Faustine Robert, comme avant et même en mieux | MHSC Foot , billetterie Montpellier Hérault, mhsc match, match Montpellier, led publicitaire, panneau publicitaire led

Faustine Robert, comme avant et même en mieux

De retour au MHSC cet été, la joueuse de 28 ans déroule le fil de sa carrière et évoque son bonheur d’être ici et ses ambitions, tout en simplicité.

Son gabarit frêle, ses yeux pétillants et sa chevelure blonde arrivent au loin. Les 3 premiers mots qu’elle nous lance finissent d’ôter le moindre doute. Vu son accent chantant sétois très marqué, c’est bien Faustine Robert qui se présente face à nous : « Ah je ne l’ai pas perdu ! sourit-elle d’emblée. Pendant 9 ans à Guingamp, partout où j’allais, on me disait que je n’étais pas du coin. Encore aujourd’hui, mon copain (rencontré en Bretagne), ne comprend pas toujours ce que je luis dis ! (rires). Ça fait plaisir d’entendre à nouveaux certaines expressions typiques de la région. »

Sétoise pur jus, Faustine Robert a repris cet été le fil de son aventure montpelliéraine, interrompue il y a presque 8 ans, le 8 mai 2013, dans la foulée d’un but victorieux inscrit au stade Gabriel Montpied de Clermont face à Lyon en finale du championnat de France U19, qui avait permis au MHSC de décrocher le troisième de ses 4 sacres dans cette compétition. A l’époque, Faustine n’avait pas encore 19 ans mais était déjà un solide espoir du MHSC. Lancée en D1 lors d’un match à Lyon trois ans plus tôt alors qu’elle avait à peine 15 ans, cette attaquante de couloir virevoltante avait inscrit son 1er but en championnat quelques semaines plus tard contre Rodez. « C’était mes plus belles années, estime Faustine, un brin de nostalgie dans la voix. Avec les générations 1992-1993-1994 (la sienne), 1995, voire 1996 avec Sakina Karchaoui qui jouait déjà avec nous, on ne perdait jamais un match. On n’avait pas la meilleure équipe car Lyon avait de belles  générations aussi, mais notre entente était telle qu’on finissait toujours par l’emporter. »

Chez les jeunes, notre entente était telle qu’on finissait toujours par l’emporter

A 18 ans, outre 3 titres de Championne de France, Faustine totalisait déjà 3 buts en 15 apparitions avec l’équipe première. L’histoire s’annonçait belle mais a connu un brutal coup d’arrêt lorsque « Fofo » a décidé de rejoindre son entraîneur d’alors, Sarah Mbarek, partie s’asseoir sur le banc breton : « A l’époque, j’avais la perspective de disputer le championnat d’Europe U19 avec l’équipe de France, mais le sélectionneur (Gilles Equyem) m’avait prévenu que, pour y être, je devais avoir du temps de jeu en club, et je n’étais pas sûre d’en avoir avec Montpellier, se souvient Faustine. J’avais discuté de cette situation avec Sarah qui m’avait dit que mon profil l’intéressait, alors j’ai foncé. »

