Anthony Mounier : « Quand tu vois ce but de Giroud… » | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Anthony Mounier : « Quand tu vois ce but de Giroud… »

En ce 28 janvier 2012, le MHSC s’imposait 1-0 à Nice grâce à une superbe frappe pleine lucarne d’Olivier Giroud dans le temps additionnel. Dans les rangs niçois ce jour-là, le futur Pailladin Anthony Mounier se souvient et raconte comment il percevait, en tant qu’adversaire, le futur champion de France 

Anthony. Quel souvenir gardes-tu de tes deux confrontations face au MHSC lors de cette fameuse saison 2011-2012 ?
Même si le match aller avait été différent (succès 1-0 des Pailladins le 11 septembre 2011 lors de ma 5e journée / but de Souleymane Camara NDLR), je me souviens que Montpellier avait eu du mal à nous battre lors de nos deux confrontations, puisque nous nous étions inclinés  à chaque fois sur la plus petite des marges (1-0). Lors de ce fameux match retour, nous avions perdu à la dernière seconde sur une superbe frappe d’Olivier Giroud pleine lucarne. Quand tu vois ce but… même si ça n’enlève rien à la qualité du joueur ni à la beauté du but, c’est le genre de signe qui montre, même si c’est plus facile à dire a posteriori, que le MHSC avait ce petit brin de réussite supplémentaire en plus de son talent qui fait basculer les bonnes saisons en un destin historique. Je me souviens d’ailleurs que l’équipe avait gagné beaucoup de match 1-0 cette année-là, ce qui montrait à la fois sa solidité et son réalisme offensif. A l’aller comme au retour, nous avions fait un gros match avec Nice. Nous avions aussi une belle équipe, qui était difficile à jouer, surtout dans notre Stade du Ray à l’époque. Quand tu ne perds que 2 fois 1-0 contre une équipe d’une telle qualité que celle du MHSC, ça montre quand même pas mal de choses.

une équipe très solide, très disciplinée tactiquement qui encaissait très peu de buts

En tant qu’adversaire, comment avais-tu trouvé cette équipe montpelliéraine ?
Le MHSC était une équipe très solide, très disciplinée tactiquement qui encaissait très peu de buts. Devant, tu savais que les éléments offensifs de cet effectif pouvaient se créer de nombreuses situations et marquer à tout moment. L’exemple phare, c’était bien sûr Olivier Giroud qui enchaînait but sur but ; mais quand tu voyais le potentiel offensif de cette équipe à ce moment-là, que ce soit Souleymane Camara, Younes Belhanda Rémy Cabella, Geoffrey Dernis, John Utaka, c’était très fort… Derrière, Mapou (Yanga-Mbiwa) en défense, c’était une machine, tout comme les deux arrières latéraux, Garry Bocaly et Henri Bedimo qui multipliaient les aller-retours. Il y avait vraiment une super équipe et plein de petits signes qui montraient que, cette année-là, le club était fait pour être champion de France. En plus, cette équipe était capable de tenir le ballon et d’imposer son jeu, mais elle savait aussi souffrir par moment et jouer en contre-attaque. Pour conclure, outre le onze de départ qui était très solide, tu savais aussi que son banc pouvez faire la différence à tout moment, ce qui est important sur la durée d’un championnat.

Ce but a montré la force mentale d’Olivier Giroud. Cette force mentale, il l’a montrée tout au long de sa carrière et il la montre encore aujourd’hui

Comment avais-tu vécu le match à ton poste ?
Je jouais ailier gauche, donc je m’étais souvent retrouvé dans la zone de Garry Bocaly. Ce n’était vraiment pas une partie de plaisir car c’était aussi un très bon joueur et j’avais souvent dû défendre.

Ce but victorieux au Ray est aussi marqué du sceau d’un homme, Olivier Giroud…
En plus de ses qualités de remise et de finisseur, Olivier Giroud a la faculté de pouvoir décocher une frappe surpuissante. Il l’avait fait ce jour-là  et avait marqué un but magnifique. En plus, il marque après avoir vu son penalty détourné par David Ospina en première période. Ça a montré la force mentale d’Olivier Giroud. Cette force mentale, il l’a montrée tout au long de sa carrière et il le montre encore aujourd’hui. Cette année-là, il était vraiment au-dessus du lot et tu sentais qu’il était sur un nuage. Il avait la confiance, la réussite, et il pouvait presque tirer dans toutes les positions et marquer. Il était vraiment au top.

