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Des coups de pied arrêtés qui font avancer

Depuis le début de la saison, les Féminines du MHSC ont inscrit 6 de leur 12 buts sur phases arrêtées. Une arme qui pourrait s’avérer très utile à l’heure de se déplacer sur le terrain du Paris SG ce samedi (13h30, 7ème journée de D1 Arkema).

Depuis le début de la saison de D1 Arkéma 34 des 103 buts marqués l’ont été sur coups de pied arrêtés, soit un ration de 33%. Les Féminines du MHSC font plus que suivre cette tendance puisqu’elles ont déjà marqué 6 fois sur phase arrêtées sur leurs 12 réalisations depuis le début de la saison (3 coups-franc indirects et 3 penalties) : « Cela fait deux ans que je suis revenue au MHSC et les coups de pieds arrêtés sont un élément sur lequel le coach a d’emblée appuyé dans son discours, révèle Faustine Robert. Il a vraiment insisté sur le fait qu’être performante dans ce secteur de jeu n’était pas quelque chose de banal que ça pouvait nous apporter beaucoup. Il nous a même fixé des objectifs de progression dans ce domaine, et on doit encore et toujours travailler dessus. »  Le chiffre exact restera dans l’intimité du vestiaire, mais la progression dans ce secteur, elle, est flagrante puisque le MHSC a déjà marqué 6 buts sur CPA cette saison contre 10 sur l’ensemble de la saison dernière. Suffisant pour parler de ‘’patte Yannick Chandioux dans ce secteur : « Je ne sais pas si l’on peut dire ça, sourit modestement l’intéressé. Joueur, j’ai toujours bien aimé frapper les coups de pied arrêtés et je les ai toujours beaucoup travaillés au sein des équipes que j’ai entraînées. Ce qui est sûr, c’est que les coups de pied arrêtés sont à mon sens devenus un aspect très important du football moderne. On est à 25 ou 30 % de buts marqués sur CPA et je ne pense pas qu’on travaille 25 ou 30 % du temps sur ces phases de jeu. »

on les travaille plus qu’avant. On fait aussi plus de musculation, donc tu as plus de puissance dans ta frappe
FAUSTINE ROBERT

S’il a beaucoup travaillé les CPA à Montceau (chez les garçons), comme à Dijon et Montpellier (chez les filles), le coach héraultais se refuse cependant à comparer cet aspect chez les deux genres, estimant « que les qualités morphologiques sont différentes, mais ce qui est certain, c’est que, dans les deux cas, c’est important. » Au fond, le genre n’est pas le plus important, mais il est sûr que le foot féminin a évolué dans son ensemble sur le sujet. A 28 ans, Faustine Robert a déjà 10 ans de D1 Arkema derrière elle et en est convaincue : « J’avais déjà pris conscience à Guingamp, sous la direction de Frédéric Biancalani, de l’importance de ces phases de jeu, explique Faustine. Aujourd’hui, on les travaille beaucoup plus qu’avant. On fait aussi plus de musculation, donc tu as plus de cuisse et donc de puissance dans ta frappe. »

De toute évidence, l’époque d’il y a une quinzaine d’années en arrière, où les filles n’étaient qu’une ou deux par équipe à savoir soulever un ballon semble bien loin. Le MHSC est d’ailleurs bien armée dans ce secteur des ‘’tireuses’’ de coup-francs et de corners, puisque Faustine Robert, Océane Deslandes ou bien encore Léa Khélifi peuvent se présenter face au ballon : « Léa (Khélifi) a une frappe fine et précise. Elle n’a pas besoin d’y mettre de la force pour mettre le ballon où elle le souhaite, détaille Faustine Robert. De son côté, Océane (Deslandes) peut plus prendre des frappes longues distances car elle met beaucoup plus de puissance. De mon côté j’ai plus une frappe enroulée intérieure ou coup de pied. Je n’oublie pas non plus Cyrielle (Blanc) dont le frappe coup de pied est sèche et très pure. Ça nous permet de pouvoir alterner en fonction des situations mais aussi des états de fatigue des unes et des autres. Ça aussi c’est important. »

UN TRAVAIL MÉTICULEUX

la réussite d’une phase arrêtée dépend beaucoup de la relation entre la frappe et la joueuse à la réception, de la qualité de course et du timing, pour arriver dans la bonne zone au bon moment…
BAPTISTE MERLE

