la liste est déjà un grand plaisir, c’est un sentiment très appréciable, et on essaie simplement de tout donner pour y rester parce que rien n’est jamais acquis.

Y a-t-il un petit sentiment de revanche par rapport à la Coupe du Monde où le parcours s’était arrêté en quarts de finale ?
Collectivement, bien sûr, oui je pense. S’arrêter en quart, c’est toujours trop tôt. D’ailleurs, ça fait longtemps que c’est trop tôt pour l’équipe de France et nous partons chaque année avec l’objectif de faire la meilleure compétition possible d’aller le plus loin possible. On sait que si on arrive à ce stade de la compétition, ce sera très compliqué, mais de toute façon c’est une compétition de haut niveau donc à un moment donné, quand les places se resserrent, ça devient de plus en plus dur. On n’a pas besoin de se dire qu’on a envie de gagner l’Euro puisque, quand on entame une compétition, c’est toujours avec l’objectif de la gagner et c’est évidemment notre volonté. Il ne faut pas se mettre trop de pression mais justement prendre du plaisir ensemble pour aller le plus loin possible

L’équipe de France, c’est une fierté, c’est ton Graal à toi en tant que sportive de haut niveau. C’est aussi une fierté de porter les couleurs du MHSC en équipe de France

Quel regard portes-tu sur l’équipe de France aujourd’hui ?
Si on regarde les joueuses individuellement, nous avons une des meilleures équipes au monde ; après il faut que collectivement ça tourne bien. Il y a beaucoup de concurrence à chaque poste, une équipe très complète. Chacune des joueuses qui constituent ce groupe est titulaire dans son club, et c’est en cela que le banc fera peut-être la différence car si quelqu’un est moins bien, la joueuse qui entrera en jeu devra être suffisamment mobilisée pour faire la différence et apporter un plus à l’équipe.

Vous êtes trois Montpelliéraines formées au club dans cette sélection (Sandie Toletti, Sakina Karchaoui et toi). Qu’est-ce que cela t’inspire ?
Ce sera d’abord un plaisir de les retrouver ! (Sourire). Sakina est une amie avant d’être une coéquipière au foot ; j’apprécie énormément Sandie aussi et chaque fois qu’on se retrouve en équipe de France ; c’est toujours un bonheur ! Même dans les jeux à l’entraînement, on aime bien former une équipe ‘’montpelliéraine'' pour arriver à gagner pour le club (sourire) Ça fait toujours plaisir d’évoluer à nouveau avec des joueuses  comme ça parce que la mentalité du club, même si elles ne sont plus là elles l'ont toujours ancré en elle. Quand tu joues avec elles, tu sais que tu peux compter sur elles. C’est vraiment un plaisir d’avoir un coin d’esprit Paillade en équipe de France (sourire)

Le MHSC est un club qui a compté et qui compte beaucoup dans le football féminin français et c’est important qu’il soit représenté chez les Bleues

Quel regard portes-tu sur votre groupe au premier tour qui est composé de la Belgique, l’Islande et l’Italie ?
Concernant l’équipe d’Italie, beaucoup de joueuses de cette sélection évoluent à la Juventus. Nous avons déjà affronté la Squadra Azzurra en match amical. C’est une équipe qui ne lâche rien, qui a « la Grinta ». Ça va vraiment être bien de pouvoir se confronter à cette équipe car le football féminin italien monte vraiment en puissance ces dernières années.
Nous avons déjà joué contre l’Islande par le passé. C’est une équipe athlétique dont il faudra de se méfier. Je connais moins la Belgique même si nous connaissons tous Janice Cayman qui a évolué à Montpellier, qui évolue aujourd’hui à Lyon et qui est une très bonne joueuse. Il y a peut-être moins de joueuses connues mais nous devrons là aussi nous méfier car, quand on arrive dans ce genre de compétition, on parvient toujours à se transcender.

On se souvient de ta grande émotion lors de ta première Marseillaise à la Coupe du Monde. On imagine que cette émotion de porter le maillot bleu est toujours indélébile…
Tout à fait. J’ai la chance d’évoluer en sélection depuis quelques années maintenant et c’est vrai qu’arriver en fin de saison en club avec un objectif en équipe de France derrière, c’est toujours quelque chose de particulier que l’on coche dans le calendrier et où on a envie d’être. L’équipe de France, c’est une fierté, c’est ton Graal à toi en tant que sportive de haut niveau. C’est aussi une fierté de porter les couleurs du MHSC en équipe de France parce que mine de rien, on a toujours envie qu’on parle de Montpellier en sélection. Le MHSC est un club qui a compté et qui compte beaucoup dans le football féminin français et c’est important qu’il soit représenté chez les Bleues. C’est un devoir de respecter ce maillot comme c’est aussi un devoir en club et on donne vraiment tout pour ça.

jouer en équipe de France avec tout ce qui se passe dans le monde actuellement, c’est aussi un plaisir et il ne faut pas occulter ce plaisir-là. Au contraire, il faut l’apprécier pleinement.

Par rapport à la Coupe du Monde il y a 3 ans, y a-t-il des choses que tu referais dans la préparation et, à l’inverse, d’autres que tu ne referais pas lors de cet Euro ?
J’essaierai de me mettre moins de pression, de canaliser mes émotions aussi et de me dire que ça ne reste que du football, même si c’est évidemment très important et que je n’enlève en aucun cas cette importance et cette fierté de représenter l’équipe de France. Après, malgré cette fierté-là, il ne faut pas oublier que jouer en équipe de France avec tout ce qui se passe dans le monde actuellement, c’est aussi un plaisir et il ne faut pas occulter ce plaisir-là. Au contraire, il faut l’apprécier pleinement. C’est à nous de trouver le bon équilibre entre forcer sur l’organisme durant la préparation pour être suffisamment prêtes, mais ne pas trop forcer non plus pour garder une certaine fraîcheur au moment de cette compétition justement.

Tu as disputé 302 matchs avec Montpellier, espère tu atteindre ce fameux cap des 300 sélections en équipe de France ?
Ça paraît difficile car il n’y a pas autant de match tout au long d’une année mais tant que j’aurai le bonheur d’être appelée, je donnerai le maximum pour ce maillot et pour mon pays.

Crédit photo : MHSC et FFF

Une deuxième Montpelliéraine sera au rendez-vous de l'Euro avec l'Equipe de France. Charlotte Bilbault qui rejoint les Féminines cette saison a évoqué cette compétition au moment de sa signature. 

Comment abordes-tu cet Euro avec l’Equipe de France ?
Très contente d’être ici, après trois semaines de préparation. On a hâte de rentrer dans le vif du sujet et de commencer la compétition. On est déjà pressée de débuter ces premières rencontres.

Quel regard portes-tu sur votre groupe au premier tour ?
Ce seront des matchs compliqués. Toutes les nations se développent de plus en plus, tout le monde a le même objectif, il y aura beaucoup d’intensité et de volonté. Maintenant à nous de bien rentrer dans cette compétition puis d’enchaîner des bons résultats.

On espère donc te revoir plus tard possible à Grammont, ce sera bon signe...
La finale est le 31 juillet, l’objectif est d’aller le plus loin possible et de porter haut les couleurs de la France, on prendra match après match avec sérieux et ambitions.

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