3 jours après son succès à brest, le MHSC a engrangé un deuxième succès consécutif, une première depuis le mois de décembre. ça fait du bien !
AUTOUR DU MATCH : Gagner pour confirmer
Trois jours après avoir remporté le plus large succès dans l’élite de son histoire sur le terrain du Stade Brestois 29, le MHSC retrouvait les terrains de Ligue 1 ce mercredi avec la venue de l’AC Ajaccio à La Mosson. Avant le coup d’envoi, un seul objectif : enchaîner un second succès consécutif pour montrer que le large succès en Bretagne n’était pas un feu de paille mais bien le point de départ d’une embellie durable. Pour ce faire, et au cœur d’une semaine à 3 matchs qui verra aussi les Montpelliérains recevoir Lille dimanche, le coach pailladin, Olivier Dall’Oglio, avait choisi de miser sur une certaine continuité. De fait, il alignait en 4-4-2, neuf des onze titulaires montpelliérains en Bretagne. Seuls Valère Germain et Maxime Esteve intégraient le onze de départ pour pallier les absences de Wahbi Khazri et Christopher Jullien, blessés et absents du groupe.
Côté corse, le coach, Olivier Pantaloni avait largement renouvelé son onze par rapport au match perdu vendredi dernier à Lille avec 4 changements et les titularisations de Vidal, Laci, Bayala et Botue
LE MATCH : MHSC 2-O AC Ajaccio
Est-ce la sortie prématurée de Théo Sainte-Luce sur blessure (8e), ou l’impact et le jeu de passes bien huilé mais en place par les Ajacciens ? Difficile à savoir mais toujours est-il que les Montpelliérains se faisaient bouger d’entrée : Une grosse occasion Ajaccienne sur un centre non repris (7e) et un sauvetage d’Omlin devant Bayala (10e) donnaient le ton. Elye Wahi répliquait mais sa tête manquait de puissance (11e). De fortes têtes justement, il était ensuite question. Les deux coups de casque de Falaye Sacko finissaient au-dessus (12e et 24e) avant que la remise de la tête de Germain vers Maouassa ne déclenche une action de rêve. Le centre de l’ancien Rennais filait au-dessus de la tête de Wahi mais trouvait Arnaud Nordin au second poteau qui ajustait Benjamin Leroy du plat du pied (1-0, 29e). Dans un match équilibré, voire même légèrement dominé par les visiteurs (possession, pourcentage de duels gagnés et 5 corners glanés contre 1), les Pailladins venaient de se montrer ultra-réalistes. Et au moment où Romain Hamouma se faisait expulser pour avoir récolté un second carton jaune pour un retourné acrobatique dangereux sur Sakho (39e), on se dit que l’affaire était plutôt bien engagée…. Oui mais voilà, lorsque Jonas Omlin était expulsé pour un contact très léger sur Botue venu à sa rencontre après être parti dans le dos de la défense, l’optimisme fut soudain moins de mise… Même chose quelques secondes plus tard lorsque Spadanuda, laissé seul au second poteau sur un centre, égalisait (45e+3). Heureusement, le but était refusé pour un hors-jeu.
Au retour des vestiaires, la prudence était donc plus que jamais de rigueur pour les Héraultais. Arnaud Nordin sonnait la charge et voyait sa tentative détournée de justesse par Benjamin Leroy (55e). La suite semblait cousue de fil blanc, les Ajacciens tenaient le ballon et tentaient le tout pour le tout pour égaliser, tandis que les Pailladins guettaient une opportunité en contre. Parfois déséquilibrés et à la limite, les Montpelliérains avaient le mérite de s’accrocher pour conserver le score. La fameuse opportunité en contre finit par arriver à dix minutes de la fin : Sur un service magnifique de Léo Leroy, le centre d’Enzo Tchato trouvait Elye Wahi qui doublait la mise (2-0, 79e). Elye inscrivait au passage son 3ème but de la saison et ne manquait pas de le dédier à Dimitry Bertaud, gravement blessé au genou il y a quelques jours. Bel hommage.
Cette fois, le public de La Mosson, qui n’a cessé d’encourager les siens tout au long de la soirée, pouvait exulter et surtout mieux respirer. Solidaires et plus réalistes que leurs adversaires, les hommes d’Olivier Dall’Oglio viennent peut-être, en trois jours, de lancer leur saison. Ils ont en effet remporté 2 matchs consécutifs pour la première fois depuis décembre dernier. Voilà qui fait du bien ! Prochaine étape, dès dimanche, à Nouveaux à La Mosson contre Lille. Soyez là ! On compte sur vous !
La fiche technique
Mercredi 31 août.
5ème journée de Ligue 1 Uber Eats.
Stade de La Mosson.
Mi-temps : 1-0
Score final : 2-0
Arbitre : M. Dechépy.
MHSC : Nordn (29e), Wahi (79e).
MHSC : Ferri (43e), Sacko (52e); AC Ajaccio: Hamouma (20e), Gonzalez (71e), Spadanuda (75e).
MHSC : Omlin (44e) ; AC Ajaccio: Hamouma (39e, 2ème avertissemente).
MHSC : Omlin - Sacko (Tchato 67e), Esteve, Cozza, Sainte-Luce (Sakho, 8e) - Nordin, Ferri (cap, L. Leroy 67e), Chotard, Maouassa (Souquet 67e) - Germain (Carvalho 45e), Wahi. Entraîneur : Olivier Dall'Oglio.
AC AJACCIO: B. Leroy - Youssouf (Cimignani 79e), Gonzalez, Vidal, Alphonse - Spadanuda (Touzghar 80e), Marchetti (Coutadeur, 63e) (cap.), Laci, Bayala (Nouri 59e) - Hamouma, Botue (Moussiti-Oko, 63e). Entraîneur : Olivier Pantaloni.
Le fait du match : La belle centième de nicolas cozza
C’est l’histoire d’un gamin originaire de Ganges qui rêvait de suivre les traces de son grand-père, Jean-Louis Besson, premier capitaine de l’histoire de La Paillade. Nicolas Cozza a été biberonné au MHSC et a grandi avec la volonté de porter un jour le maillot de son club de cœur. La route fut longue, belle, très belle même, comme lors de ce succès en Coupe Gambardella en 2017 avec le brassard de capitaine en prime ; ou lors de ce magnifique Derby remporté 3-0 le 30 septembre 2018 pour l’une de ses toutes premières titularisations en pros. Ce chemin fut aussi plus tortueux parfois, comme lorsqu’il s’est rompu le ligament croisé du genou avec l’équipe de France Espoirs, entraînant de longs mois loin des terrains, en début d’année 2020. Mais le garçon a au moins autant de talent que de caractère et il n’a pas lâché. A l’instar de cette longue chevauchée amenant le but de la victoire de Stephy Mavididi en janvier dernier contre Monaco, « Nico » a toujours cru en lui, comme un soldat qui sait que, pour défendre ses couleurs, il faut regarder devant et avoir la volonté de gagner.
Gagner sa place justement, il y est parvenu, (quitte à passer de l'axe de la défense au côté gauche pour le bien de l'équipe, comme ce fut le cas ce soir après la sortie sur blessure de Théo Sainte-Luce) , et a fêté ce mercredi son 100e match pro, toutes compétitions confondues, sous ce maillot montpelliérain qui lui tient tant à cœur. Un moment forcément particulier, fêté par un match tout en sobriété et en don de soi, conclu par une précieuse victoire. Avoir joué 100 matchs sous le maillot de son club de cœur n’est pas anodin ; l’histoire est belle, et nul doute que Nicolas Cozza ne compte pas s’arrêter en si bon chemin.
