Allex Humbertclaude, le binôme de l’ombre | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Allex Humbertclaude, le binôme de l’ombre

Arrivé durant l’été 2021 dans les valises du coach, Yannick Chandioux, le préparateur physique de la D1 Féminine du MHSC évoque son parcours et sa philosophie, à l’heure du déplacement à Bordeaux ce vendredi (18h30)

Géographiquement, un match Bordeaux – MHSC n’est assurément pas un derby… Sauf peut-être pour Charlotte Bilbault et Patrice Lair (qui ont respectivement joué ou entraîné dans les deux clubs), mais aussi pour un homme un peu moins connu : Allex Humbertclaude.

Ce vendredi soir, le jeune préparateur physique montpelliérain va en effet retrouver dans le camp d’en face, son homologue girondin, Hugo Roche, qu’il a côtoyé en Bourgogne : « Nous avons suivi le même cursus d’études à Dijon et on s’est aussi croisé au sein du DFCO où nous avons beaucoup discuté et lié une certaine amitié, raconte Allex. Ce sera forcément particulier de le croiser, mais ce sera surtout un plaisir. »

Dijon, là où tout a commencé pour le jeune homme de 29 ans, natif de la ville à la célèbre cathédrale dotée d’une chouette porte-bonheur, devant laquelle il est de coutume de faire un vœu. Son vœu à lui ? Faire du football, alors qu’aucun de ses 2 parents ne taquinait le ballon rond. « Je fais partie de la génération 1998, sourit-il. Je me souviens d’ailleurs d’avoir commencé le foot avec un T-shirt à l’effigie de Zinedine Zidane. » Mais pour ce jeune défenseur central, la carrière footballistique va vite prendre une autre tournure : « J’ai arrêté le foot vers l’âge de 17-18 ans et je me suis ensuite passionné pour l’encadrement. Dès 14 ans, j’accompagnais l’équipe de mon frère qui évoluait alors en poussins. »

La suite le mena vers la préparation physique plutôt que vers le coaching : « À la base, je voulais travailler en centre de rééducation et lier mon stage d’études au football car les deux domaines me passionnent. C’est la raison pour laquelle, après un parcours staps, je suis rentré au CEP Cometti*, tout en postulant au DFCO », explique celui qui a également dispensé de la préparation physique en basket-fauteuil, hockey ou équitation, afin de diversifier ses connaissances. « A Dijon, j’ai d’abord entraîné les joueuses en pré-formation féminines, puis, je suis monté jusqu‘en U19, toujours chez les filles, et c’est à ce moment précis que j’ai compris que je souhaitais me concentrer sur la préparation physique. »

Avec Yannick (chandioux), Nous avons une relation de confiance. Quand il m’a proposé de le suivre à Montpellier, je n’ai pas hésité une seconde »

Un premier tournant qui sera suivi d’un autre : sa rencontre avec Yannick Chandioux : « Je l’ai découvert lorsque j’étais en charge de la préparation physique des U19 Féminines, se souvient Allex. Comme Yannick dirigeait l’équipe séniors (alors en D2) et était manager de l’ensemble de la section, nous avions des réunions de travail communes et nous avons tout de suite accroché. Dans un 1er temps, tout en gérant la prépa des U19, je m’occupais de la réathlétisation des joueuses de l’équipe fanion… Et, un an plus tard, après la montée, Yannick m’a proposé de le rejoindre à plein temps comme préparateur physique de la D1. »

Le début d’une relation à la fois sportive et humaine qui dure depuis 2018 et qui s’est donc poursuivie au-delà de la Bourgogne puisqu’Allex a choisi de suivre son mentor au Domaine de Grammont durant l’été 2021 : « Yannick est quelqu’un qui accorde sa confiance, du moment où tu as fait tes preuves. J’ai eu beaucoup de chance de le rencontrer, détaille Allex. Nous avons une relation de confiance ; il est très à l’écoute de tout ce qu’on peut proposer. Il me donne l’objectif et c’est à moi de trouver le chemin pour y parvenir, après sa validation évidemment. Quand il m’a proposé de le suivre à Montpellier, je n’ai pas hésité une seconde »

