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Celeste Boureille, double culture et triple galop

La milieu de terrain franco-américaine (28 ans) a beaucoup voyagé durant sa carrière, avant de solidement s’installer au milieu du terrain du MHSC, qu’elle a rejoint cet été. Rencontre avant la réception du FC Fleury, ce vendredi soir à Grammont (18h)

Son égalisation de la tête contre le PSG le 5 novembre dernier (2-2) reste un des moments forts du début de saison montpelliérain. Son impressionnante détente sèche sur cette action n’était pas sans rappeler celle d’un basketteur NBA « Je suis fan des Golden State Warriors. Je suis les résumés de tous leurs matchs, sourit Celeste. Depuis toute petite, j’aime bien jouer au basket de temps en temps et ça m’a peut-être servi sur ce coup-là. » Au-delà d’un cliché taquin, cette anecdote est le symbole d’une double culture qui anime Celeste Boureille depuis toujours. Née à San-Francisco, elle a grandi entourée d’une mère américaine, travaillant dans une crèche et d’un père français, qui tenait un restaurant (français) dans cette grande-ville des Etats-Unis, avant de récemment faire valoir ses droits à la retraite.


Cela explique sans doute sa facilité à s’exprimer dans les deux langues, même si son français s’accompagne d’un fort accent venu du pays de l’Oncle Sam. Quel plus beau lien entre la France et les USA que le football, sport féminin majeur aux Etats-Unis et sport national en France ? « C’est vrai que le foot ne cesse de se développer aux USA et j’espère que cela va se poursuivre, explique Celeste. Me concernant, j’ai commencé à y jouer assez tard, à l’âge de 11 ans, avec mes deux frères aînés. Mon père et mon grand-père jouaient au foot, donc je pense que je voulais faire comme eux. »

Bien lui en a pris... Car en plus de bien se débrouiller balle au pied, Celeste a pu concilier sa passion pour le ballon rond avec son amour des voyages, puisqu’elle a évolué dans pas moins de 4 pays différents. Après avoir débuté à l’Université de Californie (University of California, Berkeley), elle s’est offert une pige de quelques mois à Selfoss, en Islande « J’y suis partie pour suivre une amie islandaise qui était avec moi à Berkeley. C’était une très bonne expérience. J’y suis restée 4 mois. »

De retour aux USA, elle a ensuite découvert le monde pro au sein du club prestigieux des Portland Thorns, où elle a notamment évolué aux côtés d’Amandine Henry. Celeste y restera 5 ans (2016-2021), entrecoupés de plusieurs prêts qui lui ont permis de voir du pays « Le calendrier aux États-Unis est différent des saisons européennes et comprend une trêve de 4 mois, explique la n°13 montpelliéraine. Parmi les solutions envisageables pour continuer à jouer durant cette période, il y a le fait d’aller jouer en Australie. J’y suis allée une première fois (dans le club de Canberra NDLR), puis trois autres fois à Brisbane, parce que j’adore ce pays ! »


Ensuite, Celeste a tenté deux aventures de quelques mois en Europe, à Fleury (2020), puis à l’AC Milan (2021) « Vu mes origines françaises, ça me tenait à cœur de jouer en D1 et c’est pour cela que j’avais rejoint Fleury, détaille-t-elle. C’était très différent de ce que j’avais pu vivre aux États-Unis, notamment au niveau des infrastructures. Dans le jeu, je trouve le football français plus technique, là où le foot aux États-Unis est beaucoup plus physique. Quoi qu’il en soit, c’était une belle expérience. » Elle fut donc suivie d’une autre à l’AC Milan la saison dernière, où elle a notamment côtoyé l’ancienne Montpelliéraine, Laura Agard : « C’était aussi une très belle aventure, dans un très grand club. C’était très enrichissant de jouer en Italie et la vie à Milan est très agréable, se souvient-elle. Laura m’a aidée à perfectionner mon français. Elle m’a aussi dit beaucoup de bien du MHSC. »

Le MHSC est un grand nom du football féminin français, dont le projet sportif est très intéressant. J’avais aussi entendu dire que c’était très familial et je n’ai pas été déçue non plus de ce point de vue-là.

Il n’en a pas fallu plus pour convaincre cette milieu défensive axiale, capable de jouer en position de sentinelle ou comme relayeuse et qui « reste très focalisée sur les tâches défensive, tout en aimant se projeter vers l’avant », de rejoindre le club montpelliérain : « Je voulais vivre une autre expérience en France, avoue cette fan de paddle et des balades entre amis. Je savais que Montpellier était une ville très sympa mais surtout que c’est un grand nom du football féminin français, dont le projet sportif est très intéressant. J’avais aussi entendu dire que c’était très familial et je n’ai pas été déçue non plus de ce point de vue-là. C’est quelque chose que j’apprécie beaucoup. »
Sur le terrain, cette joueuse très active dans les courses, capable de couper les angles de passes adverses et de gagner de nombreux duels sur le plan physique, s’est déjà fait une place de choix dans le collectif de Yannick Chandioux, qui l’a titularisée lors de chacun des 9 matchs du MHSC depuis le début de la saison : « J’ai eu beaucoup de temps de jeu jusqu’ici, ce qui est très positif. Je dois continuer dans cette voie, tout en essayant de m’améliorer encore, sourit-elle. Concernant le début de saison de l’équipe, je pense qu’il est positif aussi, même si, comme pour moi, il y a encore pas mal de choses à améliorer. »

je suis persuadée que nous sommes en capacité de décrocher l’une de ces trois places qualificatives pour la prochaine Ligue des Championnes

Prochaine étape, ce vendredi à Grammont contre Fleury : « C’est un match particulier pour moi puisque Fleury a été mon premier club en France et c’est aussi un match particulier pour nous parce que je sais que cette équipe est à la lutte avec nous pour une place sur le podium. Il nous faudra l’emporter pour garder cette perspective en tête », explique Celeste, pour qui le fait d’enchaîner un 3ème match consécutif après les venues de Soyaux et Rodez ne constitue pas forcément un handicap : « Ce n’est pas quelque chose auquel il faut trop faire attention. A nous d’essayer d’en profiter pour prendre un maximum de points. On verra au retour ce qu’il se passera. Ce n’est jamais très bon de se projeter trop loin. »
Un bon résultat face au club essonnien permettrait aux Montpelliéraines de faire le plein de confiance avant le dernier match de la phase aller, la semaine prochaine sur la pelouse du Havre : « Nous avons une belle équipe et je suis persuadée que nous sommes en capacité de décrocher l’une de ces trois places qualificatives pour la prochaine Ligue des Championnes, ajoute Celeste, qui se décrit comme assez introvertie, pas forcément timide mais plutôt réservée. Les bases sont solides et il faut continuer à aller de l’avant. » Le tout en continuant de découvrir la France et son nouveau cadre de vie montpelliérain : « San Francisco est une ville extrêmement grande et quand je suis arrivée en France pour la première fois, j’ai trouvé que tout était petit, que ce soient les rues les voitures. Ici, j’ai un peu l’impression d’être dans un village et j’apprécie beaucoup cette quiétude-là. Je m’y sens vraiment bien. » Et elle s’est déjà fait une place de choix dans le collectif montpelliérain.

 

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