Bien armées au niveau des ‘’frappeuses’’, les Montpelliéraines le sont aussi au niveau des réceptionneuses avec de très bonnes joueuses de tête comme Maëlle Lakrar, Maelys Mpome, Luna Gevitz, Charlotte Bilbault, Celeste Boureille ou bien encore Cyrielle Blanc. Encore faut-il savoir coordonner les frappes et les courses de chacune. Un travail fourni par l’ensemble du staff, mais qui est surtout l’apanage de l’analyste vidéo, Clément Libreau et de l’entraîneur adjoint, Baptiste Merle. « Nous avons travaillé l’animation offensive des coups de pied arrêtées durant toute la deuxième partie de saison dernière à partir d’une analyse que j’ai effectuée sur l’ensemble des CPA de D1 Arkema sur la phase aller, explique Clément, qui écrit d’ailleurs actuellement une thèse sur le sujet. Nous nous sommes rendus compte qu’il y avait certaines zones attaquées qui étaient plus dangereuses que d’autres et on s’attache à plus travailler le timing dans ces zones-là. Nous avons aussi travaillé le timing entre la frappeuse et la receveuse. La répétition des gestes et une bonne technique sont la meilleure des manières pour augmenter la complicité entre les joueuses au niveau des coups de pied arrêtés. » « On essaie d’alterner entre le jeu combiné et la création de nouvelles combinaisons, même si on ne les met pas toujours en place lors du match suivant, ajoute Baptiste. On choisit aussi les combinaisons en fonction de la forme du moment, de l’adversaire et de la capacité de le mettre en face de sa fragilité. Dans tous les cas, la réussite d’une phase arrêtée dépend beaucoup de la relation entre la frappe et la joueuse à la réception, de la qualité de course et du timing, pour arriver dans la bonne zone au bon moment… Certaines joueuses doivent attaquer le ballon et d’autres attaquer des zones, notamment dans le cas où le ballon serait dévié… mais il faut vraiment insister sur le fait que le niveau d’engagement et l’état d’esprit sont vraiment importants dans ces phases de jeu. » Mais dans un secteur des CPA où tout est de plus en plus calibré, peut-on encore laisser de la place à la créativité le jour J ? « Offensivement, oui, répond Baptiste Merle. Il y a une question de feeling avec des jours où vous êtes plus influents que d’autres notamment pour la frappeuse. Les joueuses peuvent nous surprendre. Après il n’y a pas de souci non plus à changer d’adversaire au marquage, si une joueuse sent qu’elle a pris le dessus sur une adversaire, du moment que l’on reste organisé. »

il y a toujours une légère adaptation par rapport à l’adversaire
CLément libreau

Si l’aspect offensif fonctionne, les coups de pied arrêtés défensifs ne sont pas oubliés non plus : « On étudie forcément les coups de pied arrêtés de nos adversaires lors des matchs précédents, explique Clément. Ensuite, je les compile et les envoie au coach et à Baptiste pour voir s’il y a des choses récurrentes dans leur manière de les tirer et si on doit faire attention à certains aspects. Ensuite, on en sélectionne quelques-uns et on les montre aux joueuses, soit pendant la semaine, voir même lors de la causerie d’avant match. Après, il y a toujours une légère adaptation par rapport à l’adversaire. » « Défensivement, nous avons une base de placement sur laquelle on s’appuie avec une certaine forme de continuité et, ensuite, on essaie de contextualiser par rapport à notre adversaire, ajoute Baptiste Merle. On essaie aussi de donner une tâche à chacune en essayant que cette tâche soit la plus proche de ses caractéristiques et de ses qualités. On prête aussi attention à leur façon de frapper aux zones qu’elles vont chercher ou comment les joueuses à la réception se projettent ; mais quel que soit ce que tu mets en place, c’est le niveau d’engagement des joueuses que ce soit au marquage, dans l’attaque du ballon ou la lecture de trajectoire, qui fait la différence. »

DANS LES GRANDS MATCHS, LEUR IMPORTANCE EST DÉCUPLÉE

Quelle que soit l’équipe en face, c’est l’envie et la détermination qui vont faire la différence et notamment sur ces phases de jeu
YANNICK CHANDIOUX

Dans le choc qui attend les Montpelliéraines ce samedi sur la pelouse du Paris Saint-Germain (13h30), les coups de pied arrêtés risquent d’avoir une importance prépondérante : « Dans un match comme celui-là, on se focalise beaucoup sur nos coups de pied arrêtés défensifs, estime Faustine Robert. On doit gagner en agressivité là-dessus surtout face à ce genre d’équipe – on l’a vu contre Lyon – même si elles sont moins bien, elles arrivent à se sortir de mauvais pas grâce à ces phases de jeu. Je pense que ça aura aussi un aspect très important contre Paris mais j’ai confiance en notre défense et en notre équipe pour continuer de travailler dans ce domaine essayer de prendre sur ces phases de jeu. Paris reste un cador mais on a nos cartes à jouer. On l’a montré contre Lyon où il n’y avait pas beaucoup d’écart entre un 3-1 pour Lyon et un 2-2 que nous aurions sans doute méritées. Ça ne s’est vraiment pas joué à grand-chose. » En grand admirateur des phases arrêtées qu’il est, Yannick Chandioux ne dit pas autre chose : « Les équipes qui dominent un championnat marquent souvent beaucoup de buts sur coups de pied arrêtés, ce qui est presque logique parce que quand tu domines tu obtiens des fautes donc des CPA. » Pour preuve, le champion en titre lyonnais a inscrit 25 buts (soit 32% de son total) l’an passé et Paris 23 (34%), soit les deux équipes qui ont le plus marqués sur ces phases de jeu l’an passé. A titre de comparaison, le MHSC n’était que 7e de ce classement (10 buts sur CPA, 26% du total), contre 50% aujourd’hui (6/12).  