De l’extérieur, comment était vécu le fait de voir une sorte de Petit Poucet embêter le grand PSG ?
Voir un club comme Montpellier qui était un peu dans le schéma de celui de l’OGC Nice à l’époque, capable de titiller les gros comme Lyon, Paris ou Marseille, c’était vraiment synonyme d’espoir pour tous les autres clubs. C’était bien pour Montpellier mais c’est la beauté du foot et ça montre que tout est possible. Ce n’est pas forcément parce que tu as beaucoup d’argent et la meilleure équipe sur le papier que tu vas gagner.

Je revois l’image du Président Louis Nicollin avec sa crête orange et bleu en train de soulever le trophée devant une place de La Comédie. C’était vraiment magique

Vous en parliez entre vous dans le vestiaire niçois ?
Non, pas forcément, mais quand tu arrives à 10 matchs de la fin et que tu arrives à marquer dans le temps additionnel, que tu as des faits de jeu qui sont contre toi et que dans les dernières minutes tu arrives à marquer, comme ça avait été le cas contre nous, tu ne pouvais pas t’empêcher de penser que c’était la bonne année pour le MHSC… et c’est ce qu’il s’est passé… En plus, je suis quelqu’un du Sud et quand tu es fan de foot, généralement, tu aimes bien que le « petit » entre guillemets « tape le plus gros ».

Quel est le premier souvenir qui te reviens en tête quand on évoque le titre du MHSC ?
Je dirai le but de Younes Belhanda à Marseille qui était absolument magnifique. Je revois aussi l’image du Président Louis Nicollin avec sa crête orange et bleu en train de soulever le trophée devant une place de La Comédie noire de monde. C’était vraiment quelque chose de magique (rires).

Et le hasard fait que tu rejoins le MHSC quelques jours plus tard…
Il y avait eu des premiers contacts mais une fois le titre obtenu, tout s’est accéléré et tout est allé très vite. Je me souviens que Laurent Nicollin et Bruno Carotti étaient venus me voir à Antibes. Nous étions allés manger au restaurant ils m’avaient présenté le projet. Cela s’était fait naturellement. J’avais la perspective de rejoindre le Champion de France en titre, de jouer la Ligue des Champions, le trophée des champions aux États-Unis… C’était vraiment l’endroit idéal pour franchir une étape supérieure dans ma carrière. Je me souviens que le Président Louis Nicollin m’avait téléphoné pour me dire qu’il était très content que je rejoigne le club. Ensuite nous nous étions croisés à Mende où nous étions en stage. Ce que je retiens aussi, c’est que les premiers mois et plus globalement la première saison avait été difficile. Le Président Louis Nicollin – même s’il savait dire les choses de manière directe – m’avait toujours soutenu, tout comme Laurent d’ailleurs. C’est aussi pour cela que j’ai toujours de très bons rapports avec la famille Nicollin.

je serai toujours disponible pour le MHSC

Quel regard portes-tu sur tes 3 saisons au MHSC justement ?
J’ai toujours essayé de donner le meilleur de moi-même. La première année a été difficile pour différentes raisons, mais les deux autres ont été très positives. Je n’ai pas lâché, je connaissais mes qualités, je savais ce que j’étais capable de faire, j’avais besoin de plus de confiance que ce qu’on m’en avait donné lors de la première année. Je n’oublie pas non plus que de nombreuses personnes ne m’ont pas lâchées, dont les Présidents, comme je le disais précédemment. A partir de ce moment-là c’était normal pour moi de rester. Le club avait misé sur moi, j’avais un gros contrat, j’en suis conscient, j’étais un gros transfert du club après le titre… Je ne voulais pas rester sur un échec car je savais que ce que j’avais montré la première saison ne correspondait pas à l’image que je voulais laisser. Heureusement, c‘est ce qu’il s’est passé. Même la première saison, j’avais mis quelques buts et quelques passes décisives, et les deux années suivantes, j’ai été beaucoup plus décisif. Il s’en est même fallu de rien pour qu’on se qualifie pour l’Europa League à la fin de l’exercice 2014-2015. Au final, je garde vraiment de magnifiques souvenirs de mon passage au MHSC.

Pour conclure, quel est ton meilleur souvenir chez nous ?
Plus qu’un match, il est global : c’est le souvenir d’avoir côtoyé un club familial, rencontré de très belles personnes et d’avoir disputer la Ligue des Champions. Je me souviens aussi que nous avions aménagé dans le nouveau centre d’entraînement. Cela fait aussi partie des choses qui ont permis à Montpellier de franchir un palier. Je pense que ce club mérite aujourd’hui de finir chaque année dans les six premiers et de se battre pour jouer l’Europe. Je reste toujours très attaché à ce club et si un jour ils ont besoin de moi je serai toujours là, que ce soit en tant que joueur ou dans un autre rôle. C’est un club avec lequel j’ai beaucoup d’affinités et ou ça s’est toujours bien passé. A partir de là, je serai toujours disponible pour le MHSC.

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