La préparation physique c’est comme une gestion de projet : il y a le projet à court terme, c’est à dire le match qui vient, mais il faut aussi savoir se projeter sur ce qui vient ensuite

L’occasion d’évoquer son mode de fonctionnement aux côtés du coach montpelliérain « Yannick est l’entraîneur, le manager et le chef d’orchestre qui a une vision d’ensemble. Pour ma part j’essaye de lui faire remonter les infos en termes physiques, que ce soit au niveau des données GPS mais aussi du ressenti des filles. On essaie toujours de caler la semaine en fonction des différents objectifs que l’on s’est fixés. Notre vision ne se limite pas au match suivant mais à moyen terme, ce qui nécessite évidemment un certain sens de l’anticipation. »

Et quand on lui demande d’évoquer plus précisément sa vision du métier de préparateur physique, Allex Humbertclaude en parle avec beaucoup de passion : « Pour moi, la préparation physique c’est comme une gestion de projet : il y a le projet à court terme, c’est à dire le match qui vient, mais il faut aussi savoir se projeter sur ce qui vient ensuite. Là par exemple, on va jouer un match important contre Bordeaux après deux confrontations successives contre Lyon qui ont été très énergivores et avant une coupure internationale. Dans tous les cas, l’idée directrice, c’est comment gérer pour avoir les joueuses les plus performantes possible au moment important, afin de pouvoir gagner les matchs. » Mais, au fond, qu’est-ce qu’un bon préparateur physique ? « Pour moi, c’est d’abord quelqu’un qui s’adapte à son groupe, tout en mettant en place un cadre qui correspond à ce que le coach souhaite mettre en place en termes de philosophie de jeu répond-t-il. Par exemple, certains vont plus axer sur la force, sur la puissance sur l’explosivité. Pour ma part, la priorité c’est de mettre les qualités neuro-musculaire (dont la force et l’explosivité) au centre des qualités de l’athlète. »

on m’avait beaucoup parlé des valeurs du club et je les retrouve multipliées par 100 depuis que je suis ici. Il y a un vrai esprit d’engouement à l’intérieur du club, que ce soit au travers des filles ou des garçons. Tout le monde est porté par ces valeurs et on sent une réelle proximité entre les personnes au sein du club. C’est très positif

Arrivé à Montpellier cet été – « une ville beaucoup plus grande que Dijon mais avec aussi une grande richesse culturelle » – ce jeune homme timide et réservé hors des terrains a dû apprivoiser un certain nombre de nouveaux paramètres en arrivant dans l’Hérault ; le premier d’entre eux étant sans doute la chaleur, notamment lors de la préparation estivale : « À Dijon, il fait très froid et les journées sont plus courtes en termes d’ensoleillement. Ça change forcément les choses car ici on peut, ou on doit selon la période, s’entraîner plus tôt et plus tard en fonction de la température. Il faut aussi faire très attention à l’hydratation. C’est intéressant car il y a plus d’espace entre les deux séances l’été, celle du matin et celle du soir donc on peut mieux récupérer. Ce sont des stratégies différentes. »

L’autre différence concerne le spectre plus large au niveau des différences d’âge au sein de l’effectif. A Dijon, Yannick Chandioux s’appuyait principalement sur des joueuses expérimentées. S’il en a à disposition dans son effectif actuel, le MHSC restant un club formateur, le staff doit aussi veiller à faire progresser les jeunes qui tapent à la porte de l’équipe première, à l’image de Judith Coquet, Lola Gstalter, Dona Scannapieco ou Maéva Garcia-Augier : «  En dehors des entraînements collectifs, chaque joueuse, quel que soit son âge, a des entraînements individuels avant ou après les séances pour se renforcer, combler ses déficits dans des domaines précis et essayer de prévenir les blessures qu’elles ont pu avoir par le passé, souligne Allex. Concernant les jeunes en particulier, elles ont un temps de travail supplémentaire le jeudi, soit en termes de « Sparing partner » pour aider par exemple une fille qui revient de blessure ou de sélection et qui a besoin d’un travail cardio ou d’un travail au poste. Ça leur permet de s’entraîner et de progresser aux côtés de joueuses de haut niveau. On essaie aussi de leur rajouter des séances de musculation mais de manière progressive. Par exemple, j’ai appris avec le temps que tout ce qui était séances spécifiques au niveau des jeunes devait être mis en place uniquement en deuxième partie de saison, car, en première partie, une jeune joueuse qui découvre les entraînements de la D1 doit d’abord s’y adapter, notamment en termes de rythme et d’intensité. On ne peut pas se permettre de la surcharger. »