Contre le PSG, cEt aspect des Coups de pied arrêtés risque d’être très important, autant offensivement que défensivement
OCéane DESLANDES

« Nous avons progressé dans l’aspect offensif des CPA, c’est une très bonne chose. J’ai l’impression que, cette année, nous sommes plus déterminées dans ce secteur et il faut poursuivre dans cette voie, explique le coach. La saison dernière, on a pris trop de buts sur ces phases de jeu et on concède l’ouverture du score contre Lyon cette année de cette façon. Il faut absolument corriger ça. » S’il reconnait que ces phases de jeu risquent d’être très importantes samedi – « Il est évident que dans un match comme celui-là les CPA ont encore plus d’importance parce qu’on aura sans doute moins d’occasion sur le plan offensif et que ça pourrait nous aider à débloquer la situation » – Le coach montpelliérain assure qu’un critère sera plus prépondérant que les autres : « Que ce soit sur les coups de pied arrêtés défensifs ou offensifs, il faut vraiment être déterminé, avoir envie de protéger le but d’un côté en dégageant le ballon le plus loin possible et de l’attaquer de l’autre en ayant envie de prendre le dessus sur l’adversaire. Quelle que soit l’équipe en face, c’est l’envie et la détermination qui vont faire la différence et notamment sur ces phases de jeu. Ce sera à nous d’élever notre niveau de jeu. »

UN DUO D’ENFER

Océane (DESLANDES) me donne de très bons ballons dans la bonne zone
LUNA GEVITZ

Impossible de terminer cet article sur les coups de pied arrêtés sans évoquer le maillot fort montpelliérain du moment, Luna Gevitz, auteure de 3 buts depuis le début de la saison en reprenant victorieusement des coups-franc d’Océane Deslandes « J’ai marqué quelques buts de cette manière dans ma carrière mais jamais trois buts aussi rapidement dans une saison, rigole la défenseuse danoise. Disons qu’Océane me donne de très bons ballons dans la bonne zone. Je sais exactement où il va arriver. » Débarquée de Reims à l’intersaison, Océane Deslandes a rapidement pris ses responsabilités dans ce secteur, comme dans beaucoup d’autres d’ailleurs : « Je travaille les coups-franc depuis plusieurs années déjà. Luna a un très bon timing et ça marche bien depuis le début de saison. J’essaie de la mettre dans les meilleures conditions possibles et elle arrive bien se démarquer. La relation s’est faite très rapidement puisque nous ne sommes coéquipières que depuis cette saison. On apprend de plus en plus à se connaître et j’espère qu’on affinera cette relation pour marquer encore plus de buts, ajoute-t-elle. Contre le PSG, ct aspect des CPA risque d’être très important, que ce soit sur le plan offensif où il faudra savoir profiter des opportunités car il sera sans doute difficile de se créer des occasions et, défensivement, il faudra être vigilantes car le PSG a aussi des arguments dans ce secteur » « C’est le genre de match où ça risque d’être serré et de se jouer sur des détails, donc, les coups de pied arrêtés sont typiquement le genre de détail qui peuvent compter » conclut Luna Gevitz. Et si l’exploit passait par là ?

Les retrouvailles de Léa Khélifi

Les blessures l’ont jusqu’ici empêchées d’exprimer pleinement son potentiel, notamment dans ce secteur, mais de l’avis unanime du vestiaire montpelliérain, Léa Khélifi possède une sacrée frappe de balle : « Ça fait partie des qualités de mon jeu et j’essaie de la travailler souvent, car ça peut débloquer pas mal de situations, notamment dans des matchs fermés, explique la n°7 montpelliéraine. Je joue plus sur la précision que sur la force mais je suis loin d’être la seule arme du club dans ce secteur. Nous avons de très bonnes ‘’frappeuses’’ dans l’effectif, mais aussi de très bonnes joueuses de tête à la réception. Le timing et la détermination sont prépondérants. » Concernant le match de samedi plus précisément, Léa s’attend à une belle opposition face à son ancien club : « Le PSG est un club qui m’a fait grandir en tant que femme et en tant que joueuse, explique-t-elle. L’effectif parisien a beaucoup changé, il y a beaucoup de nouvelles joueuses, mais ça reste une grande équipe. Ça ne sera pas facile mais on va mettre toutes nos qualités en avant et aller là-bas pour faire un résultat »

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