Maelys Mpome, le jeune roc qui refuse de se fissurer  | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Maelys Mpome, le jeune roc qui refuse de se fissurer 

La jeune défenseure montpelliéraine (19 ans), retrouve du temps de jeu ces dernières semaines. L’occasion de revenir sur sa progression et son évolution à l’heure de défier Guingamp ce samedi à Grammont (13h45) en championnat.

L’été dernier, Maelys Mpome a profité de la trêve estivale pour prendre un peu de vacances au soleil : à Lanzarote d’abord, puis en Corse ensuite. Histoire de recharger les batteries après une saison qui l’a vue être l’une des joueuses les plus utilisées de l’effectif, mais aussi d’oublier deux déceptions. Pressentie pour participer à la Coupe du Monde U20 au Costa-Rica avec l’équipe de France U20, elle n’a finalement pas été appelée par sa sélectionneuse, un peu à la surprise générale, avant de voir sa participation à l’Euro U19 qui se déroulait durant la même période, être annihilée par une blessure à l’adducteur : « C’est vrai que ces vacances m’ont fait du bien. Ce n’est jamais plaisant de travailler toute une saison et de ne pas avoir cette récompense d’une compétition internationale à la fin. Cependant, il faut plutôt voir cela comme une épreuve et passer au-dessus. Je pense qu’une carrière ne s’arrête pas à ça. Il faut avoir des objectifs à plus long terme ».
 

Il y a de la concurrence, les joueuses viennent, partent et moi je l'ai accepté

Le coup fut quand même assez rude, pour la native de Champigny-sur-Marne. Ajoutez-y le fait qu’elle a vu débarquer 2 concurrentes en charnière centrale dans son club cet été (Océane Deslandes et Luna Gevitz) et qu’elle n’a pas été titulaire lors des 9 premiers matchs de la saison, et vous comprendrez que la situation n’était pas simple : « Lorsqu’on joue au haut niveau, ça fait partie du job, on sait à quoi s’attendre. Il y a de la concurrence, les joueuses viennent, partent et moi je l’ai acceptée. Je n’ai eu aucun souci avec ça ». Cette concurrence lui a également permis de nouer des liens de solidarité avec ses concurrentes en charnière centrale, notamment Luna Gevitz : « Notre paire me rappelle un peu celle avec Johanna l’année dernière avec ce mix jeunesse/expérience et j’aime bien. C’est une association qui peut marcher ».

Ce match au Havre a été le déclic qui m'a redonné espoir

Joueuse de champ de moins de 20 ans la plus utilisée ces deux dernières saisons sur l’ensemble de la D1 avec 2211 minutes jouées en 34 matchs disputés, devant la Guingampaise Maïwen Renard (2197 en 31 matchs) et la Rémoise Melchie Dumornay (1926 minutes en 26 rencontres), Maelys a donc dû réapprendre à s’asseoir sur le banc pour mieux regagner sa place : 
« Cette statistique du plus gros temps de jeu du championnat parmi les joueuses de moins de 20 ans depuis 2 saisons et demie est une fierté, surtout sur un poste comme le mien où il est compliqué de s’imposer puisqu’il n’y a pas beaucoup de rotation, souligne-t-elle. Le plus important ce n’est pas de se reposer sur ces statistiques, mais de continuer à travailler, chose que j’ai faîte même lorsque je jouais moins, et ça a fini par payer ».
La récompense est arrivée avec une première titularisation sur la pelouse du Havre lors de la dernière journée de la phase aller : « Ça m’a fait du bien, reconnait-elle. Mon début de saison a été compliqué mais ce match au Havre a été le déclic qui m’a redonné l’espoir ». 

Même si j'ai un gabarit qui permet d'encaisser, la fatigue s'installait

Depuis, Maëlys a enchainé 2 titularisations supplémentaires en 4 matchs contre Reims et Lyon en championnat. Elle a d’ailleurs profité du match contre les Champenoises pour inscrire son 1er but de la saison. Un club de Reims qui lui réussit décidément bien puisque c’est face à cette équipe qu’elle avait découvert la D1 (le 17 octobre 2020). « Ce but était presqu’une délivrance, au vu du début de saison difficile que j’ai connu, c’est l’aboutissement des efforts que j’avais fait depuis le début de saison », souligne-t-elle.

La preuve que le petit passage à vide du début de saison consécutif à ses non-sélections et à son absence de titularisation a mis à l’épreuve son mental mais qu’elle a su rebondir, notamment grâce à l’expérience qu’elle a pu acquérir dès son plus jeune âge... Car on oublie parfois que cette jeune fille, même si elle a un très grand gabarit pour son âge et déjà 34 matchs de D1 au compteur, n’a que 19 ans. « Il y a eu des périodes où j’enchainais beaucoup les matchs. Même si j’ai un gabarit qui permet d’encaisser, la fatigue s’installait. Lorsqu’on est jeune, il y a des phases où l’on apprend à mieux connaître son corps, à mieux se gérer, savoir quand on est fatiguée, quand on peut ‘‘pousser’’ un peu plus ou, au contraire, se reposer, explique-t-elle avant de reconnaître « qu’à un moment donné, je n’ai peut-être pas mis l’exigence que j’aurai dû mettre, notamment à l’entraînement ».

Il faut gagner  si on veut atteindre cette troisième place

Mais depuis, le jeune roc montpelliérain n’a plus baissé sa garde et semble s’être bien ressaisie. Auteure de prestations solides, elle devrait avoir un rôle important à jouer dans la fin de saison des Montpelliéraines, à commencer cette après-midi lors de la venue de Guingamp à Grammont (13h45). « Il faut prendre cet adversaire au sérieux. Ce n’est pas parce qu’elles ont eu un début de saison compliqué, on l’a vu contre Reims qu’elles ont battu lors de leur dernier match avant la trève internationale. ça ne va pas être facile mais il va falloir gagner. On n’a pas le choix si on veut atteindre cette troisième place ». L’occasion d’évoquer ses objectifs personnels et collectifs d’ici la fin de saison : « Collectivement, l’entente du groupe est excellente ; venir à l’entrainement quotidien est très agréable et la vie du groupe en dehors aussi, tout se passe bien », souligne-t-elle avant d’ajouter : « Lorsqu’on est bien dans sa tête, ça se répercute sur le terrain et je pense que la dynamique dans laquelle je suis en ce moment est positive et que cela se retranscrit sur le terrain. Maintenant, ce n’est pas parce que ça va mieux ces derniers temps, que je vais me contenter de ça. Je suis encore jeune et je peux encore faire mieux. Je dois rester régulière et je vais tout faire pour ». 

Qu’on se le dise, Maelys est bien décidée à poursuivre sa progression. Un roc pour faire face aux Menhirs bretons, ça promet un beau combat non ?

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