l’esprit local est très ancré, avec des joueuses  qui ont un vrai attachement à ce maillot et le transmette aux autres. Tout cela créé un bon mélange et je pense que c’est le secret de la réussite de notre groupe

Personnage timide et réservé qui aime cuisiner prendre du temps pour se balader et faire du sport, Allex Humbertclaude a aussi découvert un nouveau contexte culturel en arrivant au MHSC, lui qui n’avait jusqu’ici vécu qu’à Dijon, la ville où il est né : « C’est sûr que j’ai dû me familiariser avec quelques expressions, dont le terme ‘’escamper’’ par exemple », sourit-il. « Plus sérieusement, on m’avait présenté un club familial (comme l’est Dijon d’ailleurs), on m’avait beaucoup parlé des valeurs du club et je les retrouve multipliées par 100 depuis que je suis ici. Il y a un vrai esprit d’engouement à l’intérieur du club, que ce soit au travers des filles ou des garçons. Tout le monde est porté par ces valeurs et on sent une réelle proximité entre les personnes au sein du club. C’est très positif. » Pour ce qui est du groupe, Allex estime qu’il « est très intéressant, dans le sens où il y a plusieurs nationalités ce qui te permet de t’enrichir en matière de méthodes de travail… Cela dit, l’esprit local est aussi très ancré, avec des joueuses comme Faustine Robert, Marion Torrent ou Charlotte Bilbault, qui ont un vrai attachement à ce maillot et le transmette aux autres. Tout cela créé un bon mélange et je pense que c’est le secret de la réussite de notre groupe. »

Lorem Je m’attends à un match serré et engagé

Après deux confrontations face à l’OL en à peine une semaine (en championnat puis en Coupe de France), les Féminines du MHSC se déplacent donc en Gironde ce vendredi soir (18h30) pour y affronter Bordeaux. Une rencontre très importante où l’aspect physique devrait avoir son importance et où les Montpelliéraines devraient sans doute avoir un peu plus le ballon. Une variable importante sur le plan physique ? « Oui et non », tempère le préparateur montpelliérain. « Quand tu joues face à un adversaire qui te domine beaucoup, tu te contentes parfois de courir dans ta moitié de terrain, donc la distance à couvrir est moins grande avec un grand nombre d’accélérations et de décélérations que si tu joues en transitions les distances à hautes intensités seront plus importantes ; ce qui risque d’être le cas face à Bordeaux où il y aura plus de courses à être haute intensité… mais, au final, le nombre de kilomètres parcourus devrait être sensiblement le même. »

Quoi qu’il en soit, l’objectif des Héraultaises sera de l’emporter pour rester dans la course à la 3ème place : « Le match aller nous a laissé beaucoup de regrets parce qu’on a eu pas mal d’occasions et très peu de réussite ; je pense notamment à la barre transversale de Faustine en fin de match, se souvient Allex. On avait globalement eu la maîtrise du ballon, même si on s’était exposé à quelques contres, notamment en fin de partie. Je m’attends à un match serré et engagé. Ce serait vraiment bien de l’emporter face à un gros et de décrocher cette troisième place qui est importante pour nous. »  Mais une fois le match terminé, l’amitié reprendra ses droits…

* Le CEP Cometti (Centre d'Expertise de la Performance) de Dijon est une structure rattachée à l’université de Bourgogne, qui dispense des formations sur la préparation physique et qui encadre des équipes sportives dans diverses disciplines sportives.

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