A 1000 kilomètres de sa ville natale, le changement est forcément rude : « Quand je suis arrivée en Bretagne, on m’a dit « Ici, c’est comme dans le Nord, on pleure deux fois : quand on arrive et quand on s’en va » et c’est réellement ce qu’il s’est passé, sourit-elle. Au début, j’étais sans repère, loin de ma famille, je pleurais beaucoup mais le foot allait bien donc ça compensait… et, au final, je me suis régalée. Je n’ai que des bons souvenirs là-bas. Je me suis super bien adaptée, je jouais très régulièrement, j’y ai rencontré mon copain… et au final, j’y suis restée 8 ans. » Huit années durant lesquelles Faustine est devenue une joueuse très régulière de notre championnat, autant en terme de matchs joués (quasiment 20 par an en moyenne), que de buts marqués et de passes décisives délivrées. Un profil complet et une connaissance du MHSC qui ont convaincu les dirigeants montpelliérains de proposer à Faustine Robert de reprendre le fil de son aventure montpelliéraine cet été. Une proposition acceptée avec plaisir par l’internationale tricolore (2 sélections). « Je ne suis pas partie du MHSC en étant déçue ou en ayant quelque chose contre le club, tient-elle à préciser. Aujourd’hui, j’ai mûri, je m’énerve beaucoup moins qu’avant, je savoure réellement ce que je fais et je me sentais prête à revenir. Le MHSC a toujours été un club que j’ai porté dans mon cœur depuis toute petite. » Un aspect affectif auquel s’ajoute une dimension familiale importante : « Je suis très heureuse de pouvoir retrouver mes proches, ma petite nièce donc je suis la marraine qui est née quand j’étais en Bretagne et que je n’ai que très peu vu grandir. Je vais aussi pouvoir profiter de ma mère et de mon frère, avec qui nous avons vécu des moments difficiles depuis le décès de mon père il y a un an et demi. »

Il faut se battre pour le Président, pour le club et pour l’esprit du club. tout le monde doit avoir conscience de ça

Le discours est franc, sincère et sans faux-semblant, comme lorsqu’on lui demande d’évoquer le début de saison de son équipe : « Je dirai qu’il est entre deux. On gagne des matchs importants contre Dijon et à Reims, on est frustré de pas prendre un point contre le PSG, mais c’est surtout notre défaite à Guingamp (2-1) qui me met en colère, fulmine-t-elle. Ce n’est pas parce que c’est contre mon ancien club, ça n’a rien à voir, mais quand je vois ce qu’on est capable de faire et ce que l’on produit ce jour-là, ça m’énerve profondément parce  qu’on ne peut s’en prendre qu’à nous-mêmes. Le problème vient de nous. Il va peut-être falloir un peu de temps mais il faut qu’on retrouve ce caractère, quitte à se faire un peu plus rentrés dedans par le staff, parce qu’on est peut-être trop gentils parfois. J’ai toujours eu cet état d’esprit dans ma carrière, mais encore plus en revenant ici : Il faut se battre pour le Président, pour le club et pour l’esprit du club et tout le monde doit avoir conscience de ça. Chaque minute à l’entraînement, sur le terrain on doit être à 300% »

J’aurais eu un petit goût d’inachevé de ne pas revenir jouer sous ces couleurs auxquelles je suis très attachée

Avant la réception de Fleury ce vendredi soit (21h) – « une équipe qui a beaucoup recruté, à qui il va sans doute falloir quelques matchs pour se rôder mais qui dispose de joueuses de qualité » – l’appel est donc lancé.  Un succès permettrait en tout cas au MHSC de lancer définitivement sa saison en alignant un 2e succès consécutif. Rien ne ferait plus plaisir à Faustine Robert qui espère « jouer tous les matchs, être décisive, et que le MHSC termine la saison en étant classé le plus haut possible. » Une chose est sûre, Faustine savoure pleinement ce retour à la maison, même si on lui fait remarquer que le club Pailladin sort d’une saison difficile et gagne moins que par le passé : « C’est certain mais c’est une période qui arrive dans tous les clubs. C’est à nous de faire qu’elle dure le moins longtemps possible. Il faut rester forte et continuer à travailler, assène-t-elle. On ne m’enlèvera pas de l’esprit que Montpellier va redevenir le grand MHSC qu’il a été. Il faudra peut-être un petit peu de temps mais j’en suis persuadée. » et  la Sétoise conclut en avouant : « Je ne dis pas que je finirai ma carrière ici car on ne sait jamais ce qu’il peut se passer dans le foot, mais quelque part mon retour est une manière de boucler la boucle. J’aurais eu un petit goût d’inachevé de ne pas revenir jouer sous ces couleurs auxquelles je suis très attachée. »  Un attachement qui transpire dans chacun de ses mots… et pas seulement grâce à son accent.

 

 

 

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